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Entrevue avec le géopoliticologue Guy Millière : Kamala Harris, Donald Trump et l’influence de la gauche radicale au sein du Parti démocrate

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Guy Milliére est geopoliticologue, senior fellow du Gatestone Institute et au American Freedom Alliance a Los Angeles et est également professeur à l’université de Paris VIII. Il est l’ancien président de l’Institut Turgot à Paris et économiste à la Banque de France. Il a publié 40 livres sur la France, l’Europe, les États-Unis, Israël et le Moyen-Orient. Il est l’auteur de milliers d’articles publiés en France, en Israël et aux États-Unis.

Q : Que pensez-vous du choix de Kamala Harris comme colistier de Joe Biden ?

R : Les choix de ceux qui gèrent la campagne de Joe Biden étaient limités. Il fallait que ce soit une femme noire. Michelle Obama ne voulait pas se présenter et l’a dit assez clairement. Il y avait peu de femmes noires démocrates entre lesquelles choisir. Le Parti démocrate étant maintenant tenu par des gens d’extrême gauche, il fallait une femme noire très à gauche. Le choix se limitait à quatre personnes. Stacey Abrams a été candidate au poste de gouverneur de Georgia. Elle a perdu et n’a cessé de dire ensuite et jusqu’à présent qu’elle est la gouverneur élue, car, ajoute-t-elle, des voix noires ont été supprimées. Cela devient ridicule. Elle a été rapidement éliminée. Karen Bass a un passé à Cuba et a tenu des propos favorables au communisme. C’est une admiratrice de Fidel Castro. Il a paru dangereux de la nommer, elle a été éliminée aussi. Il restait Susan Rice, qui avait l’avantage d’être connue, mais ses mensonges lors de l’attaque du consulat américain de Benghazi quand elle était Conseillère nationale de Sécurité de Barack Obama ont semblé susceptibles d’être utilisés contre elle. Il restait Kamala Harris. Elle a été choisie faute d’alternative. Je ne pense pas que c’est une bonne candidate. Elle a adopté des positions d’extrême gauche qui plaisent à ceux qui tiennent le Parti démocrate, mais elle a été procureur de l’État de Californie et a été souvent impitoyables avec des membres des minorités ethniques à l’époque, et nombre de noirs et d’Hispaniques le savent. Elle n’a, lors des primaires démocrates, pas attiré le vote des minorités, et cela va sans doute se reproduire. Elle est présentée comme une Afro-Américaine, ce qu’elle n’est pas : sa mère est Indienne et son père est Jamaïcain et les Afro-Américains ne la considèrent pas comme une des leurs. Elle a mené une campagne médiocre lors des élections primaires démocrates et s’est rapidement effondrée dans les sondages, bien qu’elle ait eu beaucoup d’argent pour mener campagne. Elle ne peut en aucune façon attirer les électeurs modérés dont les démocrates auraient besoin pour gagner. Elle vient de montrer qu’elle soutient les émeutiers en disant qu’ils font partie d’une « coalition de conscience » : avec des propos comme ceux-là, on ne peut attirer que les électeurs les plus radicaux et les plus excités.

Q : Croyez-vous que Donald Trump sera réélu le 3 novembre prochain ?

R : Je pense, comme mon ami David Horowitz, qui a écrit un excellent livre sur le sujet, Blitz, que Donald Trump a de fortes chances d’être réélu. Les démocrates sont allés trop loin en maintenant la fermeture économique des États qu’ils gouvernent et en pensant qu’en provoquant un effondrement économique et une forte hausse du chômage, cela accroitrait leurs chances. Ils sont allés trop loin aussi en soutenant les émeutes et les coupes budgétaires de nombreuses forces de police. Ils tentent de maintenir la peur de la pandémie, et d’obtenir qu’un maximum de votes se fasse par correspondance sans nécessiter de prouver son identité, ce qui est propice aux fraudes. S’ils étaient surs de l’emporter, ils ne tenteraient pas de recourir à des moyens malhonnêtes. Je crains que les semaines à venir soient marquées par la fébrilité, la violence verbale et la violence tout court. Les sondages qui paraissent sont très biaisés et destinés à décourager les électeurs de Trump. Les démocrates ont les sondages réels. Leur but est qu’il n’y ait pas de vainqueur le 3 novembre au soir, ou que, si Trump est déclaré vainqueur, sa victoire soit contestable. Quatre scénarios sont possibles. Le premier est que Biden soit déclaré vainqueur grâce aux votes par correspondance : en ce cas, les républicains contesteront immédiatement. Le deuxième est que Trump gagne en nombre de grands électeurs, mais pas en suffrages exprimés, en ce cas une simulation démocrate prévoit que Nancy Pelosi déclarera que Biden est le réel vainqueur, et des troubles suivront. Le troisième est que Trump gagne aussi en suffrages exprimés : en ce cas, les démocrates prévoient de dire que les républicains auront fraudé, et des troubles suivront aussi. Le quatrième est qu’il reste trop de bulletins de vote par correspondance non dépouillés pour qu’il soit possible de trancher. Dans aucun des quatre scénarios, ce ne sera une élection normale, sans litiges, et dans les quatre scénarios des remous sont à prévoir. D’autres facteurs peuvent venir accentuer les remous au cours des deux mois qui viennent. Les États-Unis n’ont jamais été dans une situation de tensions aussi vives et aussi délétères. 

Est-ce que la gauche haineuse a une grosse influence au sein du Parti démocrate ?

Comme je l’ai dit, des gens d’extrême gauche tiennent le Parti démocrate, et c’est pour cela que les États-Unis sont dans une situation de tensions. La gauche modérée respectait les règles démocratiques. La gauche extrême ne les respecte pas. Elle est prête à tout pour prendre le pouvoir. Elle estime que l’élection de Trump en 2016 a été illégitime, et ses membres ont tout fait pour abattre Trump depuis bientôt quatre ans. Ils n’y sont pas parvenus. Ce qu’ils ont fait depuis novembre 2016 est une tentative obstinée dé réaliser un coup d’État. Le dossier russe, totalement fabriqué, puis le dossier ukrainien, totalement fabriqué aussi, la procédure de destitution sans le moindre fondement ont été des épisodes de cette tentative. L’utilisation de la pandémie pour ruiner l’économie, puis les émeutes ont constitué la suite. Les prochains épisodes se préparent. Divers analystes disent que l’extrême gauche qui tient le Parti démocrate pratique une forme d’insurrection à épisodes, commencée en novembre 2016 et qui s’accentue. L’insurrection n’est pas achevée. Elle ne s’achèvera pas le 3 novembre au soir. Elle ne pourrait s’achever que si l’extrême gauche était vraiment vaincue. Les États-Unis sont dans une zone de turbulences qui va sans doute durer, hélas. Si, comme je le pense, Trump parvient à l’emporter quand même, il devra peut-être déclarer l’état d’urgence. L’extrême gauche dira que si Biden est élu et si Trump accepte de partir, les troubles s’arrêteront. Je ne pense pas que Biden peut être élu sans fraude. S’il l’était néanmoins, je ne pense pas que les troubles s’arrêteraient. Le programme démocrate est un programme radical qui serait inacceptable pour nombre d’Américains. Les achats d’armes à feu sont très nombreux en ce moment. Je ne m’attends pas à une guerre civile, mais nul ne peut être sûr de quoi que ce soit en cet instant.

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