Les études confirmant la future carence énergétique du Québec semblent s’empiler depuis quelque temps. Il est prévu qu’en considération des choix politiques actuels, nous commencerons à manquer d’électricité dans le courant de la décennie. Au lieu de corriger le tir, le gouvernement Legault persiste et signe, Fitzgibbon affirmant de manière indirecte que nous ne développerons le Québec qu’à moitié.
D’abord, une étude prédit qu’Hydro-Québec pourrait bientôt manquer d’électricité pour alimenter le parc de voiture électrique en ascension. Ensuite, on nous dit qu’il faudrait construire 13 barrages comme La Romaine pour répondre aux demandes des entreprises qui cherchent à se développer.
« Réaliser 23 000 MW de projets est irréaliste », écrivait Fitzgibbon sur Twitter, ajoutant qu’on devait « prioriser des projets de décarbonation avec des retombées économiques importantes ».
En considération de cela, Fitzgibbon informait les médias que pas plus de la moitié des demandes d’alimentation des entreprises ne pourront être acceptées, et que le gouvernement passerait le projet de loi 2, lui permettant d’être très « parcimonieux » dans l’octroi des mégawatts.
Une position qui inquiète la Fédération des chambres de commerce du Québec, qui affirme que « cet article amène une perception qu’une porte pourrait éventuellement être ouverte à des interventions politiques prises sur des bases idéologiques et contraires à la croissance économique du Québec ».
Il faut effectivement se rappeler que ce cafouillage a tout de même pour origine les « impératifs » de la transition écologique du gouvernement Legault. Dans tout ce que Fitzgibbon semble dire, il y a trois variables : l’offre, la demande et l’adéquation à la transition écologique. C’est donc une variable idéologique qui influence la décision.
Quoiqu’on dise du bien-fondé de cette transition énergétique pour la terre, il faut reconnaître qu’on conditionne notre prospérité économique à une injonction morale. Aussi simple que ça.
Fitzgibbon s’inquiétait de l’attractivité du Québec à l’étranger s’ils expropriaient le Mont-Saint-Anne et maintenant vient nous annoncer sans broncher que le Québec n’a pas assez d’énergie pour développer tous les projets sur la table? Vraiment?
Il devrait être inadmissible qu’un gouvernement ayant banni un pan entier du secteur énergétique sur son territoire vienne quelques mois plus tard annoncer qu’il ne dispose pas d’assez d’énergie pour répondre au développement économique. Pendant ce temps, les démissions s’enchaînent à la tête d’Hydro-Québec et le Québec entier se demande si Legault et son super-ministre ont réellement un plan.
Et la « sobriété », on commence à la trouver coûteuse.