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L’heure est venue de baisser les taux d’immigration

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Immigration Québec
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Qu’on se le tienne pour dit ; le Québec est une terre de tolérance où tout le monde a sa place. L’immigration a toujours été au cœur de notre histoire. Mais pour des raisons évidentes, l’immigration de masse n’a plus la pertinence économique qu’elle a pu avoir encore très récemment. Écoutez, nous étions en pénurie de main d’œuvre sévère. C’était donc pertinent de recevoir de hauts niveaux d’immigration pour combler ces besoins. Mais quand il est évident que nous sommes en train de traverser une crise économique grave et que nous entrons dans une période de chômage de masse, la pertinence d’accueillir de nouveaux arrivants n’est plus là.

Qu’on se comprenne bien ; je ne nie pas les contributions des immigrants dans des domaines vitaux comme la santé, l’éducation ou l’économie. Mais il faut reconnaitre qu’en période de chômage de masse, ce n’est peut-être pas le temps de faire venir massivement des travailleurs. Qui plus est, une immigration de masse en situation de chômage de masse pourrait nuire à la paix sociale. Puis, surtout, il se peut que si les niveaux d’immigration sont maintenus malgré le contexte économique, certains puissent se rendre compte que l’immigration n’est peut-être pas uniquement importante afin de contribuer à l’économie. Or, vu qu’on ne veut pas avoir ce débat-là, je fais confiance aux partisans de l’immigration pour faire preuve de jugement et pour comprendre que c’est la crise pour le tout le monde. Ainsi, selon moi, il est temps de baisser drastiquement les niveaux d’immigration. N’étant pas un expert, je ne m’avancerai pas sur les chiffres à atteindre, mais, selon moi, une baisse sérieuse d’au moins 20 000 nouveaux arrivants serait un bon début en attendant de voir si le chômage de masse est durable ou cessera rapidement après la pandémie.

Je comprends que ces débats sont difficiles et qu’il est facile de faire des théories du complot. Certains vont dire que ceux qui veulent une baisse de l’immigration la veulent uniquement en raison de l’allégeance politique libérale des immigrants. Je leur répondrais que ce sont eux qui voient de la politique où il n’y en a pas puisque les arguments qui poussent certains à vouloir une baisse de l’immigration sont purement économiques. Par contre, ceux qui veulent maintenir les seuils d’immigration à un niveau élevé ont peut-être des raisons politiques, aussi. Je comprends que, pour le PLQ et le PLC, ces débats soient particulièrement difficiles. En effet, leur intérêt électoral est en jeu et je les comprends d’avoir des réticences. Mais s’ils pensent réellement à l’intérêt de tous les Québécois, de tous les Canadiens, à l’économie et à la paix sociale, ils vont comprendre que c’est la seule solution. Dans tous les champs de notre vie, les choses changent pour ne pas revenir comme avant ; l’immigration ne peut malheureusement pas faire exception.

Vous comprendrez que vu l’aspect sensible du sujet, j’ai préféré mettre ce qu’on appelle des « gants blancs » sans pour autant renoncer à dire les vraies choses. J’espère que ce débat aura lieu et qu’il aura lieu dans le respect des opinions et des cultures. Au risque de me répéter, je comprends que ce sujet est difficile, mais nous devons l’aborder. Comme on dit ; ça va bien aller.

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