Le voyage diplomatique de Justin Trudeau a connu des turbulences. Le premier ministre a été qualifié de «dictateur» par des élus du parlement européen. Venu faire la promotion des droits humains dans le contexte de la guerre en Ukraine, ses mesures autoritaires prises à l’encontre du «convoi de la liberté» l’ont visiblement rattrapée suite à son discours décrié comme hypocrite.
«Vous ne pouvez pas venir ici (au parlement européen) et donner des leçons de démocratie à Vladimir Poutine alors que vous piétinez à coups de sabot vos citoyens qui demandent le respect de leurs droits fondamentaux», s’est exprimé Cristian Terhes, représentant de la Roumanie, par voie de communiqué.
«Vous ne valez pas mieux que Poutine», peut-on aussi y lire.
Vous ne valez pas mieux que Poutine !
Cristian Terhes
Défenseur chevronné des droits de la personne, Cristian Terhes n’a pas souhaité être présent au parlement lors du discours de son homologue canadien. Par son absence volontaire, le député a exprimé son refus de valider la crédibilité de Justin Trudeau comme intervenant sur la démocratie.
Trudeau contre lui-même
Cristian Terhes n’a pas été le seul à pointer la face cachée du premier ministre canadien. Le député croate Mislav Kolakusic a également qualifié le Canada de «dictature de la pire espèce». Il a été suivi de la députée allemande Christine Anderson qui a rappelé l’admiration de Justin Trudeau pour des régimes totalitaires comme celui de la Chine.
«Un premier-ministre qui criminalise ses citoyens en les traitant de terroristes, car ils ne souscrivent pas à sa vision perverse de la démocratie ne devrait pas être le bienvenu dans ce parlement», a déclaré Mme Anderson.
Alors que Justin Trudeau s’est longtemps fait le héros des droits des minorités au Canada, sa crédibilité se réduit comme une peau de chagrin. En effet, du point de vue de ces détracteurs européens, sa répression des camionneurs canadiens a démontré que derrière ses belles paroles ensoleillées se cachait un dirigeant plus autoritaire qu’il ne paraît avec un agenda visant à la déconstruction de ce qui a fait du Canada un pays de libertés.