« La prorogation que nous faisons en ce moment vise à gagner ou à tester la confiance de la Chambre, ce qui est à l’opposé de ce que les conservateurs ont fait. »
Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré aux journalistes mardi que la prorogation du Parlement par son gouvernement était à l’opposé de ce que Stephen Harper et les conservateurs avaient fait en 2008.
« Stephen Harper et les conservateurs ont prorogé le Parlement afin de le fermer et d’éviter un vote de confiance. Nous prorogeons pour le ramener la même semaine où il était censé revenir de toute façon et pour forcer un vote de confiance », a déclaré M. Trudeau peu après l’annonce d’un nouveau cabinet.
« La prorogation que nous faisons en ce moment vise à gagner ou à tester la confiance de la Chambre, ce qui est à l’opposé de ce que les conservateurs ont fait ».
Plus tôt au cours de la conférence de presse, Trudeau a annoncé qu’il avait soumis une demande formelle à la Gouverneure générale Julie Payette pour proroger le Parlement. Le premier ministre a également annoncé qu’il prononcerait un discours du Trône le mercredi 23 septembre, qui sera suivi d’un vote de confiance.
Lorsqu’on lui a demandé si la prorogation interférerait avec l’enquête en cours du comité d’éthique sur l’implication de Trudeau dans le scandale de l’association WE Charity, Trudeau a affirmé qu’il avait fourni aux membres du comité toutes les preuves demandées et que l’opposition pourrait continuer à enquêter une fois que le gouvernement reprendrait en septembre.
« Maintenant que nous nous tournons vers une reprise qui s’étendra jusqu’aux prochaines élections et au-delà, nous avons besoin d’une équipe qui se concentre sur les mesures que nous prenons pour le moment et les années à venir », a déclaré M. Trudeau.
Ce vidéo du premier ministre le montre alors qu’il fustigeait les conservateurs de Harper pour avoir prorogé le Parlement.
« Deux prorogations en deux ans. La première pour éviter un vote de défiance qui aurait sûrement fait tomber ce gouvernement, la seconde pour éviter des questions difficiles », avait alors déclaré Trudeau.
« Quiconque n’est pas d’accord avec ce gouvernement est mis de côté et cela s’applique malheureusement aussi à l’opposition quand elle pense pouvoir s’en sortir ».