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Immigration : François Legault achète la paix au détriment de ses convictions

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On ne pourra reprocher à François Legault de vouloir protéger le Québec, sa sécurité et sa langue. Or on pourra lui reprocher de s’écraser à la moindre complainte des médias de gauche ou anglophones et être incapable de défendre ses propos du moment qu’ils sont sensiblement controversés. Dans le sujet de l’immigration, notamment, il fait souvent les gros bras pour ensuite rétropédaler et se confondre en excuses.

Mercredi dernier, commentant la volonté du fédéral d’augmenter les seuils d’immigration à 450 000 nouveaux arrivants, le premier ministre sortant aurait affirmé « Les Québécois sont pacifiques, ils n’aiment pas la chicane, ils n’aiment pas les extrémistes, ils n’aiment pas la violence, donc il faut s’assurer qu’on garde ça comme c’est là actuellement ».

Il n’en fallait pas plus pour déclencher un outrage chez ses adversaires multiculturalistes qui se sont mis à réciter les mantras magiques « l’immigration est une richesse » et l’accuser de diviser les Québécois et de faire un « amalgame extrêmement dangereux ». Et, à l’instar de Pablo Rodriguez, ministre du patrimoine canadien, Dominique Anglade a ramené la chose à sa propre famille qui, étant issue de l’immigration, s’est révélée productive et intégrée – comme si ça avait la moindre valeur d’un point de vue statistique…

Suite à cela, François Legault a cherché à se rattraper, répétant lui-même le mantra « L’immigration est une richesse » et allant même jusqu’à affirmer qu’ils avaient des candidats issus de l’immigration dans le parti (un équivalent de l’ami noir…). Tentant de préciser son erreur, il est allé jusqu’à dire qu’il n’aurait pas dû faire référence au besoin de « s’intégrer aux valeurs » du pays d’accueil : « j’ai répondu aux questions sur les valeurs, alors que c’est un sujet délicat que je devrais éviter ».

On croirait entendre son stratège en personne…

La réalité, c’est que ses propos, quoique maladroits, n’étaient pas sans fondement, mais Legault n’a pas le courage d’aller au bout de sa pensée. Les exemples de perte de contrôle sur l’immigration de masse sont si communs à l’étranger qu’ils apparaissent de plus en plus comme la norme plutôt que l’exception.

Criminalité et trafic humain de MS 13 dans les communautés latines des États-Unis, criminalité et extrémisme religieux dans les banlieues françaises, même chose au Royaume-Uni, où ça joue fort du couteau et où on ne précise plus l’origine des criminels de peurs de créer des « amalgames extrêmement dangereux ». Même chose jusque dans la tranquille Suède, débordée par la crise migratoire de 2015 qui a causé des ghettos islamisés et une hausse fulgurante des viols. Et se rappelle-t-on encore des viols collectifs du nouvel an 2016 à Cologne, en Allemagne?

Évidemment que l’immigration n’est pas, en tant que tel, un danger. Mais une trop forte immigration peut rapidement dégénérer et transformer en quelques années un pays tranquille et paisible en enfer communautariste.

Or Legault est facilement mis échec et math. Ça ne prend qu’un journaliste pour lui demander : « Êtes-vous vraiment mieux que Donald Trump et Marine Le Pen si vous avez pu lier violence, extrémisme et immigration? » pour que le pauvre s’écrase, tombe sur la défensive, et affirme dans un classique exceptionnalisme québécois qu’il n’y a « personne du genre de Marine Le Pen ou Donald Trump au Québec ».

En somme, tout va bien dans le meilleur des mondes, le Québec est parfait et ce début de réflexion est interdit.

Legault avait un peu plus de front en 2018, mais maintenant qu’il a goûté au pouvoir, il veut tellement s’accrocher à l’extrême-centre qu’il met plus d’eau que de vin dans sa coupe au point d’en être insipide. Ses commentaires finaux pour l’immigration, au bout du compte, ne sont pas de lui, mais de ses adversaires. Ce qu’il en pense vraiment? Il faudra attendre qu’il quitte la politique pour le savoir.

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