• partager
Share on facebook
Share on twitter
Share on email

L’amour au temps de la Covid-19 : Quand l’état franchit le seuil de la chambre à coucher

Share on facebook
Share on twitter
Share on email
La semaine dernière fut plutôt riche en matière de dérapages. La distanciation sociale étant à privilégier, qu’en est-il des couples qui n’habitent pas la même demeure ? Mon fil d’actualité ainsi que quelques nouvelles m’ont amené à réfléchir à ce confinement, aux limites de l’État ainsi qu’au gros bon sens qui devrait prévaloir.
Monogamie Legault
Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on reddit
Share on email

La semaine dernière fut plutôt riche en matière de dérapages. La distanciation sociale étant à privilégier, qu’en est-il des couples qui n’habitent pas la même demeure ? Mon fil d’actualité ainsi que quelques nouvelles m’ont amené à réfléchir à ce confinement, aux limites de l’État ainsi qu’au gros bon sens qui devrait prévaloir.

Le gros bon sens… Je vais m’attarder un peu à cette ambiance pandémique qui donne plus de pouvoir que jamais aux corps de police ainsi qu’à ses agents qui doivent souvent appliquer leur propre jugement dans plusieurs situations inédites. D’ailleurs nous le faisons tous maintenant. Alors que certains règles et articles de loi sont plutôt clairs, dans cette situation particulière, ça ne l’est pas tant que ça.

Présentement, nous voyons différentes réactions émotionnelles face à cette crise sans précédent. Il y a certaines personnes qui banalisent la situation, il y a celles qui appliquent les règles selon leur interprétation et leur jugement et il y a celles qui paniquent, appliquent à la lettre et même plus encore les mesures de distanciation sociale. En aucun cas, il ne me viendrait à l’esprit de juger la réaction propre à chacun, c’est extrêmement émotif et humain. Cependant, certaines situations doivent être jugées au cas par cas. Allons-nous dénoncer automatiquement le voisin qui a une nouvelle voiture dans son stationnement ? Parce que c’est exactement ce à quoi les policières et policiers sont confrontés présentement.

Comme je le mentionnais plus haut, j’ai sursauté à quelques reprises cette semaine. Je me suis demandé si tout cela n’allait pas trop loin. Une de mes amies se questionnait, avec raison d’ailleurs, si elle était à risque d’avoir une amende salée parce que l’homme qu’elle fréquente depuis un bon moment déjà, venait dormir chez elle. Le matin même, une situation similaire avait amené des policiers à mettre à l’amende un couple qui n’habitait pas ensemble, exhortant la personne non domiciliée à cette adresse à retourner chez elle. Je me suis dit en lisant cet article qu’on allait beaucoup trop loin. Puis, j’ai cherché et cherché un article de loi dans le décret ministériel qui pourrait nous amener à sévir dans ce type de cas, mais en vain. Deux personnes, ce n’est pas un rassemblement.

Plusieurs célibataires se retrouvent seuls plus que jamais. Oublions la multiplication de rencontres via les plateformes dédiées, ce n’est clairement pas le moment. Qu’il en soit ainsi ! C’est juste le gros bon sens. Mais sérieusement, priver un couple de se voir parce qu’ils n’habitent pas la même demeure ?

Présentement, je plains vraiment certaines personnes qui demeurent dans les régions plus hautement surveillées et confinées. Dans ces cas précis, il est compréhensible de ne pas accepter que le conjoint ou la conjointe vivant dans une région plus à risques fasse augmenter le nombre de cas, sans le savoir, par sa seule présence sur le territoire. Mais deux personnes domiciliées dans la même région, ne travaillant pas dans des secteurs à haut risque ont-ils le droit de se voir ? Les personnes qui appliquent les règles selon leur bon jugement vous diront que oui. Après tout, tous les graphiques qui représentent la distanciation sociale démontrent que nous devons nous couper de 75 % de nos relations afin que ce soit efficient, pas 100 %. Pour certaines autres, plus en proie à la panique, ce serait presque criminel de même y songer.

Heureusement, notre premier ministre et son acolyte de la santé publique ont abordé le sujet la journée même. C’est une question de gros bon sens et c’est permis, encore une fois, au cas par cas. Bien sûr, comme le disait notre bon docteur, Horacio Arruda « la monogamie est à privilégier ces temps-ci ». Pour moi, la santé mentale a toute autant d’importance que la santé physique. Et couper tous les droits à notre société mènerait clairement à une forme de rébellion assez rapidement, confinement ou pas. Est-ce que cet appel à la dénonciation ne mène pas à certains dérapages ?

