Ainsi, le gouvernement des États-Unis d’Amérique vient d’ordonner la libération immédiate de Michael Kovrig et Michael Spavor, deux canadiens qui sont détenus par la Chine communiste. Sans équivoque, cette détention est purement arbitraire, elle s’inscrit en représailles de l’arrestation de la dirigeante de Huawei, Meng Wanzhou. Le Canada, impliqué malgré lui dans un engrenage qui a toutes les apparences d’une nouvelle Guerre froide, peine à saisir la profondeur de cette nouvelle réalité politique. L’ordre libéral, clairement en déclin, laisse place de plus en plus à un retour du politique à l’état brut, par nature conflictuel et antagoniste.
Le Canada de Justin Trudeau ne s’ajuste pas à la donne, obnubilé par l’idéologie. Les institutions multilatérales sont en plein effondrement. Le mythe du libre-marché absolu, ayant comme vocation de pacifier toutes les nations de l’humanité, perd de son aura attrayante. Le progressisme débridé, qui célèbre l’identité de genre et le niqab, se heurt à l’impératif de l’ordre patriotique. L’intérêt national reprend force et se dirige indubitablement à contrecourant de l’ordre libéral. Les peuples ne contemplent plus le fantasme de l’humanité accomplie, ils plaident allégeance à leur régime politique. La sphère internationale se disloque en une multitude de volontés particulières qui sont bercées par des désirs impériaux.
Justin Trudeau doit cesser de se mettre la tête dans le sable de l’idéalisme pur. Il doit faire face à la réalité, aussi cruelle soit-elle. Tout au long de sa trajectoire politique, il n’a cessé de ridiculiser le Canada, de par ses pitreries teintées de délires progressistes. Les grandes puissances de l’échiquier international ne le prennent plus du tout au sérieux. Le Canada a perdu de son respect élémentaire, il est de plus en plus marginal et affaibli. Pliant le genou tel un misérable qui se soumet à la doxa du moment, Justin Trudeau n’a aucune droiture ni crédibilité. Les rênes du pays sont entre de mauvaises mains. Le Canada est en danger.
S’il y a bien une puissance qui devrait être sollicitée par le Canada, ce sont les États-Unis d’Amérique, notamment sous l’aile de l’administration Trump. Face à la nouvelle Guerre froide qui se déploie, le Canada ne doit souffrir d’aucune forme d’ambigüité et doit trancher très clairement en fonction de notre voisin du Sud. Face à la Chine communiste qui représente sans aucun doute le plus grand danger pour le monde libre, le Canada doit s’incorporer dans la résistance et ne pas hésiter à adopter une ligne ferme. Le problème, c’est que Justin Trudeau est aux antipodes d’une quelconque forme de fermeté. Il ne peut supporter la tension d’un patriotisme canadien véritable. Cela est incompatible avec son multiculturalisme extrême, où le communautarisme représente la norme.
Tout homme d’action doit savoir s’adapter aux nouvelles réalités. Or, Justin Trudeau n’est absolument pas un homme d’action, il est un comédien et idéologue qui ne peut relever les intempéries actuelles. Il est hors de question de soumettre le Canada à un tel laxisme. Rappelons-nous, tout récemment, son incapacité à désamorcer les blocus ferroviaires de la gauche radicale. De par une simple poignée de groupuscules radicaux, l’économie nationale était complètement paralysée. Or, la Chine communiste représente un danger infiniment plus grand, elle doit être prise au sérieux. C’est ce que fait l’administration Trump. De notre côté, le choix est très simple ; ou bien nous assistons béatement au déclin du Canada, ou bien nous nous relevons les manches et nous redonnons de la grandeur à notre patrie.