À la fin de la Première guerre Mondiale, le monde était traumatisé par la barbarie de cette boucherie. Mais le globe n’a pas eu de répit. De 1918 à 1919, l’Humanité a été touchée par un virulent et dangereux virus : la grippe espagnole. Elle sera désignée ainsi à cause de la neutralité de l’Espagne durant le conflit. Ce pays fut le seul à rendre public librement les informations concernant cette maladie.
Les camps militaires des États-Unis : les incubateurs
Les États-Unis sont entrés en guerre en avril 1917. On a rapidement mis en place des camps afin d’entraîner les soldats américains avant leur départ pour la France. En mars 1918, le premier cas de grippe apparaît dans un des camps. Rapidement, la maladie va se propager dans l’ensemble des bâtiments militaires.
D’autres camps militaires sont victimes du virus et il se propage dans la population civile.
En avril 1918, l’Europe est à son tour touchée par la maladie. Elle a été transportée sur des navires provenant des États-Unis. Le fléau va rapidement devenir une pandémie.
La seconde vague meurtrière
Durant la saison estivale de 1918, on constate un apaisement. On observe un déclin du nombre d’infections. Mais une deuxième vague arrive. Des personnes vont avoir des symptômes de grippe plus virulents (source : l’ouvrage de Patrick Berche). Le virus mortel va arriver en Amérique du Nord en provenance du Vieux continent. Il pénètre en Amérique par les ports de la côte Est Amérique et aussi par un port en Nouvelle-Écosse au Canada. Les soldats américains sont gravement touchés par la maladie.
Contrairement à la grippe ordinaire, qui tue principalement les vieux et les nouveaux nés, ce sont les jeunes de 20 à 40 qui sont les victimes de cette souche : 50% des décès provient de ce groupe d’âge.
Les principaux symptômes de la grippe espagnole sont des maux de tête, de la fièvre et de la congestion. Mais des symptômes plus graves apparaissent : une toux violente, le patient crache du sang et des problèmes respiratoires. De plus, le virus s’attaque aussi aux systèmes digestif et cardiaque.
En 1919, une troisième phase de la grippe apparaît et après, cette dernière disparaît dans la nature.
En conclusion, de 1918 à 1919, entre 50 et 100 millions de personnes sont morts de la Grippe espagnole (14 000 au Québec). Cette pandémie fut une des plus meurtrières de l’histoire de l’Humanité avec la peste noire. À côté de ces dernières, la pandémie de COVID-19, c’est de la petite bière.