• partager
Share on facebook
Share on twitter
Share on email

Opinion | La CAQ, une coalition brinquebalante de péquistes et libéraux

Share on facebook
Share on twitter
Share on email
Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on reddit
Share on email

Depuis le 1er octobre 2018, la Coalition Avenir Québec domine largement la scène politique québécoise.  Elle règne en maître et elle a devant elle, les ruines du PQ et le PLQ. Comment peut-on définir cette formation politique?  Qui est-elle?  Est-ce un parti de gauche ou de droite?

Selon son fondateur François Legault, c’est un parti de gauche efficace.  Véritablement, c’est une coalition de péquistes et de libéraux.  À mes yeux, c’est le premier ministre qui garde cette alliance intacte en la dirigeant d’une main de fer.  Pour faire simple, la CAQ c’est François Legault.  C’est un one man show.  Qu’est ce qui va arriver quand ce dernier va prendre sa retraite?  Allons voir cela de plus près. 

Tout d’abord, à l’intérieur de la CAQ, il y a deux factions, les péquistes et les libéraux.  Ces derniers ont quitté le navire péquiste et libéral avant qu’ils ne coulent et, par opportunisme, ont embarqué dans le cargo caquiste. 

D’un côté, il y a le clan péquiste. Celui-ci pense que la CAQ est le nouveau véhicule pour promouvoir la nation québécoise.  C’est le parti du nationalisme québécois.  On peut voir plusieurs anciens péquistes qui travaillent dans les cabinets ministériels et pour la CAQ : Stéphane Gobeil (ancien conseiller de Pauline Marois), Manuel Dionne (l’ancien attaché de presse du ministre Bernard Drainville), Mathieu St-Amand (l’ancien attaché de presse pour le candidat à la chefferie,  M. Drainville), Christine Mitton (l’ancienne attachée de presse de Jacques Parizeau et de Louise Harel, etc.   

Cette frange de la CAQ fait la promotion du nationalisme à l’intérieur de celle-ci.  Le leader des nationalistes caquistes est sans aucun doute Simon Jolin-Barrette.  C’est lui qui a piloté avec succès la Loi 21 sur la laïcité de l’État.    De plus, il a présenté une réforme de la loi 101 afin de défendre et promouvoir le fait français au Québec.  Donc, ce groupe veut clairement que la CAQ protège la nation québécoise contre les visées centralisatrices d’Ottawa. 

D’un autre côté, il y a les rouges. Ces derniers se concentrent sur l’économie et les autres dossiers prioritaires de l’État : l’Éducation, la Sécurité publique, les Transports, la Santé, etc.  Les libéraux caquistes veulent améliorer le modèle québécois et le rendre plus efficace.  On pourrait l’appeler la frange affairiste de la CAQ.  Le ministre des Finances Éric Girard, celui de la Santé Christian Dubé et le député Pierre Fitzgibbon en sont les figures connues.  Cependant, la leader de ce groupe est sans contredit Geneviève Guilbeault.  Après tout, elle a travaillé au cabinet de l’ancien ministre libéral Jacques Dupuis et elle n’aime pas beaucoup les péquistes. 

En conséquence, la CAQ n’est pas un vrai parti politique, mais bien une coalition d’opportunistes comme c’est le cas avec le parti de Macron en France.

En terminant, en ce moment, c’est l’harmonie entre les deux factions de la CAQ.  Son fondateur assure l’union entre les deux protagonistes.  Cependant, quand le capitaine va quitter le paquebot caquiste, ce dernier risque de couler.  Il y aura une course à la chefferie entre Jolin-Barrette et Mme Guilbeault.  Les deux camps vont s’entredéchirer.  Peu importe qui remportera cette course, la faction perdante va  probablement de claquer la porte.  Ce parti va-t-il survivre au départ de son fondateur?  Seul le temps nous le dira.

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on reddit
Reddit
Share on email
Email

Les nouvelles à ne pas manquer cette semaine

  • Vous aimeriez aussi

Assistons-nous au grand retour des libéraux?

Il ne faut pas donner l’ours pour mort avant de l’avoir tué. Cet adage qui témoigne d’une sagesse populaire s’applique bien évidemment à la politique

  • Nouvelles semblables
  • Autres articles de Simon Leduc

Le retour du clivage souverainiste

De 1960 à 2018, les débats politiques québécois ont été monopolisés par le déchirant combat envers les indépendantistes et les fédéralistes. Tous les autres enjeux,