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La souveraineté canadienne sur l’Arctique menacée par l’expansion militaire de la Chine

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Traduit de l’anglais. Article de Rob Huebert publié le 25 août 2023 sur le site du Globe and Mail.

Rob Huebert est chercheur principal à l’Institut Macdonald-Laurier et professeur associé de sciences politiques à l’université de Calgary.

Depuis qu’un brise-glace appelé Xue Long est arrivé à Tuktoyaktuk, dans les Territoires du Nord-Ouest, en 1999, les Canadiens s’interrogent sur l’intérêt de la Chine pour l’Arctique canadien. Si certains observateurs considèrent que la présence de la Chine dans la région est bénigne, voire bénéfique pour la science et la recherche arctiques, les récentes actions et annonces chinoises indiquent que Pékin est déterminé à se doter d’une capacité militaire dans la région qui dépassera celle du Canada.

La Chine a déjà développé la capacité de déployer des dispositifs d’écoute sous-marine qui peuvent être utilisés pour suivre les sous-marins américains et d’autres alliés dans l’Arctique, et dans environ deux ans, le pays disposera de submersibles de plongée profonde qui pourront être utilisés dans ces eaux. Ainsi, contrairement au Canada, les États-Unis seront en mesure d’écouter ce qui se passe sous la calotte glaciaire et de déployer des moyens en conséquence.

Au début de l’année, une série de ballons chinois à haute altitude (HAB) qui ont survolé l’espace aérien nord-américain, ainsi que des bouées de surveillance chinoises qui ont flotté (ou ont été déployées) dans les eaux canadiennes, ont fait l’objet d’une importante couverture médiatique.

Ce qui n’a pas reçu autant d’attention, c’est un document de recherche, publié en 2021, dans lequel des scientifiques chinois expliquent leur succès dans le développement de systèmes d’écoute sous-marins résistants à l’Arctique. Le document indique que les systèmes d’écoute sont destinés à des fins pacifiques, mais les ramifications réelles des HAB, des bouées et des systèmes de recherche sont inéluctables. La Chine perfectionne ses moyens de surveillance du Nord canadien.

Cette capacité à surveiller l’activité sous-marine est inquiétante pour le Canada. Tout d’abord, le Canada lui-même n’a pas la capacité de surveiller ses propres régions. Deuxièmement, cela signifie que tout sous-marin allié se trouvant dans ou à proximité de ces eaux peut être suivi de près par les Chinois, ce qui constitue un avantage stratégique considérable si l’on considère que le principal avantage d’un sous-marin dans cette situation est sa capacité à opérer sans être détecté. Pendant des années, les sous-marins américains et britanniques ont travaillé avec soin pour utiliser leur capacité à patrouiller discrètement dans les eaux arctiques. Cet avantage prendra bientôt fin.

La Chine a également annoncé cet été la construction d’un troisième brise-glace. Prévu pour entrer en service en 2025, ce brise-glace sera équipé de submersibles de plongée. Cette évolution permettrait à la Chine d’interférer avec les câbles ou les pipelines sous-marins si elle le souhaite, puisque ces submersibles de plongée pourraient probablement fixer des dispositifs d’écoute sur les câbles de communication, ou simplement les couper, sans que le Canada n’ait connaissance de l’auteur de cette action. Le Canada ne dispose d’aucune capacité de plongée profonde de ce type et n’a jamais manifesté d’intérêt pour l’acquisition de tels moyens.

Avec la poursuite de son expansion rapide dans l’Arctique, Pékin sera bientôt en mesure de surveiller et d’agir dans les eaux arctiques, en particulier sous la surface, à un niveau bien supérieur à ce que le Canada peut faire ou répondre. Il ne sera pas possible de suivre les submersibles de haute mer d’un brise-glace ; le Canada n’aura qu’une capacité limitée à surveiller le vaisseau mère de ces sous-marins, tant qu’il disposera des capacités satellitaires nécessaires.

[…]

Pour lire l’article dans sa forme originale

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