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L’homme derrière Anarchopanda, la mascotte du printemps érable, aurait agressé et manipulé une fille de 16 ans

anarchopanda
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Anarchopanda est la dernière victime de la nouvelle vague de dénonciation « call-out » du mouvement #MoiAussi (#MeToo en anglais). Anarchopanda, ce panda géant et la mascotte non officielle des manifestations étudiantes québécoises de 2012, connut pour ses étreintes avec les étudiants et les policiers était représenté par le professeur de philosophie de plus de 40 ans Julien Villeneuve au Collège de Maisonneuve de Montréal. Les actes qui lui sont reprochés impliquent une jeune fille qui avait 16 ans à l’époque de la présumée agression.

Voici le récit complet de la présumée victime:

«Il était 2012 et je n’avais que 16 ans. Cet homme était bien dans la quarantaine. Je l’ai rencontré un soir d’été chez un ami. Il était bien connu et apprécié du cercle, ce qui a fait baisser ma garde. J’avais entendu parler de lui aussi auparavant comme étant une des mascottes les plus appréciés à Montréal en 2012. Julien Villeneuve était bien plus connu comme étant Anarchopanda.


Il était très gentil le soir de notre rencontre et lorsqu’il devait partir, il tenait à me faire la bise alors que j’étais au téléphone. Sympathique, n’est-ce pas ?


Je rencontre Julien une deuxième fois dans un fundraising pour ce même ami en commun. Il me fait la conversation, s’intéresse beaucoup à moi et me demande mon Facebook. Je le lui donne, comme à tout le monde, ne pensant pas qu’on garderait vraiment contact. Mais si. Il me contacte régulièrement après cette soirée là pour me parler de sujets qui ne pourraient réellement intéresser un prof de philo dans la quarantaine. Pourquoi s’intéresser du passe-temps d’une jeune fille de 16 ans ? Pourquoi lui parler de dessins animés ? Pourquoi s’infantiliser ?


À 16 ans, je n’y ai vu que du feu. Ce personnage important s’intéresse à ma vie et j’y voyais une opportunité d’avoir un mentor. J’avais tant à apprendre politiquement, socialement, philosophiquement. Mais il ne me parlait jamais de politique, ne s’intéressait pas à mon intellect.


Il m’invita chez lui un soir pour voir un film de dessin animé. J’hésite, me disant que c’est une mauvaise idée d’aller chez un homme et en soirée en plus! Mais c’est un ami. Tout de même, j’invite un autre ami avec moi sans lui dire pour me sentir en sécurité. À notre arrivée, Julien semble un peu surpris, mais très accueillant. Il nous offre à boire du gin and tonic, sa boisson favorite. Jeunes adolescents rebels, nous acceptons. Pendant le film, il met son bras autour de mes épaules. Je suis inconfortable, mais ne m’alarme pas à ce geste de proximité amicale.


Quelques semaines plus tard, il m’invite voir un autre film chez lui, mais cette fois en après-midi. Je n’y voyais pas de mal vu que rien de c’était passé la dernière fois, il faisait jour et c’était un ami. C’est faux. Il m’offre à boire, je lui dis non merci. Il insiste et comme c’est une chaude journée, j’accepte. La boisson avait un goût prononcé d’alcool, un goût qui n’était pas si omnipotent la dernière fois qu’il m’avait offert à boire avec mon ami. Je n’y accorde pas d’importance. Je finis le verre éventuellement et nous commençons le film, son bras autour de mes épaules. Je ne me souviens pas beaucoup du film. L’alcool m’endort en grande quantité.


Le film termine enfin, il me demande si ça va, si j’ai envie de me reposer. Je lui dis que ça va, que je ne veux pas me reposer, je veux partir. Mais je souhaiterais utiliser ses toilettes. Je vois mon reflet dans la toilette, le visage tout rouge. Je suis gênée. Je sors des toilettes et lui dit que je pars, merci pour le film. Il me dit de rester, de venir se reposer dans sa chambre. Je lui dis non, non, non, mais il me tire dans sa chambre et je suis trop intoxiquée et ensommeillée pour résister physiquement. Il me met sur son lit, me dit qu’on va faire une sieste.


Je sombre dans un demi-sommeil. Il se couche à mes côtés et m’enlace par derrière. Je sens son sexe qui se gonfle sur mes fesses. Je ne veux pas y croire. Je lui dis que je dois partir, mais il me prend dans ses bras et me dit de dormir. Je n’ai pas la capacité physique de me tirer hors du lit pour m’enfuir. Julien me touche, me «caresse» le bas du ventre, les épaules et commence à faire de petits mouvements de bassin pour branler son sexe sur mes fesses. Je ne peux pas bouger, je perds conscience. Une alarme de voiture dans la rue sonne. Je me réveille légèrement, mais perd conscience encore. Elle sonne une deuxième fois, j’ouvre un peu mes yeux, ne sait pas où je me trouve. Elle sonne une troisième fois et je me réveille, je me souviens d’où je suis, je suis confuse et j’ai peur. Je lui dis que je dois partir. Il fait comme si de rien n’était. Je ne voulais que partir. Je ne comprenais pas ce qui s’était passé, je ne voulais pas me l’admettre. Je voulais quitter son appartement au plus vite. Il m’offre une brioche dans du papier aluminium. Je lui dis merci et je pars rapidement. Je suis nerveuse. Tout le chemin vers la maison je suis nerveuse et je me sens dégoûtante. Je ne comprends pas. Je bloque Julien sur toutes mes plateformes de communications.


Je n’en ai jamais parlé à mes parents. Je ne voulais pas les dégoûter. Je ne voulais pas leur faire du mal. J’ai gardé le mal en moi.


J’ai rencontré Julien une autre fois dans la rue. Il m’a dit qu’il s’excuse. Je ne dis rien. Il me dit «J’imagine qu’on ne peut pas rester ami ?» Je fais non de la tête. Je m’éloigne, trouve une rue déserte et me mets à pleurer. Je m’éloigne des cercles qu’il fréquente. J’évite les manifestations où il pourrait s’y trouver. Je ne sais même pas s’il se souvient de moi, mais moi je me souviens. Et je ne peux pas oublier.»

Anarchopanda vient de tomber… #onvouscroitRécit de la victime: «Il était 2012 et je n’avais que 16 ans. Cet homme…

Posted by Sophie Le Blanc on Friday, July 10, 2020
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