Steven « Destiny » Bonnell : une vie ruinée par un gauchisme pathologique

Steven « Destiny » Bonnell II, ancien gamer devenu chroniqueur politique sur les plateformes de streaming, est aujourd’hui au centre d’un tourbillon médiatique qui menace de ruiner ce qu’il lui restait de crédibilité. Autrefois perçu comme une voix libérale modérée, capable de débattre avec la droite sur un terrain qu’il jugeait “rationnel”, il est désormais perçu — par une partie du public comme des media — comme un personnage rongé par ses obsessions et ses polémiques.

Les dernières semaines ont vu s’enchaîner les controverses : des propos sur l’assassinat de la figure conservatrice Charlie Kirk, son refus de condamner explicitement le meurtre tant que les leaders conservateurs ne “ralentissent pas le ton”, un bannissement de Twitch pour “hateful conduct”, et une démonétisation massive de sa chaîne YouTube — qui lui aurait ôté ses revenus publicitaires, d’adhésion et de super chats. Des voix très visibles ont même appelé à son bannissement définitif des plateformes.

Dans ce contexte, la trajectoire de Destiny ressemble moins à une évolution idéologique qu’à une implosion programmée — et nombre de ses anciens alliés se demandent si la façade modérée n’a pas été qu’un masque fragile, brisé quand la pression est devenue trop forte.

L’ascension : dialogues avec la droite et aura centriste

Né et élevé dans le Nebraska, Bonnell se présentait initialement comme un conservateur typique du Midwest. Son entrée dans la politique s’est toutefois faite par le biais de ses critiques répétées contre Donald Trump, critiques qui lui ont ouvert les portes d’un public progressiste. Il s’est rapidement défini comme libéral, démocrate et progressiste, tout en cultivant une image de centriste capable d’entendre les arguments de ses adversaires.

À travers ses streams et ses débats, il a acquis une réputation de penseur rationnel et posé, refusant les excès du « wokisme » et du politiquement correct. Sa critique ouverte de l’islam, sa tolérance envers les armes à feu et ses positions parfois iconoclastes en faisaient un interlocuteur atypique dans un univers polarisé.

C’est surtout son choix d’aller débattre dans les espaces red pill et masculinistes qui lui a conféré une visibilité particulière. Là où d’autres figures de gauche refusaient de descendre dans l’arène, Destiny affrontait directement les arguments les plus caricaturaux de la droite, avec un mélange de calme et de verve dialectique.

Des clips moquant son couple ouvert et sa bisexualité ont rapidement circulé, mais au lieu de le marginaliser, ces controverses semblaient nourrir son aura. Beaucoup prédisaient déjà que cette manière de vivre finirait mal, mais dans l’immédiat, sa capacité à réfuter les thèses simplistes de ses interlocuteurs séduisait même une partie du public conservateur.

Ironie de l’histoire, alors qu’il recevait des signes de sympathie de la droite, c’est une partie de la gauche qui commençait à le soupçonner de frayer avec l’extrême-droite.

Hasan Piker : l’ennemi juré

Un chapitre entier de sa carrière est marqué par son affrontement constant avec Hasan Piker, autre figure majeure du streaming politique. Les deux hommes se haïssent ouvertement. Destiny consacre un temps considérable à dénoncer Hasan comme une fraude et comme un vecteur de radicalisation de la jeunesse démocrate. À force de déconstruire les arguments de Piker, Destiny en est venu à partager de plus en plus les conclusions de la droite sur la dérive radicale de la gauche américaine.

Autre marqueur de sa trajectoire : sa critique frontale du Hamas et des positions pro-palestiniennes radicales, ce qui l’a opposé à une grande partie de la gauche. Destiny incarnait ainsi une gauche modérée, plutôt pro-israélienne, en rupture avec l’aile progressiste radicale. Ces positions étaient aussi basées sur une dénonciation sans équivoques de la violence…

C’est dans ce rôle — celui du dernier gauchiste attaché au gros bon sens, capable de discuter avec Ben Shapiro, Jordan Peterson ou même Alex Jones — qu’il a connu son apogée.

