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La gauche inclusive passe à l’offensive contre Québecor

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Depuis quelque temps, la gauche inclusive — parfois qualifiée de « woke » ou « diversitaire » — refait surface pour réclamer la censure des opinions jugées trop à droite. Un exemple frappant : une lettre publiée sur Pivot, un média associé à Québec solidaire, cosignée par plus de 3500 personnes (!), exige du gouvernement canadien qu’il ne subventionne pas Québecor, à moins de se plier à un code déontologie censé tout régler.

On croyait pourtant cette gauche en recul, notamment après la défaite historique de Kamala Harris aux États-Unis. Mais manifestement, le message n’est pas passé.

Intitulée « Il faut qu’on parle de Québecor », la lettre publiée sur Pivot étonne autant par son contenu que par son ton. Alexandre Dumas, professeur réputé pour ses essais pleins d’érudition mais aussi pour un activisme universitaire beaucoup moins nuancé, y appelle le gouvernement à ignorer les demandes de Pierre Karl Péladeau concernant le financement des médias privés. Sauf, bien sûr, si ces médias acceptent d’adhérer à un code déontologique.

Mais ce fameux « code », censé régler les dérives de la droite, endossé par La Presse ou Pivot lui-même, n’empêche pas la désinformation ni la manipulation idéologique. La véritable cible de cette campagne? Le Journal de Montréal et QUB Radio. Des voix connues — Richard Martineau, Sophie Durocher, Benoît Dutrizac — qui ont le malheur d’irriter une minorité active de la population québécoise sur des sujets sensibles : le genre, l’identité nationale, ou encore le racialisme, toléré à gauche dès lors qu’il sert à miner le nationalisme québécois.

Oui, Martineau manque parfois de nuance sur Facebook. Mais cela justifie-t-il de vouloir nuire aux rares médias québécois qui s’écartent de la ligne dominante, celle imposée par la gauche culturelle?

Car, ne nous méprenons pas : les signataires de cette lettre se pensent en résistance. Pourtant, ce sont eux qui détiennent le pouvoir. Le Canada a élu Mark Carney, en réaction à Donald Trump. La gauche culturelle domine les universités, les médias d’État, l’éducation, la culture et l’édition. Ce qu’elle ne contrôle pas encore, c’est l’économie. Et même là, des alliances étonnantes émergent avec certains secteurs du patronat, notamment pour promouvoir une immigration sans limites — malgré ses effets négatifs documentés sur les classes populaires.

Animés par une vision manichéenne, ces militants agissent comme s’ils luttaient contre les « forces du mal ». Toute critique du multiculturalisme ou des transitions de genre chez les mineurs est immédiatement assimilée à de l’extrême droite, à une masculinité toxique, voire à du complotisme pétrolier. Pourtant, beaucoup d’entre nous ont cru au socialisme, à l’altermondialisme, avant de réaliser que le monde ne se plie pas à nos idéaux. Nous avons appris à composer avec la réalité, sans pour autant renier notre indignation devant les injustices, comme la crise du logement, amplifiée pour de vagues raisons économiques et bienpensantes.

Mais cette gauche inclusive n’a toujours pas compris la leçon. La défaite de Kamala Harris aurait dû servir d’électrochoc. Un signal que le wokisme, loin de rassembler, divise et nuit aux causes qu’il prétend défendre. Or, l’introspection leur est impossible. Toujours, ce sera la faute des autres : les médias de droite, les réseaux sociaux trop permissifs, les masculinistes, ou même… le pétrole.

Pourquoi, alors, les classes ouvrières désertent-elles la gauche pour voter Rassemblement national en France ou Républicain aux États-Unis? Parce qu’on les infantilise. Parce qu’on prétend devoir les rééduquer à coups de slogans et de drapeaux multicolores affichés matin, midi et soir. Puis on s’étonne du cynisme grandissant.

Mais cette manière d’agir est précisément ce qui alimente le rejet populaire. Accuser Andrew Tate d’être responsable de toute montée de l’homophobie à l’école, tout en refusant de se demander si l’hypervisibilité idéologique ne joue pas un rôle, c’est manquer cruellement de lucidité.

Cette posture, à force d’excès, devient simplement… pathétique.

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