Dans peu de temps, en octobre 2019, le Canada tombera en élection afin de sélectionner un gouvernement pour diriger le pays pendant quatre ans. Aux seins des principaux partis fédéraux, les manœuvres électorales sont déjà à l’œuvre afin de justifier leur pertinence en tant que véhicule politique et de convaincre certaines franges spécifiques de l’électorat. Afin de gagner des points, promouvoir ses valeurs et rejoindre les aspirations des citoyens, tous les coups sont permis.
Ce qui est fondamentalement particulier de cette présente élection, c’est que le premier ministre actuellement en place, Justin Trudeau, ne se distingue définitivement pas par son rigoureux respect de la loi. En effet, de façon incroyable, pour la première fois dans l’histoire de la politique canadienne, notre premier ministre n’a pas seulement violé la loi à l’éthique une fois mais bien deux ! Comme si le scandale SNC-Lavalin n’était pas en soi suffisamment problématique, rappelons-nous son séjour sur l’île privée de l’Aga Khan, philanthrope qui entretient des liens avec le gouvernement canadien. Le commissaire à l’éthique en avait indéniablement conclu à une infraction de la loi à l’éthique. Cet exploit exceptionnel, déjà suffisamment grave en soi, n’était manifestement pas assez pour notre fameux premier ministre. C’était plus fort que lui, il devait récidiver.
Par ailleurs, sa rechute n’est absolument pas banale. Au contraire, avec le scandale SNCLavalin, il s’agit cette fois-ci d’un non-respect flagrant de la constitution et d’un mépris prononcé envers la séparation des pouvoirs. En tentant d’influencer la décision de l’exprocureure générale Jody Wilson-Raybould, Justin Trudeau, figure de l’exécutif, a pénétré au sein d’un processus judiciaire de façon totalement illégale afin de protéger ses intérêts personnels coute que coute. Il faut nommer les choses comme elles sont, cette façon de faire relève d’une entreprise de corruption, rien de moins. Un état de fait que notre premier ministre a farouchement rejeté, jusqu’à ce que les preuves finissent par démontrer au grand jour sa profonde malhonnêteté.
Ce scandale est significatif en ce sens qu’il illustre publiquement le mépris de Justin Trudeau pour la séparation des pouvoirs et le respect de la loi en général. Non seulement enfreint-il la loi, mais de plus, il ne daigne même pas s’excuser par la suite, ce qui aurait tout simplement été la moindre des choses vis-à-vis la corruption dont il est formellement coupable. Pour le premier ministre, son acte de corruption ne mérite pas d’excuses puisqu’il a supposément agi dans l’intérêt des travailleurs québécois et canadiens, ce qui mériterait donc toute exonération ! Vraiment? N’étais-ce pas plutôt afin de sauver sa propre personne? En dépit de la véritable raison, devrait-on tous désormais enfreindre la loi au nom de notre vision personnelle de la morale? La logique de Justin Trudeau est non seulement absurde mais également dangereuse. Ce n’est rien d’autre qu’un flagrant abus de pouvoir.
Par définition, la loi ne relève pas d’une forme de subjectivité morale mais bien plutôt d’un fait objectif contraignant qui s’applique à tous. Après tout, s’il y a bien une figure qui devrait donner l’exemple, c’est justement notre premier ministre. Or, non seulement Justin Trudeau n’est pas seulement un politique qui enfreint la loi une fois, il se permet même de récidiver en procédant à de la corruption ! Par la suite, il ne daigne même pas s’excuser moindrement puisqu’il est convaincu d’avoir bien agi! Il s’agit d’un comportement irresponsable qui ne mérite pas le moindre du monde l’approbation et la confiance des citoyens. Il serait bien d’y penser deux fois lorsque viendra le temps du scrutin.