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Enquête sur McKinsey : risque de conflit d’intérêts au Bureau du vérificateur général du Canada?

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Il y aurait risque de conflit d’intérêt dans l’enquête de la vérificatrice générale sur les contrats de McKinsey avec le gouvernement canadien, selon Denis Saint-Martin, un professeur de l’Université de Montréal spécialiste de l’administration publique et des questions de gouvernance. En effet, le Bureau du vérificateur général du Canada ayant déjà eu recours à 8 firmes de consultants dans les trois dernières années, il y a lieu de penser que sa neutralité au sujet des firmes de consultants est compromise.

Bien que McKinsey ne soit pas l’une de ces firmes, l’expert affirme qu’il y a tout de même risque d’apparence de conflit d’intérêt, ce qui demeure très grave. Il souligne que la vérificatrice générale a pour mandat d’enquêter sur une industrie avec laquelle elle fait affaire, ce qui pourrait causer problème.

En tout et partout, seulement depuis 2020, le Bureau du vérificateur général du Canada aurait dépensé 10 millions en contrats avec des firmes de consultants telles que Deloitte, Ernst & Young, KPMG et PricewaterhouseCoopers.

Dans les dernières années, ces recours à des firmes de consultants par les administrations publiques et les gouvernements ont explosés, mais c’est particulièrement au sortir de la pandémie que leur influence a été remise en question. Non seulement leur usage par le gouvernement canadien a triplé sous Trudeau, mais McKinsey aurait apparemment été derrière beaucoup des politques sanitaires et de confinement.

Le Bureau de la Vérificatrice générale dément tout conflit d’intérêt et affirme que cette sous traitance à des consultants concernait majoritairement des services de comptabilité, d’assistance technique et de formation. De plus, le bureau tient à rappeler qu’il dispose de ses propres mécanismes à l’interne pour gérer les éventuels conflits d’intérêt, ce qui ne convainc pas Saint-Martin, qui n’y voit qu’une autorégulation qui manque d’indépendance.

Or ça ne s’arrête pas là ; non seulement le Bureau du vérificateur général du Canada utilise couramment des firmes de consultants, mais les vérificateurs généraux eux-mêmes ont pour la plupart travaillé pour ce genre de firmes. Notamment Karen Hogan, l’actuelle vérificatrice générale.

Le porte-parole du BVG défend ces curiculums, affirmant qu’autrefois, ce genre d’expérience était extrêmement valorisé pour des postes dans l’administration publique. Il est certain que les dernières années ont nettement changé la perception populaire à ce sujet.

L’enquête est toujours à l’étape de la planification et devrait démarrer sous peu.

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