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Ottawa persiste avec ses cibles de véhicules électriques malgré l’essoufflement du marché

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Malgré un ralentissement notable dans l’adoption des véhicules électriques au Canada, le gouvernement fédéral n’a pas l’intention de reculer sur ses objectifs ambitieux en matière de ventes de véhicules zéro émission (ZEV). C’est ce qu’a laissé entendre Mélanie Joly, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, lors d’un événement organisé par l’Automotive Parts Manufacturers’ Association (APMA) près de Toronto, selon ce qu’a rapporté Jil McIntosh dans un article publié sur Driving le 16 juin 2025.

Une volonté affirmée malgré les chiffres en baisse

Alors que les inscriptions de nouveaux ZEV ont plongé de manière spectaculaire — passant de 81 216 au quatrième trimestre de 2024 à seulement 37 229 au premier trimestre de 2025 selon Statistique Canada — Ottawa réaffirme son intention d’aller de l’avant avec ses cibles réglementaires : 20 % des ventes dès 2026, 60 % d’ici 2030, et 100 % à l’horizon 2035.

« Il est important que nous continuions à travailler avec le secteur, et, pour être franche, à faire pression sur lui pour qu’il… adopte la transition », a déclaré Mélanie Joly, dans des propos relayés par Automotive News Canada et rapportés par McIntosh. Une formulation qui, sans le dire explicitement, laisse peu de doutes sur la volonté du gouvernement de maintenir le cap.

Fin des subventions… mais retour incertain

La suspension soudaine du programme fédéral de subvention à l’achat de véhicules électriques a contribué à la chute des immatriculations. Ce programme offrait jusqu’à 5 000 $ aux acheteurs admissibles, mais a été « mis sur pause » le 23 janvier 2025 en raison de l’épuisement des fonds, quelques mois avant sa date d’expiration prévue du 31 mars. Depuis, rien n’a été relancé, bien que la ministre ait évoqué un retour éventuel du rabais fédéral — sans toutefois préciser d’échéancier.

Les provinces, elles aussi, reculent. La Colombie-Britannique a suspendu son incitatif de 4 000 $ à la fin avril. Le Québec, qui avait déjà annoncé la fin graduelle de son programme d’ici 2026, a suspendu temporairement les rabais avant de les rétablir le 1er avril 2025. Mais cette réintégration est de courte durée : à partir de 2027, les propriétaires de VÉ paieront une taxe d’immatriculation pour compenser les taxes sur l’essence qu’ils n’acquittent pas. L’Alberta et la Saskatchewan ont déjà adopté des mesures similaires.

Quels véhicules sont admissibles?

Le mandat fédéral englobe les véhicules 100 % électriques (BEV), les véhicules à pile à hydrogène (FCV) — bien que ceux-ci soient rarissimes en raison du manque d’infrastructures — ainsi que les hybrides rechargeables (PHEV), qui doivent toutefois pouvoir parcourir une distance minimale (non encore définie) uniquement à l’électricité pour être considérés comme ZEV. Les hybrides classiques, dits « auto-rechargeables », sont exclus.

Notons que les constructeurs ne sont pas nécessairement tenus de vendre le pourcentage exact de ZEV chaque année pour se conformer. Le système prévoit des crédits compensatoires : les constructeurs qui dépassent leurs cibles peuvent vendre leurs crédits à ceux qui ne les atteignent pas, comme c’est le cas dans certains États américains. Jil McIntosh souligne que des entreprises comme Tesla ont tiré davantage de revenus de la vente de crédits carbone que de leurs véhicules eux-mêmes.

Entre ambitions politiques et réalité industrielle

Ce décalage entre les ambitions gouvernementales et la réalité économique du marché soulève plusieurs inquiétudes. Le mois dernier, Honda a annoncé qu’elle reportait un projet d’usine de 15 milliards de dollars en Ontario, invoquant les tarifs douaniers et le ralentissement des ventes de véhicules électriques.

Alors que l’on pourrait s’attendre à une réévaluation de la stratégie en fonction des signaux du marché, Ottawa mise plutôt sur la pression réglementaire et le retour hypothétique des incitatifs pour atteindre ses cibles.

L’article de Driving, signé Jil McIntosh, met en lumière cette tension croissante entre les impératifs politiques de décarbonation rapide et les freins économiques, infrastructurels et sociaux à une adoption massive des véhicules zéro émission.

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