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Un Noël au gaz au pays d’Hydro-Québec

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Les médias avaient définitivement averti le public : la tempête de Noël frapperait fort. Si un accent particulier était mis initialement sur la sécurité routière, ce sont finalement les pannes de courant majeures partout sur le territoire qui auront caractérisé ces vents de 121 km/h. Bien vite, on conseilla aux gens de se tenir prêt pour tenir jusqu’à 72h sans courant si leur secteur était affecté. J’étais dans un chalet avec ma famille à Stoneham pour l’occasion et nous n’avons pas été épargnés. Cette expérience est un rappel brutal que malgré tous nos bons idéaux de transition énergétique, dans une situation pareille, il n’y a que le gaz, le propane ou le bois de chauffage qui puisse rétablir un semblant de confort et de sécurité.

Un réseau vieillissant

Tout d’abord, mentionnons que toutes ces pannes ne sont pas inévitables. Bien qu’on prenne pour acquis qu’il y aura toujours des pannes de courant, que rien ne peut être parfait et que les tempêtes parviendront toujours à détruire du matériel, il n’en reste pas moins que des rapports indiquent que notre réseau de distribution est en urgent besoin de maintenance et qu’à moins d’un revirement spectaculaire, nous aurons droit à plus de pannes de plus longue durée dans les années à venir.

L’alarmisme des médias et du gouvernement face à cette tempête découlait-il simplement de la force de la tempête, ou plutôt de la faible capacité de nos infrastructures à l’endurer? La question se pose.

Retour aux premières nécessités

Maintenant, que faire lorsqu’une famille entière, rassemblée avec une tonne de bouffe, se retrouve sans électricité? Évidemment, les chandelles viennent instantanément en tête, mais elles ne résolvent pas la question du chauffage et de la préservation/cuisson des aliments. Dans une situation pareille, si possible, on se tourne vers les foyers. Qu’ils soient au gaz ou au bois, ils offrent chaleur et éclairage, et même une ambiance chaleureuse qui fait oublier la situation pour un instant.

Pour la nourriture, vu le climat, on peut au moins sortir ce qu’on peut dehors, au froid, (malheureusement un peu trop froid). Et pour cuisiner? Eh bien, encore une fois, ceux qui disposeront d’un poêle au gaz n’auront aucun problème, sinon, ils devront se rabattre sur leurs barbecues en pleine tempête ou bien sur des petits poêles de camping au propane.

En quelques minutes, tous les efforts vers l’électrification de nos vies prennent le bord, et la sécurité qu’offre le gaz et la combustion prend le relais.

La sécurité sacrifiée sur l’autel de la vertu

Tout ça pousse à sérieusement reconsidérer les modalités de cette transition énergétique qu’on nous pousse dans le fond de la gorge. La semaine passée, des maires et mairesses de cinq municipalités québécoises imploraient le gouvernement d’interdire définitivement le chauffage au gaz naturel. On aimerait bien entendre leur opinion aujourd’hui, alors que des centaines de milliers de québécois grelottent et que d’autres, qui disposent de ce type de chauffage, sont épargnés.

D’autant plus que la transition met encore plus de pression sur notre réseau et nos centrales. On annonçait cet automne qu’Hydro-Québec commencerait à manquer d’électricité en 2027, qu’il faudrait impérativement construire de nouveaux barrages. Malgré tout, le gouvernement persiste dans sa volonté de bannir tout autre type d’énergie en dehors de l’électricité. « Continuons », qu’il nous dit.

En résumé, nos infrastructures électriques sont vieillissantes, nos centrales ne fournissent plus assez, et pourtant on veut que tout le Québec se convertisse à l’électricité. 2+2=4 ; attendez-vous à plus de pannes majeures comme celle qu’on vient de vivre dans les prochaines années.

La situation lève aussi le voile sur la vulnérabilité des voitures électriques sur notre territoire nordique. Une publication de Transports Québec avertissant les propriétaires que les bornes de recharge du parc de la Vérendrye ne fonctionnaient plus et qu’ils ne devraient pas risquer la traversée est devenue virale et est moquée depuis hier.

Ce que Pascal Bruckner appelait « le fanatisme de l’apocalypse » a-t-il eu raison de notre instinct naturel de préservation? « L’Urgence climatique » nous pousse-t-elle à sacrifier notre sécurité pour se conformer au dogme bien-pensant du green washing? Les questions énergétiques ont été incontournables en 2022, et ce Noël dans le noir devrait nous inspirer la sagesse de laisser toutes les options ouvertes d’un point de vue énergétique. Beaucoup de gens commencent à réaliser les risques évidents d’un tout-à-l’électrique en manque de planification réaliste.

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