Alors que plusieurs personnes avaient soulevé les effets pervers des mesures sanitaires radicales de confinement mises en place par la Santé publique pour stopper la propagation de Covid-19 sur le long terme, une première histoire de suicide directement reliée à ces mesures fait surface.
L’entrepreneur Patrice Bernadel, frère du chroniqueur culturel Vlad, qui publie notamment au Best Kept Montreal, magazine numérique indépendant et au Huffington Post, se serait enlevé la vie.
C’est dans un long texte émotif que la communauté web a appris cette triste histoire. Dans une publication sur sa Page Facebook, Vlad nous explique que le suicide de son frère serait directement relié aux mesures mises en place pour limiter la propagation du virus SARS-CoV-2.
« Il semblerait que les impacts économiques, sociaux et psychologiques de la pandémie de COVID-19 ont déstabilisé sa vie au point de le plonger dans une profonde dépression l’empêchant de voir la lumière au bout du tunnel. »
– Vlad
Voici l’intégrale de la publication de sa page Facebook :
Cher(e)s ami(e)s, je dois malheureusement interrompre brièvement mon sevrage numérique afin de vous partager une tragique nouvelle qui secoue ma famille et dont l’onde de choc se fait sentir dans plusieurs milieux du Grand Montréal.
Mon petit frère biologique Patrice Bernadel — que plusieurs connaissaient affectueusement comme « Monsieur Macaron », le chef pâtissier derrière « Les délices de Patrice » — s’est enlevé la vie cette fin de semaine.
Il semblerait que les impacts économiques, sociaux et psychologiques de la pandémie de COVID-19 ont déstabilisé sa vie au point de le plonger dans une profonde dépression l’empêchant de voir la lumière au bout du tunnel.
Les mots me manquent en ce moment pour décrire le fils, le frère, le père, le cousin et l’ami exceptionnel que Patrice était pour différentes et nombreuses personnes, ainsi que le vide abyssal que son décès va laisser dans nos vies.
J’implore donc tous ceux et celles qui souffrent en silence depuis le début de cette pandémie de ne pas avoir honte de demander l’aide psychologique et/ou financière dont ils et elles ont besoin, plutôt que de se résoudre à commettre un geste irréparable.
Ligne d’intervention : 1 866 APPELLE (277-3553)
Des chercheurs comme Peter St-Onge, chercheur associé principal à l’IEDM nous avait déjà mis en garde en juin des effets pervers du confinement sur la population. « Outre les décès concrets dus au retard des opérations chirurgicales et à la détection manquée du cancer chez les personnes d’âge moyen, les économistes savent depuis longtemps que le chômage de masse et les faillites ont d’énormes conséquences sur la santé, qui sont bien réelles pour les victimes souffrant du chômage, de l’épuisement des économies, des entreprises ruinées, de la détérioration de leur santé mentale et physique, voire du suicide. » avait-il écrit dans le National Post.
Tom Keane dans le Boston Globe dans un article intitulé « Et si le confinement est pire que la maladie ? » détaillait les résultats des études sur les impacts du chômage sur le taux de suicide aux États-Unis : « Certains de ces dommages se manifesteront dans la santé physique et mentale des gens. De nombreuses études montrent que le chômage entraine une mortalité plus élevée (due au suicide, au stress et à d’autres causes). L’une d’entre elles, réalisée en 2003, a montré que le taux de mortalité des chômeurs est passé de 5,36 % à 7,83 % dans les 10 à 17 ans suivant leur première perte d’emploi. Si l’on applique ce chiffre aux 33 millions d’Américains qui ont perdu leur emploi jusqu’en avril en raison du verrouillage des marchés, cela signifie 815 000 décès supplémentaires, soit bien plus que le nombre de personnes qui seront probablement tuées par COVID-19. »
Tout porte à croire que ces chiffres seraient similaires au Québec, une province de l’Amérique du Nord qui « … se rangeait au troisième rang des provinces où le taux de suicide était le plus élevé » et au » « … 9e rang parmi une sélection de 22 États membres de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) » selon Suicide Action Montréal.
Pensez-vous que les conséquences à long terme de mesures sanitaires et de confinement sont plus dangereuses que le virus de la Covid-19 ? Faites-nous savoir dans les commentaires.
Si vous avez des pensées suicidaires appelez la Ligne d’intervention : 1 866 APPELLE (277-3553)