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Pourquoi la classe ouvrière n’appuie plus la gauche?

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Si je ne suis pas ce qu’on appellerait un gauchiste, j’ai toujours eu un grand respect pour la classe ouvrière. Étant élevé dans une famille gaspésienne vivant dans Hochelaga, et ayant une mère qui est préposée aux bénéficiaires, je sais quels sacrifices peuvent être demandés d’élever un enfant dans ce contexte afin qu’il soit heureux. Mais de là, n’étant pas fils d’un entrepreneur, certains peuvent se demander pourquoi je respecte autant l’ordre établi. C’est vrai, je ne suis pas un révolutionnaire. Quand le désordre frappe la société, je ne suis pas difficile à convaincre de la pertinence de remettre l’ordre. À ceux qui sont confus, je leur répondrais que c’est justement en raison de mes racines et du respect que j’ai pour la classe ouvrière que je souhaite la stabilité et que c’est souvent la logique de la gauche actuelle qui nuit à ce qu’on appelait autrefois le prolétariat.

Tout d’abord, qu’est-ce que la classe ouvrière? C’est la frange majoritaire de la société. Celle qui ferme sa gueule, qui paie ses impôts et qui travaille. Celle qui fait sa vie sans trop en demander. Celle qui vit pour le vrai bonheur en sachant qu’elle ne pourra pas le trouver uniquement dans les biens matériels en raison d’une richesse limitée. Si certains peuvent croire que ces gens souhaitent la révolution afin que les exploiteurs leur donnent le pouvoir absolu, la plupart comprennent pourtant que la majorité de ces gens ne souhaite que la paix, l’ordre et un bon gouvernement. Ceux qui veulent d’une révolution ne savent souvent pas ce que cela implique. Faire l’apologie de la révolution, c’est faire l’apologie de l’obscurantisme et de la violence. En fait, la révolution n’est pas un dîner de gala. C’est le massacre d’une élite pour qu’une autre prenne sa place. C’est la destruction d’une nation pour en faire émerger une autre supposément plus pure, peu importe le prix. C’est pour toutes ces raisons là que la population préfère le nationalisme à la révolution. Le nationalisme, c’est aimer le peuple et vouloir améliorer le système. Or, la révolution c’est exactement le contraire. D’ailleurs, la gauche moderne post-communiste est aussi révolutionnaire; à sa façon.

Déraciner le peuple, c’est le laisser seul face à sa pauvreté. Quand on lui enlève ses racines, fondées sur sa famille, sur sa religion et sur sa nation, il ne lui reste que les biens matériels. C’est pour ça que tant de travailleurs finissent par devenir malheureux; parce qu’ils n’ont que leur pauvreté pour leur tenir compagnie! À l’opposé, un enraciné, c’est quelqu’un qui n’a pas besoin de luxe ou de révolution pour être épanoui. Or, la gauche post-communiste ne peut et ne veut pas accepter cela. Elle a besoin d’un peuple déraciné qui va accepter son agenda. La gauche ne veut pas la stabilité, parce que si la gauche voulait la stabilité, elle appuierait le développement économique, et si elle appuyait le développement économique, elle devrait accepter le développement énergétique du Canada. Or, la gauche actuelle n’en veut pas parce que, pour elle, l’homme blanc est coupable des péchés qu’il commet contre la nature en se développant. Conséquemment, pour obtenir la rédemption, l’homme blanc doit renoncer au développement économique et à la stabilité pour laisser le contrôle du monde à l’Asie et, particulièrement, à la Chine. Ils détestent les nationalistes puisqu’ils n’ont rien en commun avec eux. En effet, pour nous, le développement et la stabilité sont essentiels et les racines liées à l’Occident ne justifient pas la honte.

Finalement, pour bien conclure ma réflexion, j’aimerais clarifier quelques points. D’abord, si je reconnais qu’il faut lutter contre les changements climatiques qui sont causés par l’homme, je considère qu’il ne faut pas renoncer au développement économique pour autant. Aussi, si pendant tout ce texte je parle de la gauche, je parle plutôt de l’extrême gauche et non pas de la gauche modérée qu’on peut retrouver dans des partis comme le PLQ ou le PLC. Malgré leurs discours parfois borderline, ce sont des partis de gouvernance qui ont à cœur la stabilité et le développement économique du Québec et du Canada et qui méritent le respect au moins sur ces questions. J’ai des amis libéraux et j’ai souvent des bonnes discussions avec eux parce qu’on a des valeurs communes. Donc je tiens à faire la distinction entre les libéraux et les socialistes, ce qui est essentiel pour comprendre la gauche d’aujourd’hui.

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