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Nous recherchons un dirigeant fédéral qui soit honnête en matière de politique climatique

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Traduit de l’anglais. Article de Ross McKitrick publié le 22 mars 2024 sur le site du Financial Post.

Pierre Poilievre dirige des rassemblements contre la taxe carbone dans tout le pays, suscitant le soutien d’une révolte fiscale à l’ancienne. En réponse, Justin Trudeau s’est rendu à Calgary et a clamé – croyez-le ou non ! – son amour des marchés libres. Après avoir expliqué la logique économique d’une taxe sur le carbone pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, le premier ministre a fustigé les approches réglementaires qui, selon lui, « impliquent toutes la main lourde du gouvernement. Je préfère une solution plus propre, une solution fondée sur le marché, à savoir que si vous vous comportez d’une manière qui entraîne une pollution, vous devez payer ». Il a ajouté que les conservateurs s’appuieraient plutôt sur « la main lourde du gouvernement, par le biais de la réglementation et des subventions, pour choisir les gagnants et les perdants dans l’économie, au lieu de faire confiance au marché ».

Amen à tout cela ! Mais quelqu’un devrait dire à Trudeau que le plan de réduction des émissions de son propre gouvernement est principalement constitué de réglementations, de subventions, de mandats et d’aides à la sélection des gagnants. Dans ses 240 pages, on trouve certes une taxe sur le carbone, mais aussi 139 autres politiques, dont la taxe sur l’énergie propre. Mais on y trouve également 139 politiques supplémentaires, dont une réglementation sur les carburants propres, un mandat pour les véhicules électriques qui interdira les voitures à essence d’ici 2035, des normes d’économie de carburant agressives qui augmenteront le coût de ces voitures dans l’intervalle, de nouveaux objectifs d’émission coûteux spécifiquement pour le pétrole et le gaz, l’agriculture, l’industrie lourde et la gestion des déchets, de nouvelles exigences onéreuses en matière d’efficacité énergétique pour les nouveaux bâtiments et les rénovations de bâtiments existants, de nouvelles exigences en matière de réseau électrique, et des pages et des pages de subventions pour les entreprises de « technologies propres » et d’autres gagnants potentiels dans les hautes terres ensoleillées de la nouvelle économie verte.

Trudeau s’oppose-t-il à tout cela ? Pas du tout. Mais la logique économique d’une taxe carbone ne s’applique que lorsqu’elle est utilisée seule. Il n’a pas le droit de vanter l’élégance des mécanismes du marché au nom d’un ensemble de mesures qui commencent par un signal de prix et le détruisent ensuite par un appareil réglementaire massif.

[…]

Vous pouvez prétendre que votre politique permettra une décarbonisation profonde tout en stimulant l’économie, ce que presque tous les hommes politiques de tous les pays occidentaux ont fait pendant des décennies. Mais ce n’est pas vrai. Avec les technologies actuelles, les politiques abordables n’entraînent que de faibles réductions temporaires des émissions. C’est pourquoi les économistes classiques affirment depuis longtemps que si nous pouvons éliminer certaines émissions de faible valeur, nous devrons pour l’essentiel nous contenter de vivre avec le changement climatique. Essayer de l’arrêter coûterait beaucoup plus cher que ce qu’il vaut.

[…]

À moins qu’il n’ait le courage de faire preuve de bon sens et de suivre les conseils de l’économie traditionnelle ? S’il veut être honnête avec les Canadiens, il doit leur expliquer que les options abordables ne nous permettront pas d’atteindre l’objectif de Paris, et encore moins de parvenir à un taux net de zéro, et que même si elles y parvenaient, les mesures prises par le Canada n’auront aucun effet sur le climat mondial, car nous ne sommes qu’un petit acteur. Peut-être que de nouvelles technologies apparaîtront au cours de la prochaine décennie et changeront les données économiques, mais d’ici là, nous ferions mieux de régler nos problèmes de croissance, de réduire le coût de la vie et de continuer à résister à toutes les variations météorologiques auxquelles les Canadiens ont toujours été confrontés.

[…]

Pour lire l’article dans sa forme originale

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