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Des irano-canadiens victimes de surveillance et de pressions par le régime islamique d’Iran en sol canadien

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Des militants anti-régime d’origine iranienne auraient révélé à la CBC qu’ils seraient surveillés et menacés par des agents de la République Islamique d’Iran en sol canadien. Ils affirmeraient ainsi être sous écoute et parfois même suivis, notamment lors des manifestations en soutien aux révoltes qui secouent le pays.

C’est ce qu’affirme Maryam Shafipour, une activiste iranienne exilée au Canada après un séjour de deux mois dans les prisons du pays islamiste pour « avoir répandu de la propagande anti-système ».

L’an dernier, des membres des Gardiens de la Révolution Islamique auraient contacté sa sœur, demeurée au pays, pour lui faire savoir qu’ils savaient où demeurait Maryam au Canada : « Ils connaissent la vue de ma fenêtre. Ils disent que c’est une école, que je possède trois chats. Ils connaissent mes amis qui sont passés par chez moi. […] Suite à cela, j’ai coupé toutes mes relations d’amitié parce que je suis terrifiée. »

Les services de renseignements canadiens ont indiqué pour la première fois la semaine dernière qu’ils enquêtent sur « plusieurs menaces de mort émanant de la République Islamique d’iran ». Cette augmentation des signalements répond aux troubles qui secouent actuellement le pays.

En effet, l’Iran vit depuis des mois une flambée de protestations suite à l’assassinat de Mahsa Amini par les Gardiens de la Révolution. La victime aurait trouvé la mort dans la même prison dans laquelle Shafipour avait été détenue, pour la simple raison de n’avoir pas respecté le port du voile.

Mais ce genre de pression est loin d’être un phénomène nouveau ; en 2021, le FBI avait réussi à empêcher un complot visant à kidnapper l’activiste Masih Alinejad dans sa maison de New-York. Les rapports des services américains indiquaient alors des plans similaires pour kidnapper au moins trois personnes au Canada.

La CBC rapport en outre qu’au-delà des activistes de haut profil, de simples citoyens d’origine iranienne seraient aussi victimes de pression.

Sous couvert d’anonymat, deux d’entre eux affirment avoir reçu des textos en farsi d’un numéro anonyme pour les menacer de répercussions légales s’ils ne cessaient pas instantanément de publier des commentaires au sujet de l’Iran sur les réseaux sociaux.

Voulant protéger leurs familles et leurs amis demeurés au pays, ils n’ont eu d’autre choix que de s’y plier.

Une autre source affirme qu’il a reçu de nombreux appels anonymes de numéros privés ou basés au Canada qui lui demandaient agressivement pourquoi il écrivait des choses négatives au sujet de l’Iran sur les réseaux sociaux. L’interlocuteur, non-identifié, s’adressait à lui par son prénom, indiquant qu’il disposait d’assez d’information pour le retracer.  

Dans la majorité des cas, ces victimes de menaces n’ont pas réussi à obtenir de soutien de la part de la police ; « J’ai l’impression que la police de Toronto – ou partout au Canada – attend que quelqu’un meure pour agir… »

Ardeshir Zarezadeh, un conseiller juridique exilé au Canada, qui a été arrêté 12 fois en Iran et qui a passé 2 ans en isolement dans ses prisons, pense aussi que le Canada ne prend pas la chose assez au sérieux.

« [Les agents du régime] ont des entreprises ici. Des organisations non gouvernementales. Des maisons. Ils sont partout. Et tout le monde le sait. », affirme-t-il.

Le conseiller juridique se rappelle aussi d’une interaction qu’il avait eu avec un homme voulant à tout prix le rencontrer malgré une impossibilité dans son horaire. Suite à cette rencontre, il avait contacté le FBI, qui lui avait confirmé qu’il s’agissait effectivement d’un agent iranien de haut niveau considéré comme une menace.

Ces multiples cas de pressions sur des dissidents d’origine étrangère par des agents opérant en sol canadien n’est pas sans rappeler les récentes révélations autour des « centres de services » installés récemment par la Chine. D’une manière semblable, des agents et des espions chinois tenteraient effectivement de faire pression sur des ressortissants chinois en sol canadien et, dans des cas plus extrêmes, de les forcer à revenir en Chine pour y être jugé. Le même genre de pression est aussi effectué contre les familles de ces ressortissants demeurées dans le pays.

On voit donc en quelque sorte l’émergence d’un nouveau modus operandi des puissances émergentes contre le refuge que constituait l’Occident jusqu’à ce jour pour les activistes du monde entier. Avec la volonté constamment renouvelée d’augmenter l’immigration, ce genre de prédations extérieures n’iront qu’en s’accroissant. Il sera impératif pour les services de renseignement canadiens d’y répondre avec force.

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