Comme plusieurs, ma page Facebook affiche de nombreuses blagues depuis que la pandémie de la
COVID-19 a frappé aux portes du Québec. Des clips, des MEME, en veux-tu en voilà, évidemment le
degré de drôlerie dépend beaucoup de l’état d’esprit qui est le vôtre au moment de les consulter, il y a
du bon et beaucoup de moins bon.
Récemment, j’ai partagé une image vue sur Twitter, vous la connaissez peut-être, elle montre une allée
d’épicerie aux tablettes vides sauf pour une section. Le MEME dit «Même avec le coronavirus,
personne ne veut manger végane» que j’ai accompagné d’émojis riant aux larmes, ne laissant aucun
doute à mes amis allumés, qu’il ne s’agît pas d’une info sérieuse, mais bien d’une blague.
Je vous en parle parce que l’Agence France Presse (AFP), qui vérifie pour Facebook la publication de
fausses nouvelles, a signalé mon message partageant, selon eux, une fausse nouvelle. Facebook m’a
donc informé que ce statut n’était plus visible : « Votre publication contient de faux renseignements. Du
contenu que vous avez partagé a été vérifié par Agence France Presse. »
L’Agence France Presse utilise assurément un algorithme pour vérifier tout Facebook et celui-ci n’est
pas programmé pour discerner l’humour. Toutefois, ce sont bien des humains qui décident, il faut croire
que l’humour passe mal au temps du coronavirus.
PRISE 2
C’est ma deuxième mésaventure du genre en quelques jours. La semaine dernière, j’ai partagé sur
mon Facebook un article de l’Agence Science-Presse qui parle d’un site ou l’on enseigne
comment discerner le vrai du faux , bref les fake news des vraies informations. Je partage en
indiquant à mes amis qu’avant de m’envoyer une nouvelle d’un site que même eux ne connaissaient
pas avant, d’aller vérifier sur ce site.
Là, c’est Facebook qui m’informe avoir retirer ma publication puisqu’elle n’est pas conforme aux règles
de Facebook. Je conteste la décision, comme le réseau social le permet. Ce matin, j’ai reçu un
message m’indiquant que ma publication est de nouveau en ligne, avec les excuses d’usages pour les
désagréments.
On a beaucoup critiqué Facebook et son fondateur Mark Zuckerberg pour leur nonchalance envers la
protection des informations de leurs abonnés. Combien de fois ai-je reçu de mes amis un message
qu’il fallait absolument copier/coller pour interdire à Facebook d’utiliser ce que je publiais? C’était
évidemment sans effet. Combien de fois j’ai répondu que Facebook ne m’obligeait pas à y publier quoi
que ce soit, que ni mon numéro de téléphone ni mon adresse n’y avaient jamais figuré et que pour
éviter toute manipulation de ce que j’y publie, il suffisait que je ferme ma page!
Je ne dénonce ni l’Agence France Presse ni Facebook pour leurs actions nécessaires de nettoyage
des fakes news, j’accepte que leurs méthodes ne soient pas parfaites. Je m’inquiète quand même un
peu pour la liberté d’expression.
Nous sommes peut-être à l’aube d’une ère nouvelle dans laquelle la récréation que nous vivions depuis
l’arrivée des réseaux sociaux est maintenant chose du passé. Tous nous devons à l’avenir peser le
pour et le contre avant de publier quelque chose, même si c’est drôle.