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Les syndicats du Québec défendent-ils un agenda « woke » ?

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Au Québec, nous avons une tradition syndicale ancienne et enracinée. Depuis près d’un siècle maintenant, ils ont toujours été présents sur la scène publique pour défendre les intérêts des travailleurs. Mais depuis, les choses sont plus complexes. De nos jours, les syndicats sont à la recherche de nouveaux membres, donc comptent sur l’immigration massive des libéraux, et adhèrent aux thèses d’extrême gauche « woke » comme le « racisme systémique ». Faisons le tour des positions de deux syndicats : la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) et de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ).

Souvent, nous entendons des gens se réclamer de la gauche qu’elle était « mieux » avant. Que la gauche a changé. Pour adhérer au wokisme. Plusieurs auteurs se sont penchés sur la question. Mais en gros, ce qui ressort le plus, c’est que lorsque les syndicats et organisations de gauche n’ont pas eu l’appui des travailleurs lors des mouvements de la décennie 1960 (avec notamment Mai 68 en France), ils ont décidé de se passer du « prolétariat » pour à la place faire la révolution avec les minorités raciales, sexuelles, religieuses, etc.

Oui, les syndicats se sont battus pour la journée de huit heures, pour les congés payés, le droit à l’assurance-chômage, le respect des normes de santé et de sécurité. Des progrès immenses ont été réalisés. Pourtant, à écouter les dirigeants syndicaux, il semblerait que le gouvernement soit toujours fautif, ainsi que la « droite » au sens large.

Par exemple, la présidente de la FTQ, Magali Picard, s’indigne que François Legault ne reconnaisse pas le concept de « racisme systémique » comme une réalité au Québec. S’il y a bien une chose à donner au premier ministre, c’est de ne pas avoir lâché le morceau quand toutes les organisations d’extrême gauche, les libéraux et les médias se sont ligués contre lui pour lui faire avouer que le Québec a un grave problème avec le « racisme systémique ».

Or, rien au Québec n’est inscrit dans la loi qui soit discriminatoire contre les minorités culturelles. Il y a en effet des comportements racistes de certains individus. Mais de là à parler d’un système complet et complexe, tellement implanté que l’on ne s’en rend pas compte, c’est franchement exagéré. Le « racisme systémique » n’est pas une priorité. Et on l’a bien vu. Lorsque la balloune a dégonflé, personne ne s’est remis à en parler dans les médias.

Après avoir lancé des fleurs à Justin Trudeau, la FTQ s’inquiète officiellement de l’émergence de Pierre Poilievre sur la scène fédérale. Bien sûr, les libéraux ont voté des mesures sociales très coûteuses. Qui d’ailleurs ne seront pas réalisées avec de l’argent gratuit. Il faudra bien payer la facture un jour ou l’autre. Quant à l’autonomie des provinces et des champs de compétence, nous avons déjà vu des syndicats plus proactifs pour défendre les intérêts du Québec.

Cela rappelle les syndicats dans les cégeps, dont les assemblées locales se sont massivement prononcées en faveur de la loi 101 au collégial. Or, les centrales sont opposées, car il « faut représenter tous les membres », incluant les institutions anglophones sur-financées qui profitent d’un déséquilibre sociétal en faveur de l’enseignement en anglais.

Même si une majorité de Québécois sont en faveur de la loi 21, donc une majorité des membres de syndicats, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) s’est prononcée contre. Elle milite activement devant les tribunaux contre les dispositions dans les écoles. Des parents d’élèves, dont plusieurs musulmans, appuient l’interdiction du port de symboles religieux, par liberté de conscience, ou car ils voient dans le voile un symbole religieux intégriste qui ne reflète pas la diversité des pratiques (ou non-pratiques) religieuses au Québec.

On peut raisonnablement penser que la FAE, ainsi que la FTQ, va mettre de l’avant le « racisme systémique » ainsi que l’opposition à la loi 21, non pas pour être vertueux, mais pour des raisons pécuniaires. En effet, comme les banques qui exigent toujours plus d’immigration (donc plus de clients potentiels), les syndicats veulent toujours plus de nouveaux membres qui paieront des cotisations. Tant pis si les travailleurs du Québec sont lentement mais sûrement marginalisés par les changements démographiques, les syndicats comme les gauchistes de mai 68 ont fait leur choix : les minorités.

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