Pendant des mois, les deux meneurs de la course Peter Mackay et Erin O’Toole se sont affrontés dans une course afin de déterminer le successeur d’Andrew Scheer. Derek Sloan et Leslyn Lewis ce sont quant à eux livré batailler pour la troisième place de la course, Lewis, l’avocate noire de Toronto semble largement favorite. Tous les candidats ont présenté aux membres leur vision du conservatisme.
Deux seuls candidats semblent avoir une chance réelle de devenir le prochain chef du parti qui a fondé le Canada. D’un côté, l’ancien ministre de la Défense, sous le gouvernement Harper, est un conservateur modéré de l’est du pays. C’est un Red Tory, c’est-à-dire qu’il est un conservateur fiscal et économique et un progressiste sur le plan social. Tandis qu’Erin O’Toole représente le courant réformiste de l’Ouest canadien. Ce dernier est plus à droite économiquement et semble être plus ouvert aux questions sociales que son adversaire. Il séduit aussi les libertariens. Ceux-ci préconisent un État fédéral minceur.
Peter Mackay semble être le favori pour remporter la course, mais M. O’Toole pourrait causer la surprise, bénéficiant des deuxièmes choix de Sloan et Lewis.
Durant cette bataille, on a pu constater une certaine animosité entre les deux camps meneurs. M. O’Toole a accusé M. Mackay d’être trop modéré dans ses positions. Tandis que l’ancien chef du Parti progressiste-conservateur a dit que son rival était trop à droite.
Le duel au sommet est maintenant terminé et on connaîtra l’identité du nouveau chef demain le 23 août. Peu importe qui deviendra chef, tous les conservateurs devront s’unir derrière lui afin de battre Justin Trudeau. Cela devra être la seule priorité des conservateurs.
En terminant, le mouvement conservateur est une coalition où toutes les factions sont les bienvenues : les conservateurs fiscaux, les libertariens, les nationalistes québécois et la droite morale. Il faut chasser Trudeau du pouvoir et tous les conservateurs doivent s’unir pour cette bonne cause. S’ils ne le font pas, Justin Trudeau va obtenir une autre majorité et aucun conservateur ne veut que le cauchemar se poursuive.
Fait à sousligner, le parti conservateur du Canada a établi un record d’adhésions – soit 269 310 membres – dans le cadre de sa course à la chefferie. Le parti dépasse ainsi le total des adhésions de 2004 lorsque la fusion de deux partis nationaux a entraîné des courses à l’investiture dans toutes les circonscriptions électorales du Canada et de 2017, lorsque seize candidates et candidats s’affrontaient dans la course à la chefferie.
« Ces chiffres montrent clairement la force du Parti conservateur et notre état de préparation. Nous serons prêts à nous mesurer à Justin Trudeau et aux libéraux lors de la prochaine élection », a dit Dan Nowlan, coprésident du Comité organisateur de l’élection du chef (COEC) du Parti conservateur. « La personne qui remportera la course à la chefferie sera la prochaine première ministre ou le prochain premier ministre du Canada. L’intérêt sans précédent pour cette course montre que c’est ce à quoi on s’attend pour notre nouvelle cheffe ou notre nouveau chef ».
« Il s’agit de Canadiennes et de Canadiens motivés et désireux d’avoir leur mot à dire sur la prochaine première ministre ou le prochain premier ministre du pays », a dit Lisa Raitt, coprésidente du COEC. « Chapeau à tous les candidats pour leur travail acharné durant cette pandémie et leurs efforts pour inspirer les Canadiennes et Canadiens à se joindre à notre mouvement et participer à l’élection de notre prochaine cheffe ou prochain chef. ».
La croissance des membres la plus marquée en pourcentage à l’échelle des provinces est en Nouvelle-Écosse, au Québec, à Terre-Neuve-et-Labrador et en Alberta, où le nombre de membres a presque doublé. Les niveaux d’adhésion ont doublé dans près de 150 circonscriptions au Canada et plus de 100 circonscriptions comptent maintenant plus de 1 000 membres du Parti conservateur.
Vous pourrez savoir qui a gagné la course demain sur la page Facebook du Parti conservateur du Canada :