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Non-respect du consentement parental : la Colombie-Britannique permet aux médecins de fournir du fentanyl « sûr » aux mineurs

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Traduit de l’anglais. Article d’Adam Zivo publié le 10 janvier 2024 sur le site du National Post.

Dans ce qui constitue un piétinement manifeste des droits parentaux, la Colombie-Britannique a récemment autorisé la fourniture d’un « approvisionnement plus sûr » en fentanyl aux jeunes de la province, que les parents soient informés ou non de cette mesure ou qu’ils l’acceptent ou non.

Le gouvernement provincial a fourni un accès limité à un approvisionnement plus sûr en fentanyl depuis au moins 2020, principalement par le biais de projets pilotes à petite échelle. Cependant, en août dernier, le British Columbia Centre on Substance Use (BCCSU), un organisme de recherche influent, a publié des protocoles permettant aux médecins et aux infirmières de prescrire des comprimés de fentanyl « sûrs » aux adultes et aux mineurs. L’organisation m’a confirmé dans un courriel qu’elle avait été engagée par la province pour produire ces documents « afin de soutenir davantage les cliniciens qui prescrivent un approvisionnement plus sûr dans toute la province ».

Alors que le gouvernement de la Colombie-Britannique promeut généralement son engagement en faveur d’un approvisionnement plus sûr, il est resté étrangement silencieux dans ce cas. Je n’ai pris connaissance des nouveaux protocoles que parce que deux médecins spécialistes des addictions m’ont contacté peu après leur publication.

Comme il n’y a eu aucune couverture médiatique de ce développement – à l’exception d’un rapport que j’ai rédigé pour l’Institut Macdonald-Laurier (IML), publié le mois dernier – le gouvernement provincial a été en mesure d’augmenter la distribution de fentanyl « sûr » sans que le public ne s’en préoccupe le moins du monde.

C’est une honte, car les nouveaux protocoles sont pleins de signaux d’alarme, notamment la quasi-absence de mesures de protection lors de l’administration de fentanyl à des mineurs, sans parler des problèmes éthiques évidents liés au consentement des mineurs.

La seule exigence particulière pour les patients mineurs est l’utilisation d’un « système d’approbation à deux prescripteurs », dans lequel un prescripteur mène l’entretien d’admission du patient et un autre examine les dossiers du client avant d’apposer sa signature.

Un certain nombre d’experts en toxicomanie ont critiqué ce système, le jugeant profondément inadéquat. Leonora Regenstreif, médecin spécialiste de la toxicomanie à Hamilton, a déclaré qu’elle avait du mal à imaginer que deux médecins ou infirmières travaillant dans la même clinique puissent remettre en cause de manière significative les décisions de prescription de l’un et de l’autre.

Les protocoles ne fixent pas d’âge minimum pour recevoir du fentanyl à des fins récréatives. Lorsque j’ai demandé au BCCSU s’il existait un âge minimum, il n’a pas répondu.

Les documents ne mentionnent absolument pas les droits et les rôles des parents de mineurs toxicomanes.

[…]

Si la province s’apprête à distribuer du fentanyl récréatif à des mineurs, elle devrait probablement disposer de preuves solides pour étayer sa décision, mais ce n’est apparemment pas le cas.

Les protocoles indiquent clairement qu’ « à ce jour, il n’existe pas de données probantes à l’appui de cette intervention, ni de données sur l’innocuité, ni de pratiques exemplaires établies quant au moment et à la manière de l’offrir ». En fait, « une discussion sur l’absence de preuves à l’appui de cette approche » est nécessaire pour obtenir le consentement éclairé des patients.

Il semble que les parents ne pourront pas empêcher le gouvernement de fournir du fentanyl à leurs enfants, étant donné qu’un approvisionnement plus sûr est techniquement considéré comme une intervention de soins de santé et que les jeunes ont un contrôle substantiel sur leurs propres décisions médicales au Canada.

Alors que certaines provinces fixent un âge minimum (généralement entre 14 et 16 ans) pour que les mineurs puissent prendre de telles décisions, la Colombie-Britannique n’a pas fixé d’âge minimum et s’appuie plutôt sur une notion fluide de « capacité » – les jeunes de la province sont considérés comme « capables » s’ils comprennent ce qu’implique une intervention médicale, pourquoi elle est nécessaire et quels en sont les risques et les avantages.

Pourtant, il est difficile d’imaginer un scénario dans lequel un mineur toxicomane serait capable de donner un consentement éclairé pour un approvisionnement plus sûr en fentanyl, étant donné que la toxicomanie détourne le cerveau et inhibe la prise de décision rationnelle. Alors que les adultes disposent de droits étendus à l’autodétermination personnelle, ce qui leur permet de prendre des décisions affaiblies ou autodestructrices s’ils le souhaitent, il est difficile de voir pourquoi cette même liberté devrait être étendue aux jeunes lorsqu’il s’agit de consommer des drogues dures.


Il est vrai que de nombreux jeunes toxicomanes sont placés dans des familles d’accueil ou séparés de leurs parents, et qu’il est pratiquement impossible pour eux d’obtenir le consentement de leurs parents. Pourtant, faire une exception pour cette sous-population et lui permettre de recevoir gratuitement du fentanyl pourrait inciter d’autres toxicomanes mineurs à couper les liens avec leur famille et à s’enfuir de chez eux pour obtenir de la drogue gratuite.

Les parents étant souvent le meilleur atout d’un jeune pour son rétablissement, tout système d’approvisionnement plus sûr qui sape les relations enfants-parents est néfaste.

[…]

Pour lire l’article dans sa forme originale

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