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Vouloir débattre sur l’immigration, ce n’est pas manquer de cœur !

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L’immigration est probablement l’un des enjeux de société les plus tabous. Le gouvernement canadien, lorsqu’il demande des avis sur la question, s’assure de n’avoir que des gens radicalement en faveur d’une immigration massive. Conseil du patronat, universitaires, militants communautaires… Même Québec solidaire adhère aux demandes les plus farfelues du patronat québécois. Pendant que nous débattons toujours des seuils, le chemin Roxham reste ouvert avec toutes les conséquences que l’on connaît. Le Parti Québécois essaie de dénoncer la situation, ainsi que de façon plus modeste le gouvernement du Québec représenté par la CAQ. C’est là que ça devient irritant. Voyons voir.

Si nous osons contester la viabilité d’une telle politique d’immigration, qui vise à faire du Canada un pays de 100 millions d’habitants en 2100, nous sommes accusés de manquer de cœur, d’humanisme. Pour un ancien avocat du lobby anglophone Alliance Québec, Thomas Mulcair, c’est inhumain d’exiger que le Canada fasse sa part en accueillant une partie des migrants qui se retrouvent à Montréal. Migrants qui sont pour certains sont obligés de dormir dans des refuges pour sans-abri, prenant la place de nombreux sans-abri déjà présents ici.

De même que pour Gabriel Nadeau-Dubois, le fait que Paul St-Pierre Plamondon avance l’idée qu’une politique incontrôlée d’immigration peut mener à des troubles sociaux. Nadeau-Dubois n’a pas dû suivre la politique européenne des quarante dernières années. S’il l’avait suivi, il aurait constaté que la montée de ce qui est communément appelé extrême droite (pour être agitée ensuite en épouvantail), est liée à la montée de l’insécurité en Europe, de zones de non-droits, de harcèlement à l’égard des femmes et un islam salafiste de plus en plus présent en public.

Éric Zemmour et Marine Le Pen ne sont pas là pour ‘’diviser’’ la société française, mais ils sont justement en réponse à un ras-le-bol collectif en France face à un gouvernement qui n’assume pas ses responsabilités. Lorsque nous parlons avec des Français, on sent que peu importe la tendance politique, ils sont prêts à reconnaître des problèmes avec l’insécurité et le communautarisme. Marine Le Pen est maintenant dédiabolisée. Zemmour a quand même obtenu 7% des voix avec un programme plutôt radical de remigration.

Au Québec, nous n’en sommes pas encore là. La gauche libérale n’assume toujours pas son échec et blâme les nationalistes de diviser la société. C’est une excuse de convenance. Ici, nous n’aimons pas la chicane. Alors, qu’est-ce que la politique ? Pourquoi votons-nous si nous ne voulons pas accepter qu’il y ait des mécontents – ce qui signifie de la division? Cela dit, même si le Québec traîne de la patte dans ce débat de société majeur, nous sommes toujours à des années-lumière du Canada anglais. Pays terrorisé par toute critique de cette volonté irresponsable de peupler des villes aux infrastructures déjà au point de rupture. Les québécois sont prêts à en débattre, mais le verrou est difficile à faire éclater.

Une personne dans le Parti conservateur m’a affirmé qu’ils ne pouvaient pas émettre de critique, car ils dépendent de l’électorat ‘’issu de la diversité’’ de la région de Toronto pour gagner les élections. Le Canada, un pays déjà instable politiquement avec le Québec et les Premières Nations, deviendra à terme tout bonnement ingouvernable avec cette obligation de satisfaire des lobbys communautaires aux intérêts contradictoires, voire antagonistes. Nous l’avons vu avec les tensions entre les communautés sikhes et hindoues de Brampton en Ontario. Tensions qui ont failli tourner en émeute lors de manifestations entre les deux camps. Camps originaires de l’Inde d’où ils ramènent chez nous les tensions communautaires de leur pays d’origine.

PSPP et Jean-François Lisée ont raison de dénoncer les conséquences de l’Initiative du siècle, et de réclamer à Ottawa de prendre ses responsabilités. Gabriel Nadeau-Dubois et Thomas Mulcair en hommes de gauche, ils devraient plutôt s’intéresser aux causes de la crise du logement, qui sont en partie l’immigration régulière et illégale du chemin Roxham. Ce n’est pas du racisme de demander que les migrants aillent dans d’autres provinces, car nous sommes déjà surchargés à Montréal. Et ce n’est pas rendre service à ces gens de les laisser dormir dans des refuges !

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