En date du 18 avril, il y a maintenant 805 décès confirmés du COVID-19[i]. Les chiffres continuent de grimper. Et pourtant on pense au déconfinement graduel. C’est normal et souhaitable. Les chiffres font peur et il est même presque interdit de remettre en perspective les effets du virus.
Je vais quand même le mentionner : ici au Québec, nous avons au moins quelque chose en marche, ce qui n’est pas le cas au niveau fédéral. Le genre de PM du Canada est même prêt à ce que l’activité économique ne reprenne pas avant 18 mois. D’ailleurs, il n’a pas de plan ni vision de relance économique tel qu’annoncé par le ministre Morneau[ii]. L’économie n’est pas sa force ni priorité, les dépenses inutiles oui; je ne parle pas de la PUC ici.
Pourtant, les dégâts économiques ont un impact sur la santé des gens : mentale, physique, familiale, stress, financière, alcoolisme, etc. Rappel : le crash de 1929 et autres.
La peur
L’obstacle numéro un du déconfinement sera de vaincre la peur. Il suffit de se promener dans les épiceries pour voir à quel point plusieurs personnes sont très anxieuses que le virus leur saute dessus malgré une distance de trois mètres; il faudrait aussi repréciser aux gens que deux mètres correspondent à 6 pieds 6 pouces, pas 15 pieds. Le gouvernement lui-même a poussé fort pour que les gens soient sur leur garde non seulement contre le virus mais aussi contre leurs concitoyens. Cela a bien fonctionné : les gens ont peur tout court de sortir. Et la police est là pour décourager tous ceux et celles qui oseraient même se promener en voiture (message de la SQ sur Twitter)[iii]
Cette même peur bloque les efforts de ceux et celles qui sont en faveur du retour à l’école en mai. Pendant qu’une pétition pour le retour est rendue à 3600[iv] personnes celui contre est rendu à plus de 237 000[v]. Même le maire de Québec s’en est mêlé demandant au gouvernement de reporter s’il le faut ce retour à l’école. Si cela semble bien et rassurant, je tiens à rappeler une vérité de la Palice : en septembre 2020, janvier 2021, septembre 2021, le virus sera toujours présent. Nous devrons vivre avec. Le vaccin ne sera pas là en septembre. Les élèves ayant des maladies chroniques à risque devraient rester à la maison.
De plus, la majorité des cas touchés plus sévèrement sont les personnes âgées surtout dans les CHSLD; il faut mieux protéger les CHSLD et interdire le retour à l’école ou aux services de garde n’aidera pas à mieux les protéger. Nous pouvons reporter en septembre mais le virus sera encore là, sans vaccination de masse encore. Des masques et des nouvelles mesures seront nécessaires. Les écoles devront trouver les alternatives nécessaires et les syndicats collaborer; ça inclut l’enseignement à distance.
De nouvelles statistiques détaillées expliquent maintenant la provenance des décès à New York. Voir la référence ci-bas.[vi]
Essentiel ou non-essentiel
Ce terme, comme mentionné dans mon premier article, me dérange beaucoup. Ce qui est jugé non essentiel par le gouvernement ne l’est pas nécessairement pour tout le monde. Toute entreprise pouvant assurer une protection adéquate, une distanciation et/ou avec le port de masques en plus, pourrait ouvrir.
Les centres sportifs seront essentiels à beaucoup de gens à la suite du déconfinement : ça sera pire que le temps des Fêtes! Nous sommes même beaucoup moins actifs en général. Le télétravail c’est bien mais le nombre de pas est très inférieur aux déplacements quotidiens normaux (voir les statistiques sur vos appareils). De plus, les centres sportifs ont des coûts fixes élevés d’espace et d’équipements.
Les campings : une activité économique mais aussi excellente pour le moral. Oui ça veut dire des déplacements en dehors. Là encore c’est facile de respecter les mesures pendant un trajet et sur place : les toilettes publiques peuvent être fermées et/ou limitées. Ceux qui ont des roulottes et plus sont autonomes de ce côté.
Toutes les activités extérieures : les toits, aménagements paysagers, transport de pièces automobiles, les parcs, la pêche et la chasse. Quelqu’un qui pêche seul dans sa chaloupe ou sur le bord n’a pas de risques.
Même les salons de coiffure peuvent trouver des moyens de protéger et les clients et le personnel, y compris la désinfection des instruments entre chaque patient. J’avais un vieux barbier qui faisait cela d’ailleurs, à l’alcool.
Repartir est souhaitable et sain
Sans vouloir tout faire rapidement et botché, il faut trouver ensemble les moyens de redémarrer et le gouvernement n’a surtout pas le monopole du savoir entrepreneurial à ce sujet.
Des manifestations de redémarrage ont commencé en Allemagne et aux États-Unis, pour la liberté entre autres. Ici, c’est en train de s’organiser aussi.
[i] La maladie à coronavirus (COVID-19) au Québec
[ii] Le Canada « n’est pas encore prêt » à planifier une reprise économique
[iii] sureteduquebec
[iv] Pour un retour à l’école avant la fin de l’année scolaire
[v] Fermeture des garderies et des écoles au Québec jusqu’au mois de Septembre
[vi] 86% of New Yorkers Who Died With Chinese Virus Had Other Illnesses, Conditions