Trump, le point de rupture

Puis est venue la série de catastrophes. Son couple ouvert a fini par exploser, comme l’avaient prédit nombre de ses adversaires à droite. Sa femme est partie avec un autre, confirmant aux yeux de beaucoup l’impasse de son mode de vie.

À cela se sont ajoutées des accusations graves d’harcèlement sexuel, de sollicitation sur mineure et de grooming, qui continuent de peser sur lui alors que les procédures légales suivent leur cours.

C’est toutefois l’élection et la figure même de Donald Trump qui semblent avoir définitivement brisé Steven Bonnell. Celui qui avait bâti sa notoriété sur la critique du trumpisme en est venu à en faire une obsession maladive. Sa façade modérée s’est peu à peu fissurée dans la foulée de la campagne électorale, jusqu’à tomber entièrement.

Il s’est d’abord moqué d’un pompier mort dans l’attentat contre Trump, assumant sa position sur le plateau de Piers Morgan, ce qui lui valut un premier retour de flamme massif. Après l’élection, il récidiva en raillant la mort de jeunes filles emportées par les inondations au Texas, sous prétexte que l’État rouge et Trump étaient responsables de leur sort.

Plus récemment, il a franchi une ligne supplémentaire en se moquant de la mort de Charlie Kirk, encore une fois devant Piers Morgan. Sa logique glaçante : « Si vous ne vouliez pas que Charlie Kirk meure, il ne fallait pas élire Trump. » Le scandale fut immédiat.

Il renverse donc la culpabilité, et accuse les conservateurs américains d’avoir causé la mort de Charlie Kirk par leur choix électoraux. C’est une manière abjecte d’instrumentaliser l’évènement.

Le masque tombe : incitation à la peur

Dans un stream devenu viral, Destiny a exposé sans détour sa vision :

« On a besoin que les conservateurs aient peur d’être tués dans ces évènements, pour qu’ils se retournent vers leurs leaders et demandent de baisser la température. »

Ces propos ont choqué, même dans les rangs de ceux qui le considéraient encore comme un débatteur de bonne foi. Le Youtubeur italo-américain Metatron a par ailleurs exhumé d’anciens extraits accablants : lors d’une partie de jeu vidéo, Destiny aurait déclaré vouloir faire « un génocide des conservateurs » aux États-Unis, affirmant qu’ils n’avaient pas leur place dans son pays.

Déchéance personnelle et suicide professionnel?

Aujourd’hui, beaucoup estiment que Bonnell vit une forme de suicide professionnel. Sa haine obsessionnelle de Trump, combinée à un mode de vie malsain — souvent décrit comme marqué par une consommation abusive d’amphétamines —, l’a précipité dans une spirale destructrice.

À cela s’ajoute un élément encore plus sombre : son propre fils, qui se revendique désormais ouvertement d’extrême-droite, partage des mèmes nazis et déclare publiquement que son père est un «loser» qui l’a toujours négligé.

Steven « Destiny » Bonnell représentait pour un temps l’espoir d’une gauche américaine capable de dialoguer, de débattre, et de s’opposer à la fois aux excès du progressisme radical et aux outrances conservatrices. Mais la série d’échecs personnels, les accusations judiciaires, et surtout une haine incontrôlée de Donald Trump ont transformé ce rôle en caricature.

Celui qui incarnait hier une gauche « modérée » est aujourd’hui perçu comme un homme rongé par ses obsessions, ayant perdu non seulement sa crédibilité mais aussi tout repère moral. La « déchéance absolue » est devenue son image publique, et Destiny apparaît désormais moins comme un débatteur respecté que comme le symbole d’une implosion personnelle et politique.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Reddit
Email

Les nouvelles à ne pas manquer cette semaine