Vendredi, Parcs Canada a publié un tweet suggérant que le Canada était complice de l’esclavage bien que la pratique ait été interdite avant la fondation du Canada.
Le post a été fortement critiqué par les utilisateurs de Twitter, notant que l’esclavage a été aboli 33 ans avant la création du Dominion du Canada.
Le tweet de Parcs Canada ne reconnaissait pas les progrès réalisés contre l’esclavage en Amérique du Nord britannique, y compris l’anniversaire de l’abolition de l’esclavage.
Le 1er août 1793, le gouverneur du Haut-Canada, John Graves Simcoe, a promulgué la Loi contre l’esclavage, interdisant l’importation d’esclaves et accordant la liberté aux enfants de femmes esclaves. Le Haut-Canada a été la première colonie britannique à promulguer une telle loi.
L’esclavage sur le territoire de la Province de Québec a durée de 1629 et y disparut avec l’abolition de l’esclavage avec la loi de 1833 ayant ainsi duré un peu plus de deux siècles, d’abord sous le régime de la France puis du Royaume-Uni.
Au total, il est possible de dénombrer que seulement 4 092 personnes auront été esclaves lors de cette période au Québec. 2 692 Amérindiens et 1 443 Noirs ce qui représente une moyenne de 20 personnes par années.
Le 1er août est connu en Ontario comme le jour de l’émancipation, mais cet événement positif de l’histoire canadienne n’a pas été partagé par Parcs Canada.
Dans les années qui ont suivi l’abolition de l’esclavage en Amérique du Nord britannique, le Canada est devenu un refuge pour les esclaves fugitifs des États-Unis.
Bien que les estimations varient, entre 30 000 et 100 000 esclaves ont fui par le chemin de fer clandestin, principalement vers l’Amérique du Nord britannique.
Le tweet de vendredi a coïncidé avec l’ajout par le gouvernement Trudeau de « l’esclavage des Africains au Canada » au programme national de commémoration historique du Canada.
Cette désignation permettra au gouvernement de partager plus largement son interprétation de l’esclavage au Canada.
Dans une déclaration, la ministre de la Diversité et de l’Intégration, Bardish Chagger, a qualifié cette mesure d’élément important des efforts du gouvernement Trudeau pour lutter contre le racisme systémique au Canada.
« Dans le cadre de notre effort collectif pour éliminer les obstacles systémiques qui empêchent les Canadiens noirs ainsi que de nombreuses communautés minoritaires racialisées et religieuses de participer pleinement et équitablement à notre société », a-t-elle déclaré.
« Nous devons affronter les dures vérités qui font partie de notre histoire ».