Share on facebook
Share on twitter
Share on email
Share on reddit
Share on linkedin
  • partager
Share on facebook
Share on twitter
Share on email

Radio-Canada vs Hodkinson : l’autoritarisme bienveillant n’est pas une alternative à la science

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on reddit
Share on email

En novembre 2020, le Dr Hodkinson s’est exprimé devant le conseil municipal d’Edmonton lors d’une audience publique sur un règlement municipal concernant le port du masque. Il a affirmé que « les masques sont complètement inutiles » et qu’aucune preuve ne permet de soutenir leur efficacité. Durant les années de confinements et de passeports vaccinaux, il a également déclaré que « rien ne fonctionne pour enrayer la propagation de ce virus ». Selon lui, le nouveau vaccin contre la COVID n’était pas nécessaire et n’avait pas été démontré comme étant sécuritaire. Il soutenait qu’il était irresponsable sur le plan médical d’affirmer sans nuance que le vaccin était sûr.

Alors qu’il faisait l’objet de procédures disciplinaires devant le Collège des médecins et chirurgiens de l’Alberta, le Dr Hodkinson n’a jamais rétracté ses déclarations, et il n’a pas non plus été accusé d’avoir émis des propos mensongers ou trompeurs. Le Collège a d’ailleurs reçu une abondante documentation à l’appui de ses affirmations sur la COVID, les masques et les vaccins.

Le Collège a plutôt jugé — et le Dr Hodkinson en a convenu — que ses propos étaient non professionnels pour une ou plusieurs des raisons suivantes : (1) ils étaient jugés irrespectueux envers certains de ses collègues médecins (ex. : « Vous êtes menés en bateau par la médecin hygiéniste en chef de cette province »); (2) ils sortaient du champ de pratique de son rôle de pathologiste; (3) ses opinions ne correspondaient pas aux points de vue « actuels et largement partagés au sein de la profession dans l’interprétation publique du savoir scientifique ».

Le Collège n’a mené aucune évaluation scientifique des affirmations du Dr Hodkinson sur la COVID, les masques, les confinements ou les vaccins. Il n’a jamais non plus qualifié ses propos de « désinformation ». Le titre de l’article de M. Rusnell est donc foncièrement trompeur : « Sanctionné pour désinformation, ce médecin continue d’en propager ».

Pour critiquer le Dr Hodkinson, M. Rusnell cite à plusieurs reprises le professeur de droit Tim Caulfield de l’Université de l’Alberta — qui n’est pas médecin et ne possède aucune formation médicale formelle selon son CV.

Lorsqu’ils attaquent le Dr Hodkinson pour avoir déclaré que les masques sont inutiles, ni M. Rusnell ni le professeur Caulfield ne tentent d’expliquer sur quelles données scientifiques repose leur position favorable au port du masque. Ils se contentent d’un raisonnement purement autoritaire : le médecin hygiéniste en chef et le Collège des médecins et chirurgiens l’ont dit, donc c’est vrai. Ce genre de logique est tout sauf scientifique. C’est la méthode qu’ils appliquent systématiquement, que ce soit pour la COVID, les confinements, les vaccins ou les politiques de vaccination obligatoire. Ils préfèrent un réflexe autoritaire à une approche fondée sur les faits.

Pour M. Rusnell et le professeur Caulfield, la « science » est ce que le gouvernement décrète comme tel. S’ils avaient vécu au Moyen Âge, ils n’auraient pas débattu avec Galilée sur la forme de la Terre. Ils auraient simplement « su » que la Terre était plate parce que les autorités l’avaient affirmé. Et ils auraient appelé ces mêmes autorités à censurer ou punir Galilée pour avoir diffusé de la « désinformation », sans jamais prendre le temps de considérer ses arguments.

Pourtant, il existe des études scientifiques crédibles, évaluées par des pairs, qui démontrent que le port du masque n’a pas réduit la propagation de la COVID. M. Rusnell et le professeur Caulfield ne tentent pas de les réfuter, parce qu’ils « savent » déjà que ces études doivent être fausses, puisque les autorités en ont décidé autrement. Pour eux, toute opposition au discours gouvernemental constitue de la « désinformation ».

Ni M. Rusnell ni le professeur Caulfield ne tiendraient plus de quelques minutes dans un débat face au Dr Hodkinson sans être désarçonnés par sa maîtrise des faits et de la logique. Je serais extrêmement étonné que l’un ou l’autre accepte de débattre avec lui — ou même avec toute autre personne critique — au sujet de l’utilité des masques, des confinements ou de la vaccination obligatoire.

La science n’est jamais complètement figée. Elle repose sur la remise en question, le doute, le débat et l’analyse — toujours dans un esprit d’humilité sincère et de recherche de la vérité. Malheureusement, certains médecins, journalistes et universitaires se contentent de suivre aveuglément le consensus dominant, sans comprendre que ce consensus n’est pas nécessairement synonyme de vérité. On se rappellera, par exemple, que dans les années 1950 et 1960, les autorités médicales au Canada et ailleurs avaient approuvé la thalidomide pour les femmes enceintes, ce qui a provoqué des fausses couches et des malformations chez les enfants, dont plusieurs sont nés sans membres. Le consensus avait tort. Et ce n’est que grâce à la science — par l’esprit critique, le débat et la rigueur intellectuelle — que ce consensus a été renversé.

Pendant des siècles, le consensus scientifique affirmait que les médecins n’avaient pas besoin de se laver les mains avant un accouchement. Résultat : des taux de mortalité maternelle élevés. Ce consensus fut finalement remis en question dans les années 1850 par un véritable scientifique, le Dr Ignaz Semmelweis, qui a défendu l’hygiène des mains. D’abord ridiculisé, il a fini par être reconnu, et la science a triomphé de l’aveuglement collectif.

L’article 41 du Code de déontologie de l’Association médicale canadienne est en réalité contraire à l’esprit scientifique : il impose aux médecins d’« exprimer des opinions conformes aux vues actuelles et largement acceptées de la profession lorsqu’ils communiquent le savoir scientifique au public; et d’indiquer clairement lorsqu’une opinion est contraire aux vues acceptées ».

Même si le Dr Hodkinson s’était complètement trompé en s’opposant aux politiques de masques obligatoires et de vaccination imposée, il aurait tout de même rendu service à la société en provoquant un débat sur des mesures qui ont causé tant de tort, pendant si longtemps. L’histoire retiendra le nom du Dr Hodkinson comme celui d’un ami de la science, qui a eu le courage de remettre en question le consensus dominant. Quant aux partisans de l’obéissance aveugle à l’autorité gouvernementale, ils tomberont rapidement dans l’oubli.

John Carpay est président du Justice Centre for Constitutional Freedoms (jccf.ca).

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on reddit
Reddit
Share on email
Email

Les nouvelles à ne pas manquer cette semaine

  • Vous aimeriez aussi
  • Nouvelles semblables