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L’empathie, un problème de culture?

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Je réagis à l’article de La Presse « Que reste-t-il de notre empathie ? » dans lequel Rima Elkouri converse avec le Dr. Charles-Antoine Barbeau-Meunier. La rubrique démontre une certaine déresponsabilisation individuelle.

Nous sommes toutefois d’accord sur la définition d’empathie qui la distingue de la sympathie. Également, il faut dire que l’homme n’est pas qu’un loup pour l’homme et que celui-ci peut tendre vers la coopération et le mutualisme. Là où le bât blesse est l’effacement autour de la politisation abusive de la problématique. Comme si la ‘’culture’’ (et elle a le dos large) pouvait être un facteur déterminant et conditionner les individus à être moins empathiques. On parle de collectif, de société et aussi de politiques publiques… Où se trouve l’individu maître de ses actions et de ses décisions? Où se trouve la responsabilité familiale?

« Une culture de l’empathie n’est pas compatible avec des discours populistes ou polarisants où l’on cherche des boucs émissaires. Ce n’est pas compatible non plus avec une société où l’on effrite le filet social, où l’on privatise à tout vent et où l’on encourage une logique de compétition et du chacun pour soi. Ultimement, ce n’est pas compatible avec une société où la santé mentale est toujours sous-financée et où l’on condamne les individus à être responsables de leur mieux-être sans regarder tous les éléments sociaux qui y contribuent. » Décrit le Dr. Barbeau Meunier cité par la journaliste Rima Elkouri.

Dr. Barbeau ne va pas sans savoir que l’empathie, c’est quelque chose qui se développe entre 0 à 5 ans, notamment par le bon maternage, l’allaitement, les soins apportés à l’enfant, le fait de l’écouter et ainsi le pousser à prendre ses propres choix et de l’inciter à être conscient de son environnement. Si le travail n’a pas été fait en bas âge ou en raison de la désintégration familiale qui cause un choc, ce n’est pas le fait d’ouvrir les frontières, d’avoir des politiques impliquant plus l’État et son appareil bureaucratique, en forçant les gens négativement à payer plus d’impôt, ou plus de contrôle gouvernemental qui vont rendre les adultes en syndrome de stress post-traumatique « empathiques » et responsables de leurs actions aux bénéfices de leur communauté!

La société, le peuple, la masse, les foules, la collectivité NE PENSENT PAS, c’est le citoyen, la mère, le père et l’éducatrice qui cogitent et qui incitent les enfants à pratiquer une autosuffisance le préparant à l’optimisation de l’autonomie du futur citoyen-contribuable-travailleur.

Ce qui inhibe la culture de l’empathie, ce n’est pas l’idéologie, la société, la politique gouvernementale, la banque, le déneigeur… c’est le mauvais parent. Si le concept d’empathie ne s’obtient pas comme par magie, il est fort peu probable qu’elle se développe mieux en vieillissant quand la famille et l’entourage sont toxiques.

Dans une société où l’individu n’a plus l’urgence de survie mais vaque dans le confort de la continuation de vivre; on peut mettre forcément la responsabilité sur un paquet d’acteurs extérieurs à celui-ci. « C’est la faute de mon éducation », « c’est la faute du gouvernement », « c’est la faute de mes moyens financiers », etc. Par ailleurs, la problématique de déresponsabilisation pourrait être comparée à une forme de déni (mécanisme de défense psychologique longtemps défini par Sigmund Freud et sa fille, Anna). On pourrait aussi bien parler d’annulation rétroactive.

L’altruisme, l’empathie, la générosité, l’allocentrisme, la compassion, la sollicitude, la compréhension ou encore l’écoute ne s’obtiennent pas par magie ou par la culture, ils se travaillent avec la famille par le truchement d’une éducation adaptée dès le plus jeune âge. Ne devrait-on pas opter pour une culture de la responsabilisation? Devrions-nous redéfinir un individualisme intelligent qui démontrerait les limites de nos actions et les possibilités qu’un individu a à commercer et à négocier librement plutôt que de remettre sur le dos de la société le destin de l’agir citoyen?[1]


[1]

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