• partager
Share on facebook
Share on twitter
Share on email

La politique spectacle de Justin Trudeau a fait son temps

Share on facebook
Share on twitter
Share on email
Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on reddit
Share on email

Plusieurs d’entre nous n’étaient pas de ce monde, mais on sait que Pierre Elliott Trudeau est le premier premier ministre de l’histoire canadienne qui ait fait dans le spectacle. Celui des caméras, du divertissement, des médias. Son fils, Justin Trudeau n’a pas fait exception. Comme son père, il est passé de personnalité médiatique, du statut de mondain à celui de premier ministre le plus détesté de l’histoire récente. Pourquoi Justin Trudeau a-t-il fait son temps? C’est ce que nous allons essayer de voir.

Justin Trudeau a toujours été entouré des médias depuis sa naissance. On peut le voir en arrière plan lorsque le personnage de Raymond Beaudoin des Bleus Poudre va railler un Pierre Trudeau vieillissant et fatigué. Trudeau père lui donne un coup de pied aux parties. Cette scène est très connue et montre le côté sombre d’un homme n’ayant aucun sens de l’humour. Dans un autre reportage, on peut voir le jeune Justin défendre le fédéralisme canadien alors étudiant au Collège Jean-de-Brébeuf.

Mais la première réelle image que les gens ont de lui, c’est lors de son discours aux funérailles de son père à la Basilique Notre-Dame en 2000. Par la suite, ce professeur de théâtre, et aussi acteur à ses heures, fera l’objet d’entrevues qui le mettront en scène comme un individu écervelé. On se souvient quand il déboule volontairement des escaliers.

Un moment marquant est son match de boxe contre le sénateur Brazeau. Qui montrera un Justin Trudeau musclé et en forme. C’était si on peut dire l’âge d’or de l’image publique de Trudeau fils. Puis sont arrivées les choses sérieuses. La Chine de Xi Jinping était déjà intimidante face à ses voisins en 2013 que Justin a pris la défense du « modèle » chinois en affirmant : « J’ai un certain niveau d’admiration pour la Chine, parce que leur dictature leur permet de faire un virage économique soudain ».

Malgré des propos controversés sur l’inefficacité supposée des Québécois, ou un « certain niveau d’admiration » pour la Chine de Xi Jinping, Trudeau est devenu premier ministre en 2015. Depuis, il s’est passé bien des choses. Nous nous souvenons tous du « le Canada est de retour », pour contraster avec le relatif retrait des conservateurs de Stephen Harper des affaires du monde. Or, si Justin a toujours défendu avec vigueur une vision « libérale » du monde, le monde lui n’a pas attendu après lui pour changer.

Le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui est plus polarisé que jamais. Les progressistes et les conservateurs mènent partout une guerre culturelle qui politise tout. Des pays ont développé un fort potentiel de nuisance, s’ils ne sont pas carrément passés à l’attaque dans le cas de la Russie contre l’Ukraine. L’Inde s’affirme comme puissance émergente, et tente de ménager les Russes comme les Américains et les Chinois. Prenons l’exemple de l’Inde pour illustrer l’échec de Justin Trudeau.

Depuis plusieurs années déjà, l’Inde profite d’une population jeune et anglophone pour développer le secteur des services. Le marché indien est énorme, mais celui-ci est très verrouillé. Le gouvernement applique un protectionnisme strict. Alors que le Canada a historiquement des liens forts avec l’Inde, Justin Trudeau et sa « magie » n’opèrent pas du tout pour renforcer les relations bilatérales.

Le modèle politique fédéral indien serait en partie inspiré par le Canada, et c’est la technologie nucléaire canadienne, le Candu, qui a permis à l’Inde de développer sa bombe nucléaire durant les années 60. Nous pourrions nous attendre que l’Inde soit un partenaire naturel du Canada, mais c’est sans compter sur la politique étrangère catastrophique de Justin Trudeau.

Celui-ci avec sa famille se sont rendus en Inde, et furent la risée du monde entier en s’habillant comme des religieux sikhs. Le premier ministre Narendra Modi n’a daigné se déplacer pour accueillir la famille Trudeau. Il a ainsi envoyé un ministre d’arrière plan pour le faire. C’est un fait connu que Justin Trudeau, de par sa complaisance face à l’extrémisme sikh, a froissé le gouvernement indien. Plusieurs députés, ministres, et le chef du NPD, Jagmeet Singh, sont interdits de séjour en Inde pour des liens réels ou supposés avec les groupes terroristes sikhs.

Trudeau n’a pas non plus gagné de points en critiquant la politique interne du pays. On peut parler de la crise des agriculteurs du nord de l’Inde, mais aussi on peut regarder comment il a traité de questions progressistes avec la première ministre italienne, Giorgia Meloni. Monsieur a critiqué en public son homologue italienne pour le traitement des minorités sexuelles dans son pays. Bien que l’Italie n’ait jamais criminalisé l’homosexualité dans son histoire récente, elle n’a pas été épargnée des leçons de « droits humains » par notre cher premier ministre.

C’est là le problème de Justin Trudeau. Il est un produit du système médiatique, et se permet de prendre une position morale supérieure aux autres, mais la « magie » (si elle a déjà existé) n’opère plus. Nous n’avons pas besoin d’un comédien pour faire des leçons aux autres, mais de quelqu’un qui saura naviguer dans la tempête qui nous frappe en ce moment. Depuis 2015, le monde a beaucoup changé. Il est beaucoup plus dangereux, instable. Nous sommes peut-être à la veille d’un conflit nucléaire entre la Russie et l’OTAN. Le wokisme a envahi toutes les industries et polarise nos sociétés. Dans un tel contexte, peut-on vraiment continuer de maintenir Justin Trudeau au pouvoir?

La crise du logement est en bonne partie l’œuvre de sa politique d’immigration absolument délirante, et la hausse régulière des taux d’intérêt appauvrit une bonne partie de la population. L’inflation frappe tout le monde. Mais ce qu’on voit de Trudeau, ce n’est pas une politique proactive pour combattre ces problèmes (dont il est en partie ou totalement la cause) mais ses histoires familiales.

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on reddit
Reddit
Share on email
Email

Les nouvelles à ne pas manquer cette semaine

  • Vous aimeriez aussi

Parlons un peu de l’arrogance du NPD

Le nouveau Parti démocratique, qui n’est ni « nouveau » ni « démocratique » est un parti qui évolue depuis une soixantaine d’années sur la scène canadienne. Il a

  • Nouvelles semblables
  • Autres articles de Anthony Tremblay

Parlons un peu de l’arrogance du NPD

Le nouveau Parti démocratique, qui n’est ni « nouveau » ni « démocratique » est un parti qui évolue depuis une soixantaine d’années sur la scène canadienne. Il a

Assistons-nous au grand retour des libéraux?

Il ne faut pas donner l’ours pour mort avant de l’avoir tué. Cet adage qui témoigne d’une sagesse populaire s’applique bien évidemment à la politique