Avec la mort de l’Afro-américain George Floyd, force est de constater que le climat politique a radicalement changé de nature, reléguant la pandémie à une position périphérique afin de laisser place à de vives tensions raciales. Le Québec, terre paisible et tolérante, est devenu du jour au lendemain un système intrinsèquement raciste et discriminatoire, où les minorités souffrent constamment des traitements injustes. Ce « système » en question, on ne le voit pas, il n’est pas scientifiquement observable. Pourtant, il faut indubitablement en admettre l’existence, sans quoi nous collaborons avec un système raciste. À ce stade, autant admettre l’existence des licornes.
Les antiracistes ont donc réussi un coup de maitre : ou bien nous sommes complices d’un système raciste, ou bien nous nions l’existence d’un système raciste, ce qui dévoile du même coup notre racisme insidieux. D’une façon comme de l’autre, nous sommes condamnés par des inquisiteurs totalement zélés. Le péché est absolument partout ; il est omniprésent au sein de la société. Les antiracistes, carburant à la haine de l’homme blanc, ne cessent de matraquer les éléments réfractaires, nécessairement complices d’un régime raciste. Les forces antiquébécoises, notamment Québec Solidaire, jubilent d’un tel exploit.
Nos dirigeants politiques, maladroits et peureux, se soumettent à la pression des antiracistes, par simple crainte d’accusation de racisme. Incapable d’adopter une ligne ferme, leur mollesse les pousse à adopter des compromis, et ce afin de montrer leur bonne volonté. Il est sidérant que de constater à quel point des idéologues fanatisées ont la capacité de faire flancher notre gouvernement. Même la santé publique est tétanisée à l’idée de critiquer les manifestations antiracistes de dizaines de milliers, alors qu’entretemps nos restaurateurs subissent une purge absolument injuste et dévastatrice. L’antiracisme a clairement le gros bout du bâton, n’hésitant pas à salir ses opposants de toutes les tares possibles.
Nos valeureux antiracistes, supposément progressistes, sont en train d’instaurer un climat toxique de guerre raciale. Partout, ils ne voient que de la race, rien que de la race. Si vous êtes un homme blanc, alors vous êtes nécessairement coupable. Il faut se mettre à genoux, sortir le fouet et se flageller de façon bien ostentatoire afin d’aspirer à un début de rédemption. L’identité raciale est une identité étouffante qui est incompatible avec l’humanisme. Les hommes, qu’ils soient noirs ou blancs, devraient être en mesure de se réunir à partir de valeurs communes, notamment la liberté. Pourtant, les antiracistes, en insistant continuellement sur la race, dressent les hommes face à face. Plutôt que de réaliser la justice, ils instaurent la discorde.
Le « racisme systémique » est une pure supercherie qui n’a aucune valeur scientifique et qui n’est qu’un vulgaire produit idéologique. Affirmer que le Québec est une société raciste relève d’une falsification insoutenable du réel qui doit être absolument rejetée du revers de la main. Les quelques individus racistes ne représentent en rien la société québécoise. Les militants antiracistes désirent à tout prix nous enfermer dans une case raciale afin d’embrasser la réalité ; ce désir n’a rien à voir avec le progrès, il est en fait un danger pour notre tissu social. Une société n’est pas composée de communautés raciales, elle est composée de citoyens qui vouent allégeance à une patrie. Les antiracistes cherchent à neutraliser leurs adversaires en les matraquant systématiquement à l’étiquette du « racisme » ; il faut surmonter cette tactique et, contrairement à nos dirigeants, refuser cette soumission. Le peuple doit se tenir droit face à cette redoutable tentative d’intimidation.