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Iran : le combat est loin d’être fini

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Après avoir donné une apparence de relâchement par la prétendue dissolution de la police des mœurs (Gasht-e Ershad) dans ses rues en décembre dernier, le régime islamique d’Iran commence l’année 2023 en réintroduisant une surveillance du voile dans les automobiles.

En effet, les forces de police appliqueront plus strictement le programme « Nazer-I », lancé en 2020 et portant sur l’absence de hijab dans les voitures.

Des commentateurs affirmaient déjà que la soi-disant dissolution de la police des mœurs était une fausse nouvelle basée sur une mésinterprétation d’une communication d’un procureur et ne signifiait pas la fin définitive du voile obligatoire. Le régime lui-même avait d’ailleurs démenti cette information, mais très peu de médias occidentaux n’ont à ce jour rétracté leur couverture initiale.

Selon la politologue Mahnaz Shirali, interrogée par Libre Média pour l’occasion : «Le procureur Montazeri n’a jamais dit qu’il allait abolir la police des mœurs. Dans ce qu’il a écrit en persan, il a simplement dit que celle-ci n’était pas sous sa juridiction. Cette annonce de la suppression de la police des mœurs ayant été démentie en bloc par le gouvernement lundi, nous sommes au stade où l’on se demande qui a pu diffuser cette fausse information. Que s’est-il passé pour que cette fausse nouvelle se propage ainsi? Est-ce vraiment dans l’intérêt des Occidentaux?»

On apprenait aussi aujourd’hui que deux militants de moins de 20 ans ayant participé aux manifestations seraient exécutés. Officiellement, ils rejoindraient les 11 autres condamnés à mort dans la foulée de ces évènements. Chez les militants, on affirme que les condamnés seraient au moins deux fois plus que ce que le gouvernement veut bien révéler.

Loin de baisser les bras, des militants exilés affirment cependant que l’année 2023 serait celle de leur victoire définitive sur le régime.

La majorité de la classe politique canadienne a condamné l’Iran pour la répression qu’elle faisait au pays, cela dit, il est à noter que Pierre Poilièvre a probablement été le premier à être aussi vocal dans son soutien aux manifestants, rejoignant d’ailleurs un rassemblement à Ottawa en octobre dernier.

Devant la pression montante de la communauté irano-canadienne, le Premier Ministre Justin Trudeau avait fini par rejoindre son homologue conservateur dans ces critiques de la République Islamique d’Iran, mais pour beaucoup, c’était trop peu trop tard.

En effet, on apprenait que comme la Chine, l’Iran faisait opérer des agents sur le territoire canadien pour intimider et faire taire l’opposition dans les communautés irano-canadienne. Craignant pour leur vie ou celles de leurs familles demeurées dans le pays islamiste, de nombreux membres militants de cette communauté ont perdu confiance envers les autorités canadiennes pour les protéger et se sont résolus à l’isolement et l’autocensure.

Par exemple, un militant qui s’adressait à Radio-Canada sous couvert de l’anonymat affirmait : « J’ai l’impression que la police de Toronto – ou partout au Canada – attend que quelqu’un meure pour agir… »  

Bref, le combat est loin d’être terminé tant pour les Iraniens que pour les irano-canadiens, et il faudra s’attendre à une persistance de la contestation au courant de l’année 2023.

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