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L’enquête sur l’ingérence étrangère doit avoir accès à tous les documents confidentiels du cabinet, selon d’anciens espions

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Traduction de l’anglais. Texte de Robert Fife et Steven Chase publié sur le site du Globe and Mail le 11 août 2023.

Une organisation représentant des espions canadiens à la retraite affirme qu’une enquête publique sur les opérations d’ingérence de Pékin doit avoir accès à tous les documents du cabinet et aux transcriptions des discussions afin de déterminer si le Premier ministre Justin Trudeau a été informé des tentatives d’ingérence de la Chine dans les élections de 2019 et 2021.

La Pillar Society, qui représente des agents retraités du Service canadien du renseignement de sécurité et d’anciens membres du Service de sécurité de la GRC, s’est jointe aux appels en faveur d’une enquête publique et s’est dite préoccupée par le fait qu’un délai supplémentaire pourrait finir par en faire échouer une.

« L’élan qui existait au printemps s’est peut-être un peu essoufflé et je pense que les Canadiens ne seront pas bien servis si nous n’avons pas d’enquête », a déclaré Dan Stanton, ancien responsable du contre-espionnage au SCRS et membre du conseil d’administration de la Pillar Society.

M. Stanton, qui est maintenant directeur du programme de sécurité nationale à l’Institut de développement professionnel de l’Université d’Ottawa, a déclaré que l’enquête doit avoir accès à tous les documents du cabinet et à toutes les discussions sur la Chine, à partir desquels « je pense que nous trouverons les réponses à la question de savoir si quelqu’un a informé le Premier ministre ou non ».

« A-t-il eu vent du fait que ces circonscriptions étaient ciblées par la RPC [République populaire de Chine] parce qu’elles étaient conservatrices ? Je pense que les réponses à ces questions figureront peut-être dans les documents du cabinet. Dire simplement qu’il n’a pas été informé ne répond pas vraiment à la question de savoir s’il était au courant », a-t-il ajouté.

M. Stanton a déclaré qu’il y avait de la frustration au sein de la communauté du renseignement parce que les ministres et les hauts fonctionnaires disent qu’ils n’ont pas lu les documents secrets et très secrets qui décrivent l’étendue de l’ingérence de la Chine dans les élections de 2019 et de 2021.

Ce qui était vraiment décourageant dans les témoignages, c’est qu’il semblait que des personnes très haut placées, y compris des ministres, n’avaient pas lu les rapports parce que personne ne leur avait téléphoné pour leur dire : « Il faut que vous lisiez ceci », « Il faut que vous soyez au courant », etc. », a-t-il déclaré.

Un témoignage devant une commission parlementaire en juin a révélé qu’une évaluation du SCRS datant de juillet 2021 et avertissant que Pékin ciblait le critique conservateur des affaires étrangères Michael Chong et ses proches en Chine avait été envoyée au conseiller de M. Trudeau en matière de sécurité nationale de l’époque, ainsi qu’à trois vice-ministres.

Les trois vice-ministres n’ont pas lu l’évaluation. David Morrison, alors conseiller par intérim de M. Trudeau pour la sécurité nationale, a reconnu avoir lu le mémo de juillet 2021, mais a déclaré qu’il n’avait pas informé M. Trudeau parce qu’il ne considérait pas le document comme un appel à l’action.

Le ministre de la Sécurité publique de l’époque, Bill Blair, a également reçu en mai 2021 un document top secret décrivant les menaces pesant sur M. Chong, mais il ne l’a pas lu non plus. M. Blair a déclaré qu’il n’avait pas reçu la note et que c’était au directeur du SCRS, David Vigneault, de la porter à son attention.

M. Chong a déclaré dans une interview que la Pillar Society avait mis en évidence le fait que le gouvernement libéral n’avait pas traité l’ingérence de l’État chinois comme un grave problème de sécurité nationale, malgré les avertissements répétés du SCRS.

« Il ne s’agit pas de documents rédigés par un groupe universitaire ou de la société civile. Ce sont des documents présentés au gouvernement par le chef de notre agence de sécurité nationale », a-t-il déclaré. « C’est pourquoi nous avons besoin d’une enquête publique indépendante.

M. Stanton a déclaré qu’il y avait des signes que le gouvernement commençait à prendre au sérieux l’ingérence étrangère. Il a salué la création récente d’un comité ministériel sur la sécurité nationale et le fait que le nouveau ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, ait conservé les portefeuilles des institutions démocratiques et des affaires intergouvernementales.

Les discussions multipartites sur l’ouverture d’une enquête publique officielle sur l’ingérence étrangère de la Chine se prolongent jusqu’à la fin de l’été. Cela fait presque deux mois que le gouvernement a ouvert la porte à une enquête publique à la suite de la démission abrupte de l’ancien gouverneur général David Johnston en tant que rapporteur spécial sur l’ingérence de l’État chinois dans les élections de 2019 et 2021.

[…]

Les partis politiques se sont mis d’accord sur le mandat de la commission d’enquête, mais le gouvernement doit encore nommer un juge à la tête de la commission. Un mandat plus formel sera élaboré ultérieurement avec l’aide de la personne qui sera choisie pour diriger l’enquête.

[…]

Pour lire l’article original.

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