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Des milliers de migrants débarquent en quelques jours sur les côtes européennes : quelles sont les solutions?

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Lampedusa, une petite île de 20km2 peuplée d’environ 6300 habitants. Elle est italienne, mais située plus proche de l’Afrique que du continent européen. La Tunisie est à seulement 150 kilomètres. Une aubaine pour les passeurs de migrants qui font payer des sommes très élevées aux candidats à l’exil en Europe. Depuis une semaine environ, plus de 8000 migrants ont débarqué sur l’île. Poussant l’Europe à se questionner une fois de plus sur ses capacités d’accueil. Est-ce qu’une solution durable est possible, en étant à la fois humaine, mais ferme? Essayons de voir.

Le droit d’asile permet à quiconque met le pied sur le premier territoire appartenant à un pays de recevoir le soutien de l’État en question en vue d’une demande d’asile. C’est le cas au Canada qui a vu pendant des années se précipiter des migrants au chemin Roxham. Mais si le Québec a vécu une grande pression étant donné ses ressources limitées et sa précarité culturelle, on oublie trop souvent vu d’ici que l’Europe est aux prises avec des problèmes considérables qui se répercuteront chez nous un jour.

Plus de 50 300 migrants ont foulé le sol européen durant les cinq premiers mois de l’année 2023. Et plus de 2000 sont morts noyés en mer. On peut mentionner notamment la mort de 79 migrants au large de Kalamata en Grèce le 14 juin dernier. Ces tragédies se répéteront de nouveau, et doivent être prévenues par différents moyens.

Dans un entretien depuis Lampedusa à BFMTV, Marion Maréchal, proche du Parti Reconquête d’Éric Zemmour, a affirmé que l’Europe dans son ensemble devait trouver des solutions pour contrer la venue d’encore plus de migrants. Elle estime qu’il faudrait une réponse militaire pour « détruire les bateaux » des réseaux de passeurs. Passeurs qui sont des criminels très organisés qui brassent des milliards d’euros.

Selon une étude d’Europol, les passeurs de migrants ont généré un chiffre d’affaires de plus de 5 milliards d’euros durant la crise de 2015-2016, en chargeant de 3000 à 6000 euros par personne. Rien que pour traverser la Manche, le tarif peut monter jusqu’à 2000 euros par la voie terrestre (la plus coûteuse). Alors que par la mer à bord d’un canot pneumatique, c’est entre 500 et 1000 euros. Bien sûr aux risques et périls des migrants qui font face à des trafiquants d’être humain sans scrupule.

Si la réponse de Marion Maréchal semble « extrême » de notre point de vue, il faut quand même rappeler que les passeurs utilisent souvent des bateaux vétustes pour faire traverser des centaines de personnes sur le territoire européen. Et que des organisations dites humanitaires secourent des bateaux de migrants au large de seulement quelques kilomètres des côtes africaines pour les ramener en Europe. Alors que normalement, la Tunisie serait considérée comme le premier pays tiers sûr pour que les migrants puissent faire une demande d’asile en Europe.

Le droit d’asile est une invention européenne suite à la Seconde Guerre mondiale. C’est un droit qui a été imaginé pour gérer des individus faisant partie des peuples européens suite à l’expansion du communisme ou du nazisme. Pas pour gérer ce qui deviendra la plus grave crise humanitaire de l’histoire humaine. L’Europe, c’est 500 millions d’individus qui ne font plus d’enfants. Alors que l’Afrique est passée en 1900 de 100 millions d’individus à plus de 1,4 milliard en 2022. Et potentiellement plus de 2 milliards d’ici 2050. Et peut-être même 3,8 milliards d’ici 2100.

L’Europe ne peut rester les bras croisés devant ce qui s’annonce comme la catastrophe qui mettra sa pérennité en danger. Déjà, le marché de l’emploi est saturé pour les jeunes Français diplômés qui se voient contraints de quitter pour l’étranger en vue de meilleures opportunités. Et encore, nous parlons de pays d’Europe considérés comme étant riches. Comment les européens pourront-ils accueillir plus de migrants s’il n’y a pas assez de travail, d’opportunités et de programmes sociaux pour tous?

Des solutions idéales, il n’en existe pas. Mais le centre et les verts européens, qui ont le pouvoir, doivent laisser tomber l’idéalisme comme quoi l’Europe appartient au monde entier. Jean-Luc Mélenchon, chef de file de la gauche radicale en France, affirme que si le « Mali appartient aux Maliens », en parlant de la France, il affirme que « notre pays, c’est l’humanité ». Rien de moins! Ce déni de la réalité est particulièrement destructeur pour les nations européennes.

Il faudrait donc que l’Europe démantèle les réseaux de passeurs, qu’ils détruisent les bateaux (accostés bien sûr) et arrêtent les têtes dirigeantes de ces réseaux lors d‘opérations anticriminelles. Selon le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin, les passeurs utilisent à Calais des zodiacs achetés en Allemagne en argent comptant. Des demandes ont été faites aux Allemands pour interdire cela, sans succès. Mais aussi qu’il se développe une contre-propagande efficace pour décourager les candidats à l’exil.

Bien trop souvent, les passeurs font miroiter le fait que les migrants auront accès à des aides sociales sans condition, et qu’ils pourront faire venir leur famille. Il faut d’un côté décourager les passagers clandestins qui souhaitent profiter des programmes d’aides des pays européens, mais aussi développer davantage l’économie des pays d’origine de ces gens. Finalement, pousser pour la solution pacifique des conflits ayant touché la Libye et la Syrie. Mais pour tout ça, cela prendra du courage politique. Ce qui fait défaut chez les décideurs européens.

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