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Legault doit cesser de diriger le Québec par décret selon l’ex-sénateur André Pratte

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L’ex-sénateur nommé par le premier ministre Justin Trudeau, M. André Pratte qui a aussi été journaliste pendant plus de 35 ans et a été rédacteur en chef du journal montréalais La Presse se fait de plus en plus critique de la gestion de la crise du Covid-19 par le gouvernement du Québec.

Dans une longue publication sur sa page Facebook il a remis en doute la gestion par décret du gouvernement Legault qui est en place depuis le 13 mars dernier et a appelé l’Assemblée nationale à recommencer à siéger afin que le gouvernement cesse de diriger par décret.

Il note dans son texte que « le Parlement britannique a siégé même pendant le Blitz, en 1940, en pleine Seconde Guerre mondiale. » Et a tenu à cite Winston Churchill sur l’importance du rôle des parlementaires en temps de crise : « je suis d’abord et avant tout un parlementaire et un homme de la Chambre des communes. Si j’ai un mot à dire à l’heure actuelle sur les affaires du pays, c’est essentiellement grâce à cette chambre, et je porte par conséquent mes devoirs parlementaires au-dessus de tout le reste (…) »

Dans un des commentaires sur sa publication il a même rajouté : « Si l’horticulture est aujourd’hui un service essentiel, il me semble que le parlement devrait l’être aussi. »

Voici l’intégral de son texte sur Facebook :

« LE PARLEMENT, UNE PERTE DE TEMPS?

Le premier ministre du Québec, François Legault, a répondu par la négative lundi lorsqu’un journaliste lui a demandé s’il comptait convoquer l’Assemblée nationale bientôt. Le parlement québécois, rappelons-le, est suspendu depuis un mois.

«Pour l’instant, là, je ne pense pas que c’est une bonne idée. Il faut tout concentrer les énergies de nos ministres à régler la crise plutôt que de répondre aux questions. D’abord, je pense que je le fais ici une fois par jour, de répondre aux questions, là», a répondu M. Legault.

Autrement dit, siéger à l’Assemblée nationale alors qu’il y a une crise serait une perte de temps.

Respectueusement, je ne suis pas d’accord. Je rappelle, en passant, que le Parlement britannique a siégé même pendant le Blitz, en 1940, en pleine Seconde Guerre mondiale. De dire Winston Churchill, alors premier ministre, «je suis d’abord et avant tout un parlementaire et un homme de la Chambre des communes. Si j’ai un mot à dire à l’heure actuelle sur les affaires du pays, c’est essentiellement grâce à cette chambre, et je porte par conséquent mes devoirs parlementaires au-dessus de tout le reste (…)»

Comme le souligne dans La Presse + mardi matin la professeure de droit Martine Valois, le gouvernement Legault gouverne par décrets depuis le 13 mars, décrets qui lui confèrent des pouvoirs exceptionnels. «Il est urgent que l’Assemblée nationale prenne du service, afin de garantir ne serait-ce qu’un minimum de légitimité démocratique aux pouvoirs extraordinaires exercés par un gouvernement fonctionnant en mode réduit depuis le début de la pandémie», écrit la professeur Valois.

M. Legault rétorque qu’il tient régulièrement (en privé) des appels conférences avec les chefs des partis d’opposition, et qu’il répond quotidiennement aux questions des journalistes. Mais ce n’est pas la même chose.

Lorsque l’Assemblée nationale siège, le débat se tient en public. Lorsqu’il est question de la réouverture des écoles par exemple, les parlementaires feraient valoir, devant la population, les différents points de vue qui se manifestent sur la question. Le gouvernement devrait expliquer et défendre ses choix.

Si l’Assemblée nationale siégeait, le gouvernement serait certainement questionné de façon serrée sur l’impréparation des CHSLD en vue de la crise de la COVID-19. Une commission parlementaire ouvrirait peut-être une enquête sur la question.

SI l’Assemblée nationale siégeait, les partis d’opposition seraient forcés de jouer leur rôle, ce qu’ils ne font pas présentement, tétanisés qu’ils sont par la popularité exceptionnelle du gouvernement Legault.

Des débats parlementaires jaillissent de nouvelles idées, des correctifs, des améliorations aux politiques gouvernementales. On l’a vu dans pleine de dossiers, sous ce gouvernement comme sous les gouvernements précédents. Bien sûr, c’est fatiguant pour les ministres, qui aimeraient mieux continuer à gouverner en paix, par décrets, sans avoir à confronter l’opposition.

Mais, comme le disait Churchill, ces ministres sont d’abord des députés. C’est du Parlement qu’ils tiennent leur autorité, c’est au Parlement qu’ils doivent rendre des comptes. »

LE PARLEMENT, UNE PERTE DE TEMPS?Le premier ministre du Québec, François Legault, a répondu par la négative lundi…

Posted by André Pratte on Tuesday, April 14, 2020

Pensez-vous qu’il est temps pour les députés du Québec de recommencer à siéger à l’Assemblée nationale ? Expliquez-nous votre raisonnement dans les commentaires.

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