Une nouvelle étape de la crise vient d’être franchie, cette fois-ci éminemment politique. Donald Trump, président des États-Unis d’Amérique, annonce l’arrêt de la contribution financière à l’Organisation mondiale de la santé, un organe qui est présentement responsable de la coordination en terme de santé publique globale. Il faut dire que cette rupture s’inscrit dans une tendance plus large, à savoir le retrait des États-Unis face aux institutions multilatérales, jugées désuètes et contraire à l’intérêt national. Cependant, dans le cas présent, la cause de la rupture prend des allures de guerre froide : l’influence insidieuse de la Chine au sein de l’institution mondiale est la raison première du retrait.
Cette dynamique politique donne un aperçu du nouveau monde qui se profile. La Chine étend ses tentacules à travers le monde, elle cherche à se déguiser en une forme d’aide humanitaire vertueuse qui épaule les populations à passer au travers de la pandémie. Or, la réalité est radicalement différente : la Chine est la seule et unique responsable de cette catastrophe mondiale. Ce sont ses marchés humides qui ont établi les fondations de l’épidémie. Plus encore, ce n’est pas la première fois qu’un virus émerge de ces lieux totalement insalubres. Le pouvoir chinois est une dictature, il est donc clairement en mesure de mettre un terme à ces marchés humides. Or, il ne l’a pas fait. Il faut donc nommer les choses comme elles sont ; le virus est originaire de Wuhan, il a été engendré par la négligence de l’État communiste chinois.
Plus encore, la Chine n’a manifestement pas appris de ses erreurs. Il semblerait que, vu que la situation s’est essentiellement stabilisée en Chine, alors les marchés humides ont rouvert leurs portes. Ces lieux obscurs, où des animaux exotiques sont entassés dans des conditions exécrables, sont un véritable fléau pour l’humanité. Il faut nommer les choses comme elles sont ; la Chine est l’unique acteur responsable de la pandémie, elle doit répondre de ses gestes. Lorsque le virus est passé d’un animal jusqu’à l’homme, cette contagion aurait dû être rendu immédiatement publique afin de limiter les dégâts ; ce ne fut pas le cas. La Chine a cherché à taire la propagation du virus, d’où l’exportation mondiale qui en a fatalement résulté. Ses manœuvres supposément humanitaires ne doivent donc pas nous détourner de l’essentiel ; la responsabilité du régime chinois vis-à-vis les ravages mondiaux de l’épidémie, que ce soit en termes de milliers de morts ou de dommages économiques phénoménaux. Ses calculs d’intervention cachent froidement une réalité impériale.
Le Fond monétaire international annonce d’ailleurs une crise économique à venir qui sera d’une ampleur comparable à celle de la Grande dépression dans les années 30. Cette funeste crise économique fut d’ailleurs l’un des facteurs de la montée du nazisme en Allemagne. Les perturbations économiques graves peuvent engendrer de sérieuses conséquences politiques. Les États-Unis, hégémoniques depuis la 2ème guerre mondiale, ont partiellement délaissé le champ mondial afin de mettre l’emphase sur la souveraineté nationale. En parallèle, la Chine ne cesse de croitre et de s’étendre, avec l’incroyable paradoxe d’un capitalisme étatique qui ne respecte absolument pas la dignité humaine. Le multilatéralisme se transfigure en un bilatéralisme ; la guerre froide entre les États-Unis et la Chine se profile. Deux forces titanesques qui n’entendent pas reculer ni formuler de compromis.
Certains pensaient que la pandémie serait finalement une occasion d’embrasser pleinement les idéaux de solidarité et de tolérance. Comme dit le slogan populaire, « ça va bien aller ». Pourtant, derrière cette candeur généralisée se profile une réalité impitoyable, à savoir le face-à-face inévitable entre les deux plus grandes puissances politiques au monde. La pandémie n’est peut-être que l’iceberg d’un phénomène qui dépasse l’entendement.