• partager
Share on facebook
Share on twitter
Share on email

Ironie du monde moderne : le monde musulman découvre la diversité des « genres » lors des Jeux olympiques

Share on facebook
Share on twitter
Share on email
Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on reddit
Share on email

Les Jeux olympiques ont vraiment donné un bon show. C’est le minimum qu’on puisse dire. Entre les tireurs tous plus stylés les uns que les autres, devenus instantanément des memes, c’est surtout par rapport à la boxeuse algérienne Imane Khelif que l’on a pu voir tout d’un coup l’Algérie, mais aussi l’ensemble du monde musulman découvrir – et défendre – la diversité de genre qu’ils décriaient tant jusqu’à tout récemment. Petit tour d’une ironie de l’histoire qui marquera les esprits.

Imaginez la scène : une femme à l’apparence d’un homme, Imane Khelif, doit affronter ses adversaires beaucoup plus petites qu’elle lors de matchs de boxe aux Jeux olympiques. La gauche woke a blâmé les « TERF » (féministes radicales excluant les trans) d’avoir crié au scandale trop vite. Or, ce qui est déplorable, c’est qu’on n’ait pas eu tous les détails avant la surmédiatisation de l’affaire.

Khelif est une personne intersexe. C’est-à-dire que c’est une femme, mais qu’elle a surproduit de la testostérone. Ce qui explique son physique un peu particulier. Ce n’est pas une femme « trans » à proprement parler. C’est une personne qui tombe dans les exceptions que nous offre la nature. Les militants trans ont profité de cette controverse pour s’attaquer à la « transphobie » dans les sports. Soit.

Mais ce qu’ils ne réalisent pas, c’est qu’Imane Khalif est une exception alors que ceux-ci tentent d’en faire une norme légitime. La plupart des athlètes trans ont un avantage disproportionné par rapport aux femmes biologiques. C’est un fait. S’il y a une distinction entre les hommes et les femmes, que ça soit dans les tests de sélection de la police ou dans les sports, c’est justement parce que ceux-ci ne peuvent être considérés comme ayant les mêmes capacités physiques.

Cette histoire, très rare dans les faits, montre aussi la douce ironie que vit présentement le monde arabo-musulman. Les pays musulmans, souvent si prompt à rappeler que l’homosexualité est une « invention » occidentale visant à corrompre l’Islam, sont devenus tout à coup les défenseurs de la diversité de genre. Mais seulement lorsque ça fait leur affaire.

C’est un discours très présent en Russie, mais aussi dans l’ensemble des pays en voie de développement, c’est que le LGBTisme est une invention de l’Occident visant à détruire la famille traditionnelle et la religion. Pas que cette théorie soit totalement dénuée de sens, considérant l’insistance des gouvernements occidentaux face aux minorités. Mais d’un autre côté, tous les pays, sans exception, ont des minorités sexuelles, culturelles, religieuses qu’ils vont souvent essayer de cacher sous le tapis.

Le monde arabo-musulman est parmi les plus répressifs à l’égard des homosexuels. Dans plusieurs pays, la peine de mort est la sentence pour les relations sexuelles consentantes entre hommes. L’Algérie n’applique pas la peine de mort pour l’homosexualité, mais peut envoyer les personnes condamnées en prison. D’autres comme l’Iran sont très très répressifs. D’où le rejet d’une bonne partie de la communauté gaie en Occident des régimes du monde musulman. Ou de l’Islam en général.

On retiendra ces Jeux comme une occasion qu’ont eue les pays musulmans de découvrir que la diversité de genre existe aussi chez eux. Que ce n’est pas une « invention » de l’Occident dégénéré. Sans pour autant encourager les dérives politiques du mouvement LGBT, c’est quand même ironique de voir que l’autre extrême, le monde arabo-musulman, s’est découvert une passion pour une boxeuse intersexe. Bienvenue en 2024!

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on reddit
Reddit
Share on email
Email

Les nouvelles à ne pas manquer cette semaine

  • Vous aimeriez aussi

Le PLQ en déroute

Depuis sa défaite électorale de 2018, le Parti libéral du Québec est en déroute. Il a quasiment disparu de l’univers politique du Québec francophone. Les

  • Nouvelles semblables
  • Autres articles de Anthony Tremblay