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Fierté Montréal, un festival woke

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Fierté Montréal est l’organisme sans but lucratif qui gère le festival LGBTQ+ montréalais depuis 2007, quand il a pris la relève de l’organisation rivale Divers/Cité. L’événement, qui est à la fois le plus important événement du genre au Canada et dans la francophonie, s’étend sur onze jours consécutifs à la mi-août de chaque année [soit du jeudi au dimanche de la semaine suivante]. Sur leur site web, on emploie une version allongée de l’acronyme : « Fierté Montréal amplifie les voix des communautés 2SLGBTQIA+ afin d’assurer leur représentation, leur inclusion et la reconnaissance de leurs droits dans la société ».

La banque Toronto Dominion est le présentateur officiel du festival. Parmi les principaux partenaires, on compte: Air Canada, Radio Canada, la SAQ, Loto Québec, Hydro Québec, la STM, Rogers, Prime Video, Bud Light, les condoms Trojan et l’eau pétillante Bubly. Suite aux déboires en lien à son association avec la personnalité transgenre Dylan Mulvaney, qui lui ont valu des pertes de 395 millions de dollars de revenus nord-américains entre avril et juin, Bud Light se campe dans sa posture LGBTQ+. Reste que c’est un peu normal de courtiser la part de clientèle qui lui reste.

À part le grand défilé qui a lieu le dernier jour, ça mange quoi en été, pendant 11 jours, un festival LGBTQ+ ayant pour thème « Jamais sans notre Fierté »?

Le festival Fierté Montréal est meublé de spectacles, ateliers et conférences. Il y a d’une part un spectacle musical intitulé ImmiX sur la scène TD de l’Esplanade du Parc olympique, qui accueillera, entre autres, des chanteuses connues telles que Joe Bocan, Édith Butler et Martha Wainwright – des alliées qui ne sont pas des personnes LGBT. Il y aura aussi la participation de Safia Nolin, qui est ouvertement lesbienne.

En faisant défiler les photos des 164 artistes et conférenciers participants [classés alphabétiquement] on remarque une forte représentation de drag queens flamboyantes. La catégorie drag compte à elle seule 51 performeurs. Il s’agit essentiellement de personnification féminine, mais il y a aussi des drags kings et des participants non-binaires qui sont désignés par des néo-pronoms. Parmi le lot, quelques personnages de scène hyper-sexualisés frisent le grotesque [et les mots sont pesés]. Le programme annonce des spectacles sur scène à l’extérieur, mais aussi des représentations en salle, telles que le trans-cabaret non-binaire et non-conformiste du genre, Them Fatal. Ça donne l’impression que les homosexuels, bisexuels et lesbiennes ordinaires, à qui s’adressent [même si pas exclusivement] ces festivités, sont fascinés par le drag et le « gender-fuck » [la subversion des genres], un style d’expression provocant qui fait fi des normes traditionnelles de genre. Le programme évoque le mariage de l’art du drag et du trans-activisme [le premier semble effectivement au service du second, politiquement]. Proportionnellement, il n’y a pas grand-chose qui évoque la masculinité – ça doit être considéré toxique.

Voici un condensé des titres de compétences des 17 conférenciers qui figurent sur cette même liste de participants: la cofondatrice d’un centre de recherche interdisciplinaire sur la justice intersectionnelle, la décolonisation et l’équité; une personne « transmasc », non-binaire, lesbienne ; une enseignante de mathématiques au secondaire qui s’occupe des droits des personnes LGBTQ2S+ ; un intervenant trans non-binaire pour un centre de solidarité lesbienne [mot clé: « un »] ; une artiste militante queer ; un étudiant en études de genres trans non binaire actif dans les milieux féministes [mot clé: « un »] ; la directrice générale du Réseau des lesbiennes du Québec, qui est également chercheuse sur les enjeux bisexuels et queer ; la directrice d’un magazine lesbien et queer ; 2 membres de l’organisme Aide aux Trans du Québec, soit une stagiaire et une intervenante sexologue fière d’être une femme trans lesbienne ; pour Aide aux trans du Québec ; 3 membres des Premières Nations impliqués dans la cause des personnes bispirituelles et 4 personnes provenant du milieu syndical, qui sont liées aux comités LGBT+ de la CSN. Certes, ces conférenciers sont réunis dans une poignée d’ateliers en marge des événements plus festifs, mais l’on y constate un manque crucial de diversité de pensée. Comme si toutes les personnes L, G, B et T communiaient forcément sur l’autel du féminisme intersectionnel.

