• partager
Share on facebook
Share on twitter
Share on email

SÉNATEUR BOISVENU : Le ministre de la Sécurité publique Bill Blair abuse de son privilège parlementaire, au détriment des proches de victimes d’actes criminels

Share on facebook
Share on twitter
Share on email
Le ministre fédéral de la Sécurité publique Bill Blair a donc menti au Parlement canadien non pas seulement une fois ni deux, mais trois fois en affirmant faussement à la Chambre des communes et au Sénat que la Charte des victimes serait respectée.
Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on reddit
Share on email

Au Québec, nous nous souvenons tous du meurtre crapuleux de la jeune Brigitte Serre, lequel est survenu dans une station-service à Saint-Léonard en janvier 2006. À 17 ans, Brigitte a été brutalement assassinée de 72 coups de couteau par Sébastien Simon, sous la complicité de Tommy Gagné. Ils ont tous les deux reçu des sentences à perpétuité, sans possibilité de libération de 25 ans pour Sébastien Simon et 10 ans pour Tommy Gagné. 

Les parents de Brigitte se battent depuis des années pour que la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) refuse à l’un des assassins, Sébastien Simon, de reprendre sa liberté prématurément, Tommy Gagné étant décédé depuis 2014.

Depuis le début de la pandémie, les parents de Brigitte tentent par tous les moyens que leur droit de participation aux prochaines audiences du criminel de leur fille soit respecté. Il en est de même pour Mme Lisa Freeman d’Oshawa, dont le père a été sauvagement abattu par un criminel multirécidiviste en probation, puisqu’il avait déjà tenté de tuer son propre père. Lisa doit elle aussi se battre contre le ministère de la Sécurité publique du Canada pour que ses droits inscrits dans la Charte canadienne des droits des victimes soient respectés. Elle s’est vu refuser sa participation à l’audience du meurtrier de son père en avril dernier. Une autre audience est prévue en octobre et Mme Lisa Freeman n’étant toujours pas informée de la date, elle doit maintenant, en plus, soumettre une demande à la CLCC pour expliquer pourquoi elle veut participer à l’audience. Donc en d’autres mots, elle doit stipuler par une demande écrite à la CLCC pourquoi cette dernière devrait respecter la Charte des droits des victimes d’actes criminels. Présentement, le ministre de la Sécurité publique ainsi que la CLCC, ne respecte pas les droits aux victimes et proches de victimes d’actes criminels inscrits dans la Charte et protégés par la loi ! Le gouvernement libéral s’est empressé de libérer des criminels en début de pandémie et revictimise les honnêtes citoyens en ignorant leurs droits.

Inacceptable et honteux.

Le ministre fédéral de la Sécurité publique Bill Blair a donc menti au Parlement canadien non pas seulement une fois ni deux, mais trois fois en affirmant faussement à la Chambre des communes et au Sénat que la Charte des victimes serait respectée. Alors que ce dernier s’est fait poser des questions à ce sujet à la Chambre des communes par le député Colin Carrie, le ministre a menti deux fois en avril 2020, lorsqu’il a affirmé à deux reprises qu’il avait données la directive à la CLCC d’organiser des audiences via vidéoconférence pour que les proches des victimes puissent assister aux audiences. Il a également menti au cours du même mois quand je lui ai posé la même question au Sénat. Même l’Ombudsman fédéral des victimes d’actes criminels, Heidi Illingworth, a contredit le ministre lorsqu’elle a affirmé qu’aucune directive à sa connaissance n’avait été émise dans ce sens lorsque la question lui fut posée.

Cette semaine, les droits des proches de victimes ont encore été bafoués dans le cas des parents de Brigitte, alors que la seule opportunité offerte à ces derniers par la CLCC pour assister à l’audience du meurtrier Sébastien Simon est par une ligne téléphonique. Il est évident que le ministre Blair a menti à la Chambre et qu’il n’a pas donné de directives claires et immédiates à la CLCC. De plus, la Commission a refusé l’accès téléphonique aux médias qui suivent habituellement ces audiences en personnes. Voilà un ministre qui est l’image même de son gouvernement libéral ! Un gouvernement qui depuis 5 ans bafoue les droits des victimes, leur ment à répétition et ne fait preuve d’aucune transparence dans la remise en liberté de criminels dangereux, alors qu’il dit que la sécurité de la population canadienne est importante pour lui. Foutaise !

Je demande donc à ma collègue députée Shannon Stubbs, ministre de la Sécurité publique dans le cabinet fantôme d’Erin O’Toole, de demander la convocation en urgence du Comité permanent de la sécurité publique et nationale pour qu’il puisse siéger, afin de demander une étude et faire la lumière sur les gestes illégaux du ministre Blair, ses mensonges devant le Parlement canadien et évaluer les décisions de la CLCC. Le ministre doit venir s’expliquer, tout comme l’Ombudsman fédéral des victimes, ainsi que les proches de victimes elles-mêmes. L’État doit des explications quant à la gestion de la CLCC durant la présente pandémie, laquelle est déjà lourdement critiquée quant à son plan de réintégration pour le meurtrier récidiviste Eustachio Gallese. Il a brutalement assassiné Marylène Lévesque de 30 coups de couteau en janvier dernier, alors qu’il se trouvait en libération conditionnelle.

Je tiens à rappeler que la Charte canadienne des droits des victimes est supraconstitutionnelle et transgresser la Charte dont les droits sont enchâssés dans une loi est inacceptable et des explications sont nécessaires et exigées immédiatement. Les victimes et proches de victimes d’actes criminels n’ont pas à être revictimisées à cause d’un gouvernement insensible, déconnecté et « pro-criminel ».

Les victimes et les proches des victimes ne sont pas des citoyens de deuxième ordre.

Ça suffit.

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on reddit
Reddit
Share on email
Email

Les nouvelles à ne pas manquer cette semaine

  • Vous aimeriez aussi

Une décennie dans le rouge

Nicolas Gagnon est le directeur pour le Québec de la Fédération canadienne des contribuables. Le ministre des Finances Eric Girard est en train d’enfoncer le

  • Nouvelles semblables
  • Autres articles de Pierre-Hugues Boisvenu