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BINNION : le Canada peut renforcer son partenariat avec les États-Unis et protéger sa souveraineté

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Traduit de l’anglais. Texte publié sur le site du Toronto Sun le 24 janvier 2025.

Michael Binnion est directeur exécutif du Modern Miracle Network, dont la mission est d’encourager les Canadiens à avoir des conversations raisonnées sur les questions énergétiques.

Le Modern Miracle Network croit au pouvoir du pétrole et du gaz en tant que moteurs de transformation de la prospérité et de l’épanouissement humain.

Des événements récents, notamment les tarifs douaniers et les décrets du président Donald Trump, ont mis en lumière la position précaire du Canada dans la dynamique commerciale nord-américaine.

Si la valeur économique du pétrole et du gaz est retirée de l’équation, les États-Unis enregistrent un excédent commercial de 50 milliards de dollars avec le Canada. Cela souligne l’importance cruciale du commerce de l’énergie pour l’économie canadienne et pour l’ensemble des relations bilatérales.

Chaque jour, le Canada vend quatre millions de barils de pétrole aux États-Unis avec une forte décote – plus de 10 dollars par baril en dessous du prix du marché mondial. Les États-Unis revendent ensuite ce pétrole sur le marché mondial, empochant des dizaines de milliards de dollars de bénéfices par an et payant des milliards de dollars d’impôts aux États-Unis.

Il en va de même pour le gaz naturel : Les États-Unis importent du gaz canadien à bas prix, pour ensuite l’exporter au Mexique à un prix plus élevé. Cette dynamique commerciale représente un type de carry trade lucratif pour les États-Unis, mais qui laisse le Canada sous-compensé pour ses ressources énergétiques vitales.

Cet arrangement déséquilibré n’est pas seulement un problème économique, il met en évidence la vulnérabilité du Canada.

Sous la houlette de l’actuel premier ministre, le gouvernement a poursuivi de manière agressive les politiques de réduction des émissions à « net zéro » défendues par des élites mondiales telles que Mark Carney et des organisations telles que le Forum économique mondial. Ce faisant, il a naïvement supposé que le monde était prêt à s’affranchir du pétrole et du gaz, sans tenir compte des avantages irremplaçables que ces ressources apportent à l’épanouissement humain.

Résultat ? Des pipelines qui auraient pu soutenir l’économie canadienne ont été bloqués, et des usines de GNL (gaz naturel liquéfié) essentielles sur les deux côtes ont été mises en veilleuse.

Les Canadiens avaient besoin de ces gazoducs – non seulement pour la croissance économique, mais aussi pour maintenir la sécurité énergétique et le leadership environnemental. Le GNL canadien est l’un des plus propres au monde, mais le refus du gouvernement Trudeau de développer cette ressource a paradoxalement entraîné une augmentation des émissions mondiales. En empêchant le développement du GNL au Québec et ailleurs, le gouvernement a supervisé certains des faux pas environnementaux les plus importants de son mandat.

La tragédie est double : Le Canada manque de croissance économique et la planète manque d’alternatives énergétiques plus propres.

Mais les conséquences vont au-delà des pertes environnementales et économiques. Le gouvernement Trudeau a manqué à son devoir le plus fondamental : assurer la sécurité des Canadiens. Dans son discours d’investiture, Donald Trump a déclaré que sa priorité absolue était la sécurité des Américains. En revanche, les dirigeants actuels du Canada ont laissé la nation exposée aux caprices d’une administration américaine mercantile et transactionnelle. Les tarifs douaniers et les décrets de Trump sont un rappel direct des maladresses stratégiques qui ont compromis la position du Canada. Sans de solides pipelines et infrastructures de GNL, le Canada n’a pas l’effet de levier et la résilience nécessaires pour résister aux pressions extérieures.

La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, est l’un des rares dirigeants canadiens à avoir reconnu les risques d’une impasse commerciale avec les États-Unis en position de faiblesse. Elle comprend que les coups de sabre sont une stratégie dangereuse, en particulier face à quelqu’un comme Trump. Mme Smith préconise plutôt de mettre en avant les avantages de l’excédent de 50 milliards de dollars qui subsiste une fois pris en compte les échanges lucratifs de pétrole et de gaz. C’est la bonne approche, celle qui souligne l’importance économique du Canada pour les États-Unis tout en favorisant le respect mutuel et la coopération.

Les relations américano-canadiennes constituent le partenariat bilatéral le plus important au monde. L’Amérique n’est pas seulement le plus grand partenaire commercial du Canada, elle est aussi notre plus proche allié et ami. Le Modern Miracle Network appelle tous les dirigeants provinciaux et fédéraux à suivre l’exemple de M. Smith et à défendre le rôle du Canada en tant que partenaire commercial essentiel des États-Unis. Cela signifie qu’il faut non seulement défendre notre secteur énergétique, mais aussi souligner les immenses avantages qu’il apporte aux deux pays.

Les enjeux sont trop importants pour que l’on puisse se contenter d’une attitude complaisante. Le Canada doit repenser sa stratégie énergétique pour protéger sa souveraineté, sa prospérité économique et sa gestion de l’environnement. Il est temps que les dirigeants de tous les horizons politiques reconnaissent que le pétrole et le gaz ne sont pas des obstacles au progrès – ce sont des miracles modernes qui alimentent nos économies, sécurisent nos nations et permettent l’épanouissement de l’humanité.

En réaffirmant son engagement à l’égard de ces ressources, le Canada peut reconstruire sa force, renforcer son partenariat avec les États-Unis et assurer un avenir meilleur aux générations futures.

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