Traduit de l’anglais. Article de Brian Lilley publié le 16 août 2023 sur le site du Toronto Sun.
Le ministre de l’Environnement de Justin Trudeau, Steven Guilbeault, assume la double fonction de conseiller officiel du gouvernement chinois. Il s’avère qu’il veut également faire de Pékin un allié sur la question environnementale et se rendra à la fin du mois en Chine, pays du charbon, après avoir donné des conférences aux premiers ministres du Canada sur l’utilisation des combustibles fossiles.
Lors d’une interview exclusive accordée par Guilbeault au média militant écologiste The National Observer, il a reconnu qu’il serait critiqué pour ce voyage.
« Peut-être que certains (opposants politiques) essaieront de m’attaquer » pour avoir voyagé en Chine au milieu des tensions entre les deux pays, a déclaré Guilbeault au National Observer. « Je suis clairement un paratonnerre pour certains d’entre eux, mais je pense que les Canadiens, en général, comprendront à quel point c’est important. Nous ne pouvons pas résoudre le changement climatique, vous ne pouvez pas résoudre le problème international de la biodiversité, sans travailler avec des pays comme la Chine ».
Il est peut-être vrai que vous ne pouvez pas résoudre le changement climatique sans la Chine, mais c’est aussi un pays qui s’est livré à l’enlèvement de deux de nos citoyens, s’engage régulièrement dans une guerre économique avec le Canada et a été accusé de manière crédible d’ingérence dans notre démocratie.
N’importe qui serait en droit de pointer du doigt la sottise de Guilbeault cherchant à trouver un allié à Pékin.
Guilbeault se rend à une réunion du Conseil chinois pour la coopération internationale sur l’environnement et le développement. Il est décrit comme un groupe de réflexion, mais est en fait une création du ministère chinois de l’Écologie et de l’Environnement.
Le ministère, qui fait partie du Parti communiste chinois, sélectionne la direction et « fournis des conseils pour ses opérations, sa mise en œuvre et sa gestion quotidienne ». Le conseil est chargé de mener des recherches et de faire des propositions au gouvernement chinois.
Guilbeault est également actuellement nommé vice-président exécutif du comité exécutif du CCICED.
Il siège aux côtés de Ding Xuexiang, qui préside le CCICED. Xuexiang est également le premier vice-premier ministre de la République populaire de Chine et se situe juste derrière Xi Jinping dans l’ordre hiérarchique du Parti communiste chinois.
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Guilbeault veut traiter un pays qui mine notre démocratie, qui intimide et harcèle les Sino-Canadiens comme un allié. Il est conseiller officiel du gouvernement chinois sur l’environnement tout en étant ministre de l’Environnement du Canada, c’est une situation intenable.
Cette nouvelle survient à un moment où le gouvernement Trudeau continue de traîner les pieds pour demander une enquête publique sur l’ingérence de la Chine au Canada. Cette ingérence va bien au-delà de l’ingérence dans les campagnes électorales, il s’avère qu’ils ont récemment mené une campagne de désinformation contre le député conservateur Michael Chong en mai de cette année et qu’ils ont par le passé ciblé la députée néo-démocrate Jenny Kwan.
Ils ne ciblent pas les députés libéraux, semble-t-il, ce qui pourrait expliquer pourquoi le gouvernement Trudeau n’est pas prompt à déclencher une enquête ou pourquoi il ferme les yeux sur la création par la Chine de postes de police pour intimider les Canadiens d’origine chinoise.
Quant au bilan environnemental de la Chine, il est horrible et rien de ce que Guilbeault dira ou fera n’y changera quoi que ce soit.
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