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Critique : La Bataille de Saint-Léonard

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Félix Rose, fils du militant felquiste, s’est imposé comme un nom à se souvenir en 2020 lorsqu’il a sorti “Les Rose”, documentaire racontant l’histoire de la famille Rose, nous donnant ainsi une perspective unique de la crise d’Octobre que nous n’entendons habituellement pas.

Il revient maintenant avec “La Bataille de Saint-Léonard”, un documentaire le concernant un peu moins personnellement, mais tout autant pertinent dans l’histoire du Québec. Le documentaire se veut aussi neutre que possible, mais disons qu’en l’écoutant, il est clair qu’un bord est dans le tord et un bord a raison.

La description du film sur l’affiche est “Le Conflit qui a mené à la Loi 101”, et ça en fait d’entrée de jeu un film assez factuel. Il raconte le conflit entre les Canadiens Français et les Italiens de Saint-Léonard qui vivent un dilemme entre les écoles anglaises et les écoles francophones – les Italiens ayant une préférence pour l’anglais.

Tout d’abord, je dois complimenter le film sur la forme, les clips des années 60 sont très bien préservés/restaurés. Le film est bien monté, la musique sait ajouter de l’atmosphère. Je suis particulièrement fan du fait que chaque fois que Pierre Elliott Trudeau est à l’écran, de la musique digne d’un film d’horreur se met à jouer. Les entrevues avec les survivants et les enfants des acteurs principaux du conflit sont bien réalisés et donnent vraiment de l’humanité au conflit.

Je dois aussi complimenter le sujet même du film. C’est souvent quelque chose que nous entendons dans les grandes lignes, genre “après la Deuxième Guerre mondiale, les immigrants inscrivaient leurs enfants dans les écoles anglaises, et c’est pour ça qu’on a fait la loi 101”. Mais nous avons rarement eu accès dans la culture populaire au conflit de Saint-Léonard même, qui a pourtant mené à des émeutes et indirectement mené à la chute de l’Union Nationale en tant que parti politique et à son remplacement par le Parti Québécois en tant que parti “bleu”. Les deux acteurs principaux du conflit, Raymond Lemieux et Mario Baronne, n’ont même pas ne serait-ce qu’une page Wikipédia! Lemieux a un obituaire, je n’en ai pas trouvé pour Baronne.

Ce film vise clairement à rectifier le manque d’information accessible et réussi avec brio. J’encourage tous les Québécois à aller voir ce film afin de comprendre l’ampleur de la problématique linguistique au Québec.

Toujours d’actualité?

À un point dans le film, Lemieux fait une analogie, comparant les Canadiens Français à “un grand gars dominant”, et les minorités anglophone et allophone (dans ce cas, on parle surtout des Italiens) à « deux petits minus qui font la courte échelle afin de taper sur le grand gars ». Il est impossible d’entendre cela et de ne pas sentir que le sujet est encore d’actualité à ce jour, où la problématique anglo-immigrée est encore un poids lourd à porter pour le Québec.

Pour mettre les choses en perspective, il y a deux points que nous devons soulever :

  1. Le nombre est exponentiellement plus large aujourd’hui. Le nombre d’immigrants reçus est absolument incomparable à ce que l’on recevait dans l’après-guerre. Et pourtant, c’était déjà assez pour causer des gros problèmes à l’époque. Imaginez aujourd’hui.
  2. Les Italiens sont, quand on y pense , ce qui devrait y avoir de plus civilisationnellement compatible avec les Canadiens français. Ils sont catholiques, européens, et malgré la Deuxième Guerre mondiale les ayant opposés, il n’y a pas d’animosité particulière entre les Italiens et les Français. Aujourd’hui, nous avons affaire à des extra-européens appartenant à des religions et idéologies conquérantes et hostiles à l’Occident. Le climat d’antagonisme n’a pas diminué, il a augmenté.

Ce qui ne marchait pas avant ne marchera pas plus aujourd’hui. Mais dans une lubie délirante qui a englouti l’Occident au complet, nous devons nous soumettre à une immigration massive mettant à risque notre culture et l’avenir de notre peuple. Assez c’est assez. Les Canadiens Français se sont fait taper dessus assez longtemps par les minoritaires dans la seule terre qu’ils ont. Nous sommes le dernier bastion de l’Amérique Française et il est notre droit – non : notre devoir de prendre les mesures pour préserver notre espace au Québec.

Ce film nous le rappelle. Allez le voir.

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