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Le nécessaire combat de Maxime Bernier

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Quiconque suit moindrement l’actualité politico-médiatique ne peut ignorer la fulgurante épopée de Maxime Bernier. Autrefois péquiste aux côtés de l’ex-premier ministre Bernard Landry, l’élément déclencheur qui nous intéresse s’est réalisé au sein de la course à la chefferie du Parti Conservateur du Canada en 2017, opposant notre gaillard à Andrew Sheer. Détrôné d’une fine justesse (1,9%), force nous est de constater que Maxime Bernier ne s’est pas résigné à digérer passivement cette cruelle défaite et baisser la garde. Au contraire, en réaction spontanée à cet effet, il s’était mit à accuser frontalement son opposant d’avoir lâchement instrumentalisé le vote des fermiers pro-gestion de l’offre afin de renverser la tendance et bloquer l’opposition. La victoire aurait dû lui revenir, ce qui ne fut le cas. Le sort en est jeté.

Par la suite, le diagnostic de sa défaite était clair : le Parti Conservateur du Canada est un navire en perdition, fondamentalement rongé par la corruption et le conformisme. Au final, il n’a plus de conservateur que le nom. Sur le fond, il s’agirait désormais d’une pâle copie du Parti Libéral du Canada, avec quelques nuances qui sont malgré tout superflues. Afin de remédier à cette pathologie, Maxime Bernier entreprit une incroyable entreprise : fonder un parti politique fonctionnel et substantiel en un temps record, le Parti Populaire du Canada. Véritable parti de droite, son objectif est de bouleverser la culture politique canadienne afin d’offrir une alternative qui embrasse les fondements de la liberté. En peu de temps, ce fantasme improbable devenait réalité.

Bien que désirant relativement s’inscrire dans les paramètres de la constitution canadienne actuelle, néanmoins, un élément essentiel lui semble problématique ; le multiculturalisme. Véritable religion d’État, Maxime Bernier entend mettre un frein à sa forme « extrême » afin de raviver les valeurs traditionnelles de l’identité canadienne et mettre l’emphase sur ce qui nous réunit en tant que concitoyens. À l’instar du trudeauisme qui entend forger une entité « post-nationale » sans aucun noyau identitaire commun, Maxime Bernier brave le culte officiel de l’État et entend procéder à la dissolution de ce mythe. Cette démarche s’accompagne d’une baisse substantielle de l’immigration afin d’effectuer adéquatement le recalibrage en question.

Son cheval de bataille porte également en direction de l’écologisme radical, qui est actuellement mu par la figure de proue Greta Thunberg. Encore une fois, Maxime Bernier refuse d’embrasser les codes conventionnels de la rectitude politique et déploie une offensive redoutable, ayant même jusqu’à devoir se rétracter sur certains points dû à la pression médiatique étouffante. Il faut dire que la jeune suédoise représente un bouclier parfait pour l’écologisme radical. Jeune, de sexe féminin, diagnostiquée du syndrome d’asperger, ces caractéristiques permettent de mettre en place un blindage « politiquement correcte » afin de neutraliser toutes critiques légitimes envers le mouvement. En conséquence, cet état de fait permet aux forces groupusculaires qui instrumentalisent la jeune suédoise d’avancer considérablement leur agenda politique et de transfigurer automatiquement les critiques en des éléments hérétiques à l’écologie.

En conclusion, l’épopée de Maxime Bernier, déclenchée suite à sa défaite à la chefferie au sein du Parti Conservateur du Canada, offre une spectaculaire résistance face à deux idéologies prégnantes de notre époque, c’est à dire le multiculturalisme et l’écologisme radical. Refusant de s’inscrire simplement en conformité avec les offres politiques actuelles au fédéral, sa formation partisane cherche à ériger un véritable courant de droite qui ne se revendique pas de la liberté comme d’une façade illusoire mais bien comme d’un projet de vie concret et réaliste. Une fois ce constat effectué, en dépit des flux incessants et éphémères de l’actualité, il restera à voir si cette épopée est vouée à se perpétuer dans les annales de l’histoire.

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