Dès qu’on vous parle de « non-binarité » ou « d’enjeux queers », on nage en pleine idéologie du genre woke [il n’est même plus question de véritable dysphorie du genre]. Parmi ces 17 conférenciers, il n’y a clairement aucune féministe critique du genre [qu’on appelle péjorativement TERF pour: Trans-Exclusionary Radical Feminist]. Pourtant, il y a beaucoup de femmes lesbiennes et bisexuelles qui souscrivent à ce courant. À en juger de la page Facebook du Comité LGBT+ du CCMM de la CSN, le groupe cautionne le concept de non-binarité. Force est de constater qu’aucun point de vue défiant de quelques façons les dogmes du wokisme ne sera abordé lors de ses événements.

Pourtant, il est de plus en plus question de divorce dans ladite « communauté » [qui en fait n’existe pas], parce que le LGB, qui fait référence à la biologie et à la sexualité, ne fait objectivement pas bon ménage avec le TQ+, qui se concentre sur l’identité et son expression. Les revendications TQ+ conduisent simultanément à l’effacement des femmes et des personnes homosexuelles. Vous savez comment on peut appeler une « femme trans lesbienne » autrement? Un mâle hétérosexuel. Cet exemple illustre comment le mouvement TQ+ s’approprie les mots existants « femme » et « lesbienne » et les vident de leurs significations.

Revenons-en à Fierté Montréal. Lors d’une entrevue pour Noovo Info [Bell Média], le directeur de Fierté Montréal, Simon Gamache, affirme que l’édition de 2023 est encore plus importante en raison d’un « contexte sociétal particulier [avec] beaucoup de haine ». Il évoque aussi une « montée de mouvements de droite qui sont « anti-nous » [anti-LGBTQ+] ». Selon lui, les personnes LGBT ont été des cibles constantes, mais l’opposition, voire le rejet, est devenu plus palpable. Outre, l’emploi des mots « haine » et « droite » [employé péjorativement] pour éviter de définir le réel, on note une incapacité d’introspection sidérante.

Ce contrecoup à l’endroit des LGBT [qui semble avéré] n’est pas survenu par hasard. Il arrive dans la foulée d’une propagande trans-activiste qui va jusqu’à cibler les enfants pour leur exposer la notion d’identité de genre. Cette militance LGBTQ+, qu’on observe partout en Occident et qui a l’audace de se peindre en victime, est de surcroît cautionnée par les médias bien-pensants. On dénigre les parents qui s’opposent à ce qu’une drag-queen aille lire une histoire à un public d’âge primaire à l’école ou dans une bibliothèque. Ces médias occultent volontairement le fait que certains des contes en question abordent les thèmes LGBTQ+. Pour prendre un exemple québécois, « Le Coq qui voulait être une poule », fait partie des livres lus par Barbada.

Même en faisant abstraction de l’imposition d’agaçants néo-pronoms et de la promotion du concept d’identité genre, les parents n’ont pas à être diabolisés parce qu’ils sont mal à l’aise face aux événements pour enfants impliquant des drag queens, qui appartiennent au monde des adultes. Il est aussi parfaitement légitime de préférer attendre pour aborder les questions de sexualité, y compris l’homosexualité, avec les enfants.

Outre, les militants LGBTQ+ [incluant les activistes gais] doivent comprendre qu’à force d’obliger la majorité hétérosexuelle à célébrer les minorités sexuelles [par exemple, en obligeant des sportifs à porter des jerseys LGBTQ+], ils vont mettre sa patience à mal. Les personnes LGBT sont devenues les chouchous intouchables du régime « diversitaire », et ça ne peut que leur valoir le mépris d’une partie de la population qui jusqu’ici les acceptait, ou du moins les tolérait, ce qui constituait déjà la meilleure ouverture jamais connue. Quand l’égalité en droit est atteinte, il faut l’apprécier en étant reconnaissant au lieu de continuer à militer comme si on était encore en 1969. Ceci semble difficile, voire impossible, pour les activistes de carrière.

Parallèlement à l’élément purement festif, Fierté Montréal met de l’avant une série de revendications politiques telles que: la décriminalisation de l’usage des drogues ; la décriminalisation du travail du sexe ; la gratuité des chirurgies et des soins d’affirmation de genre ; la reconnaissance publique du racisme systémique et l’engagement à combattre ces discriminations ; le financement de l’éducation à la sexualité positive, émancipatrice et inclusive et l’accessibilité de ces programmes dans toutes les écoles. Pourquoi supposer que toutes les personnes L, G, B et T appuient chacune de ces doléances?

Le festival de Fierté Montréal, qui reçoit au delà de 2 millions de dollars en financement public chaque année, s’inscrit dans une volonté politique radicalement néo-progressiste [woke]. Les personnes homosexuelles, bisexuelles ou transgenres qui rejettent manifestement les cases de prêt-à-penser qui leur sont assignées sont exclues du magnifique cercle inclusif LGBTQ+. Il y en a d’ailleurs qui refusent de prendre part à ces festivités – j’en suis, fièrement.

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