• partager
Share on facebook
Share on twitter
Share on email

Le phénomène Richard Martineau et la gauche radicale

Share on facebook
Share on twitter
Share on email
Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on reddit
Share on email

Richard Martineau, chroniqueur actif de Quebecor et figure essentielle du débat public québécois, ne laisse pas la gauche radicale indifférente. Polémiste expérimenté, il n’hésite pas à aborder des sujets sensibles de façon quotidienne et ne craint nullement les représailles en la matière. Ses interventions publiques contribuent grandement à la vitalité du débat et apportent un éclairage rafraichissant de l’actualité. Il faut dire qu’avec son franc-parler, Martineau n’a pas la langue dans sa poche et refuse de se plier tout bêtement au catéchisme de la rectitude politique.

Ces derniers jours, force est de constater qu’une tempête s’est abattue sur sa personne en réponse à sa chronique du 19 aout, « l’amour du marginal ». Digne du pire des blasphèmes, le chroniqueur avançait que de nos jours, l’homosexuel a perdu sa figure du marginal idéal et que c’est désormais le transgenre qui prend la relève. Pourtant, rien n’est plus banal que cet état de fait. Quiconque fréquente les milieux progressistes tels que le cégep du vieux-Montréal, l’UQAM ou le plateau Mont-royal ne pourra que reproduire avec facilité ce constat. La logique progressiste, sans fin, désire toujours aller plus loin, plus haut, plus fort. L’homosexuel, désormais normal au sein des milieux progressistes, perd de son aura marginale et rédemptrice. En conséquence, le transgenre se voit tout simplement naturel successeur de la logique progressiste.

Pour la gauche radicale, nommer cette simple vérité relève d’une infâme hérésie qui se doit d’être punie. Il faut bien comprendre qu’au sein de son système, il ne peut y avoir d’oppositions substantielles. Fervente ennemie de la liberté d’expression, la gauche radicale n’hésite pas à diaboliser instantanément son adversaire afin de le disqualifier pour ensuite le bannir du cercle de légitimité. Pour ce faire, elle multiplie passionnément les phobies. Transphobe, islamophobe, homophobe, la liste doit toujours s’allonger afin de faire taire toute critique. Il n’y a pas de débats de fond possibles. Il n’y a que des apôtres, guidés par la révélation progressiste, et des âmes errantes, égarées dans les ténèbres. Quiconque échappe volontairement à la sainte lumière ne peut qu’être un déséquilibré mental, rien de moins.

En osant écrire au sujet de l’homosexualité et des transgenres sans respecter rigoureusement les commandements de la rectitude politique, Richard Martineau bouleverse l’écosystème de la gauche radicale et fragilise son système dogmatique. En refusant sa nécessaire soumission, ce faisant, il refuse également l’accès à la seule Vérité possible, ce qui est tout simplement impardonnable et mérite châtiments. Après tout, comment peut-on refuser la voie vers la pureté, l’innocence, le Bien?

En résumé, le phénomène Richard Martineau met significativement en lumière le logiciel de la gauche radicale, sa façon d’opérer. Au nom de la tolérance, elle n’hésite pas à insulter, conspuer et salir. Au nom de la diversité, elle refuse toute opinion différente de la sienne, quitte à psychiatriser et diaboliser. Au nom de la paix, elle n’hésite pas à faire appel à la censure, voire à la mobilisation milicienne, quitte à utiliser les menaces et la violence. Au nom du Bien, tout mal lui est permis.

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on reddit
Reddit
Share on email
Email

Les nouvelles à ne pas manquer cette semaine

  • Vous aimeriez aussi

Assistons-nous au grand retour des libéraux?

Il ne faut pas donner l’ours pour mort avant de l’avoir tué. Cet adage qui témoigne d’une sagesse populaire s’applique bien évidemment à la politique

Jour de la Terre : c’est quoi, en faire assez?

Malgré les décennies qui passent et les modalités profondément changeantes des enjeux environnementaux, on a toujours droit aux mêmes slogans dans les manifestations écologistes. À

  • Nouvelles semblables
  • Autres articles de Félix Racine