Le fameux retour en classe plus tôt que prévu, une forme de vaccination collective

Monsieur François Legault a laissé planer vendredi dernier que les enfants pourraient retourner en classe avant le 4 mai. Rapidement les réseaux sociaux se sont emballés et les pétitions se sont multipliées. Il a clarifié ses dires le lendemain mentionnant que bien sûr, ce sera l’agence de la santé publique qui aura le dernier mot. L’idée derrière ce retour en classe hâtif est d’immuniser naturellement une partie de notre société moins à risque de complications, nos enfants.

Notons par ailleurs, que dans presque la totalité des cas, ils ne développent que peu voire pratiquement pas de symptômes de ce virus. Une forme de vaccination collective. Tant qu’il n’y aura pas de remède ni vaccin, la Covid-19 reprendra rapidement ses droits au gré des périodes propices à la multiplication des virus. Pour couper l’herbe sous le pied de ce coronavirus plus tôt que tard, de 30 % à 70 % de la population devra être immunisée.

Il est impossible de rester confiné et sur pause pour 12 à 18 mois. Nous devrons un jour ou l’autre autoriser une certaine contamination communautaire et vaut mieux qu’elle soit contrôlée. Pour ce faire, nous devrons collectivement mettre nos peurs de côté et accepter que certains d’entre nous doivent contracter ce virus afin de nous permettre de recouvrer nos droits et de pouvoir enfin, à nouveau, serrer nos proches dans nos bras.

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on reddit
Reddit
Share on email
Email

Les nouvelles à ne pas manquer cette semaine

  • Vous aimeriez aussi
  • Nouvelles semblables

Énergie : Quand le Québec abandonne la France

OPINION/Dans un article publié mardi dans le journal Le Monde, on apprenait que les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) des États-Unis vers l’Europe ne

Legault et Trudeau

Interdiction du pétrole : le Québec s’immole

BREAKING NEWS/L’assemblée nationale du Québec vient de voter en faveur du bannissement des explorations de gaz naturel sur son territoire. Alors que l’Europe occidentale crie

« Maudits blancs ! »

CHRONIQUE/ L’Université Laval s’est récemment fait prendre la main dans le sac. Son exclusion néo-ségrégationniste des Québécois (à Québec !) n’a pas passé dans l’opinion

  • Autres articles de Julie Landreville

COVID-19 — Les dommages collatéraux du confinement…

La solitude pour certain, la vie de famille transformée pour d’autres, des couples à bout de nerfs, d’autres qui se redécouvrent enfin, des ainés seuls plus que jamais, des enfants négligés, des femmes battues, des gens agonisants à l’hôpital séparés des leurs, nos « anges gardiens au front » qui ont choisi de devenir utiles plus que jamais au détriment de leur famille… Certaines vies qui se brisent, des familles démunies, des milliers de gens qui ne savent pas s’ils retrouveront leur gagne-pain. Tellement de dommages collatéraux.

Sommes-nous des esprits malléables?

Durant les dernières semaines, on nous a littéralement programmé à la peur. Nous devions avoir peur afin de nous convaincre de respecter les nouvelles règles

Dr Horacio Arruda

Pourquoi aimons-nous autant le Dr Horacio Arruda ? 

On va se le dire, nous aimons tous le Dr Arruda. Les Québécoises et Québécois que nous sommes l’aiment d’amour ! Mais pourquoi nous l’aimons autant ? Tout simplement parce qu’il y a des leadeurs et des gestionnaires. Pourquoi certains politiciens, certaines personnalités nous attirent davantage ? Parce qu’ils ont des traits de personnalité qui mobilisent, animent et qui ont pour effet de nous amener à adhérer à une vision commune. La leur en occurrence.

cseries

Une bataille sur tous les fronts

Vous connaissez le jeu Pandémie ? Jeu de table (board game) populaire chez les joueurs de jeux de société et adeptes de soirée de jeux. Ce jeu de stratégie consiste à jouer en collaboration contre le jeu afin d’endiguer quatre virus menaçants le monde et éviter la propagation en s’attaquant aux virus eux-mêmes. Les habitués vous diront que c’est très difficile de gagner. Présentement, nos gouvernements sont à collaborer afin d’éliminer cette menace à tout prix.