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Le Canada réduit ses émissions de gaz à effet de serre, contrairement à la Chine malgré la possibilité d’utiliser des énergies plus propres

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Traduit de l’anglais. Article de Tony Keller publié le 30 mai 2023 sur le site du Globe and Mail.

[…]

Et en ce qui concerne les gaz à effet de serre, la contribution du G7 est étonnamment faible. Petite, et de moins en moins.

Cela ne signifie pas qu’un pays du G7 comme le Canada ne devrait pas prendre des mesures importantes pour réduire ses émissions. Nous faisons partie du problème et de la solution. C’est juste que nous ne sommes pas une très grande partie de l’un ou de l’autre.

Comme l’a souligné un récent rapport de la Banque nationale du Canada, notre part des émissions mondiales est plus faible qu’elle ne l’a jamais été depuis un siècle. Malgré une population croissante et une forte augmentation de la production de pétrole au début des années 2000, les émissions de carbone du Canada sont passées de 2,2 % de la production de la planète au début du siècle à seulement 1,5 % aujourd’hui.

Et le Canada n’est pas le seul concerné. En 1990, le G7 représentait 40 % des émissions mondiales, selon la base de données EDGAR de l’Union européenne. En 2021, ce chiffre avait été divisé par deux et n’était plus que de 21 %. L’ensemble des pays développés – le G7, le reste de l’UE, l’Australie, la Corée du Sud et quelques autres pays – représenteront environ 30 % des émissions de la planète en 2021.

L’essentiel de la production mondiale de carbone, soit 70 % et une augmentation rapide, provient des pays en développement. Depuis les années 1990, les émissions diminuent progressivement dans les pays développés et explosent dans les pays du Sud.

Prenons l’exemple de la Chine. Elle est aujourd’hui le plus grand pollueur, et de loin. Ses émissions ont plus que doublé entre 2002 et 2010, alors que celles du Canada ont stagné. Pendant huit années consécutives, les émissions de la Chine ont augmenté à un rythme équivalent à l’ajout dans l’atmosphère d’une quantité de carbone équivalente à celle du Canada. La croissance de la Chine s’est depuis ralentie ; elle ajoute maintenant de nouvelles émissions de carbone au rythme d’un Canada tous les deux ans.

La Chine produit un tiers des émissions mondiales, soit plus que l’ensemble des pays développés. Cela représente plus de 20 fois la production de carbone du Canada.

Et la Chine a de la compagnie. Les émissions de l’Inde, à peine supérieures à celles du Canada en 1990, sont aujourd’hui égales à celles de l’UE. L’Indonésie, dont les émissions représentaient un tiers de celles du Canada en 1990, est aujourd’hui un plus gros pollueur que nous.

Ou encore le Viêt Nam. J’ai parcouru le pays pour quelques dollars par jour dans les années 1990, à l’époque où son nom officiel, la République socialiste du Viêt Nam, avait encore un sens. Il n’y avait pas de guichets bancaires, la compagnie aérienne nationale utilisait des jets soviétiques hérités de la défunte Allemagne de l’Est, les voitures étaient rares et la demande d’électricité était minime. En 1990, la production de carbone de la Grande-Bretagne était supérieure de plus de 2 500 % à celle du Viêt Nam. En 2021, les deux pays seront au même niveau, car la Grande-Bretagne a pratiquement divisé ses émissions par deux, tandis que la production de carbone du Viêt Nam a été multipliée par 16.

La cause ? La montée en flèche de la demande d’électricité, dont la majeure partie est satisfaite par le charbon. Il s’agit d’une tendance observée dans l’ensemble des pays en développement. La production d’électricité du Viêt Nam a augmenté de plus de 1 500 % depuis 1995, et près de la moitié de cette électricité provient du charbon.

Il y a quelques enseignements à tirer de tout cela.

Tout d’abord, le gaz naturel peut jouer, et joue, un rôle important dans le remplacement du charbon, plus polluant, dans les pays en développement. Même si le gouvernement Trudeau ne veut pas en parler, une plus grande partie de ce gaz pourrait provenir du Canada.

Le Canada et le G7 ont également un rôle à jouer pour aider les pays en développement à financer le passage du charbon aux énergies renouvelables sans émissions.

Mais avant tout, nous devons reconnaître qu’une grande partie de cette question ne dépend pas de nous. À moins que la Chine, l’Inde et d’autres pays en développement ne fassent volte-face en matière d’émissions, les plans de réduction des émissions de carbone du Canada reviendront à vider une piscine avec une cuillère à soupe, tandis que quelqu’un d’autre la remplira à ras bord avec un tuyau d’arrosage.

Pour lire l’article dans sa forme originale

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