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La reconnaissance de la patrie francophone du Québec est la première option

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La proposition de refuser la citoyenneté aux immigrants nouvellement installés au Québec qui ne parlent pas français n’est pas exagérée ; elle devance simplement la reconnaissance de la patrie francophone.

Le Bloc québécois ne va pas trop loin en demandant que la maîtrise de la langue française de la part des nouveaux arrivants soit une condition sine qua non pour obtenir leur citoyenneté. Le problème, c’est que le Québec n’est pas encore reconnu comme une patrie francophone dans la Constitution du Canada. Tant que cette reconnaissance ne sera pas enchâssée dans le plus haut document juridique du pays qui justifie la pertinence d’une loi, toutes les mesures entreprises pour donner plus de pouvoir à la langue française perdent de la vigueur. La Charte de la langue française en est un bon exemple. Cette loi n’a pu être appliquée intégralement parce qu’elle ne passait pas les tests constitutionnels qui lui rendaient la vie dure.

Le gouvernement conservateur de Stephen Harper a eu l’audace et la bienveillance de reconnaître que le Québec forme une nation à part entière au sein du Canada. Il a déposé, le 22 novembre 2006, une motion affirmant que « … cette Chambre reconnaisse que les Québécoises et les Québécois forment une nation au sein d’un Canada uni ». Cette motion a eu l’appui du Bloc et des néodémocrates, mais elle a été contestée presque uniquement par les libéraux fédéraux de l’époque.

Quoique cette motion ait été un pas dans la bonne direction, elle ne défendait pas la nature francophone de notre patrie. De plus, elle ne disposait pas d’une grande force politique. En d’autres mots, il ne s’agissait que d’un vœu pieux. Certes, elle a montré une ouverture évidente à la particularité québécoise, mais cette motion ne protégeait en rien notre langue.

Pour enchâsser dans la Constitution canadienne un article de ce genre et par le fait même, reconnaître la valeur du caractère francophone, le gouvernement canadien doit convaincre 7 provinces à accepter ce changement constitutionnel ou avoir recours à un référendum, qui requiert un nombre de votes de 50 % plus un. Évidemment, même si le gouvernement avait les appuis pour le faire, rien n’empêche le Sénat canadien de contester l’ajout d’un tel article dans la Constitution en stipulant que « le peuple québécois forme une patrie francophone au sein d’un Canada uni ».

Si le nouveau chef du Parti conservateur du Québec (PCQ) en faisait son cheval de bataille, il aurait inévitablement de la visibilité politique puisqu’aucun parti politique ne s’intéresse à ce genre de changement constitutionnel. Les autres chefs préfèrent rappeler à la population que les échecs du passé ont préséance sur la persévérance et le courage. Or, notre valeur en tant que peuple est à la mesure de notre courage. Sans lui, un leader ne mène pas, n’apporte pas de changement, et le peuple fait du surplace. En d’autres mots, ces leaders ne vont nulle part.

Le successeur d’Adrien Pouliot n’a pas intérêt à montrer uniquement qu’il a un meilleur programme que les autres. Non, il doit manifester son courage à se battre pour notre langue, notre identité et notre patrimoine. C’est cette lutte-là qui fera sa renommée. Vivre en français au Québec est une grande marque de liberté.

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