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Trudeau ; qui gouverne par l’image tombera par l’image

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Depuis le début de sa carrière politique, Justin Trudeau s’est imposé essentiellement par l’image. Beau grand gosse aux cheveux bouclés, traits sculptés au couteau tel un David de Michel-Ange, lubies progressistes dignes d’un bobo, arrogance de parvenu venant de son père, sans parler de sa manie des déguisements loufoques ; le premier ministre canadien a plus le profil d’un influenceur que d’un politicien sérieux.

Ce n’est donc pas surprenant que son nouveau look, qui le dessert un peu, lui ait valu des railleries durant la fin de semaine. Le premier ministre est alors apparu avec les cheveux très courts, dépourvus des boucles qui ont fait son style iconique. Était-ce une tentative d’un style un peu césarien? Va savoir. Mais instantanément, les internautes lui ont trouvé un air de Lloyd, « l’idiot » interprété par Jim Carrey dans « La cloche et l’idiot ». Un florilège de meme a alors émergé.

C’est que lorsqu’une personne fait de son image un trait central de sa personnalité, elle doit s’attendre à ce que chaque changement soit largement commenté, ou dans le pire des cas, raillé… Et particulièrement un politicien – qu’on pense aux cheveux de Donald Trump ou de Boris Johnson, indissociables de leur image publique.

Or ce n’est pas la première fois que Trudeau tente un changement de style. On se rappelle de l’apparition d’une barbe lui donnant un style plus austère en Janvier 2020, en pleine éclosion de la première vague de coronavirus. Ce soudain changement de style donnait une impression d’un homme assombri et atteint par les évènements, et loin de rassurer par une impression d’imperturbabilité, faisait au contraire penser au cliché de l’homme en dépression qui néglige de se raser.

D’ailleurs, des sources anonymes près du noyau gouvernemental informaient alors d’une situation conjugale difficile, Sophie-Grégoire Trudeau ayant laissé son puissant mari au profit d’un diplomate étranger rencontré lors de l’évènement WE charity. Apparemment, les Trudeau étaient en « couple ouvert » jusqu’à ce que cette disposition tombe au désavantage de Justin… Comme quoi toutes ces tendances progressistes que Trudeau veut incarner peuvent aussi se revirer contre lui.

Quoiqu’il en soit, il a gardé ce style pour une bonne part de la pandémie et des confinements les plus sévères. Gageons que son équipe de communication publique voyait là un moyen de le faire apparaître plus sérieux en une période où son style de beau gosse décontracté aurait pu déranger et sublimer son apparente insouciance. Tout ça pour ensuite le raser de près à nouveau et lui donner une image de dynamisme et de jeunesse à l’aube de la campagne électorale de 2021.

En bref, Trudeau change constamment de style pour passer des messages ou pour s’adapter au contexte socio-politique, en croyant apparemment que la chose agit d’une manière subliminale. Or au contraire, ça lui donne une image instable, comme celle que projette un adolescent qui se cherche et passe d’une lubie à une autre. Et ça donne l’impression que son équipe de communication publique l’habille, le coiffe et le rase tel un mannequin de vitrine, uniquement destiné à projeter l’image qu’ils veulent bien lui donner. Au rythme où il enfile les styles, on ne serait probablement pas surpris qu’il nous apparaisse un jour avec les cheveux entièrement blancs et une longue barbe grise, pour évoquer la sagesse et la réflexion…

Quand tout d’un politicien relève d’un acte et d’une image superficielle, chaque faux pas devient fatal. Qui gouverne par l’image tombera par l’image.

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