En 2025, il s’est produit une multitude d’événements qui devraient inquiéter quiconque se soucie de l’avenir de l’humanité. Nous ne sommes pas encore dans une guerre mondiale ouverte entre toutes les puissances régionales, mais plutôt dans une succession d’incidents, de provocations et de guerres par procuration menées par des États intermédiaires. L’actualité regorge de ces affrontements sans lendemain, dont personne n’assure le « service après-vente ». Faut-il s’inquiéter ? Et si le pire était déjà en route ?
Partout dans le monde, des phénomènes inquiétants se multiplient. Plusieurs pays ont rapporté la présence de drones ou d’objets non identifiés survolant leur espace aérien. Aux États-Unis, de mystérieux engins ont été observés au-dessus du New Jersey. En Europe, des incidents similaires ont été signalés au Danemark, en Pologne et en Suède. Faut-il y voir la main de la Russie, testant les limites de l’OTAN ou cherchant à provoquer un incident pour ensuite se poser en victime ?
Difficile de savoir où veulent en venir les grandes puissances — Russie, États-Unis, Chine, Israël, et d’autres encore. Tout semble suspendu dans une atmosphère d’attente fébrile, comme si quelque chose de plus grand, de plus grave, se préparait. Au Canada, Mark Carney promet de doubler le budget des Forces armées, ce qui attise évidemment l’appétit du complexe militaro-industriel, mais aussi celui des gouvernements provinciaux — celui de François Legault, notamment.
En Scandinavie, on réintroduit le service militaire obligatoire, aboli pourtant depuis peu. Désormais, dans un souci d’égalité, les femmes y sont également soumises. Où cela nous mènera-t-il ?
Si la Russie s’enlise en Ukraine, elle demeure néanmoins une puissance hostile, capable de mener une guerre hybride combinant piratage informatique, criminalité transnationale, provocations frontalières et conflits par procuration. D’autres puissances, comme Israël, sont désormais perçues comme des États parias : après deux années de guerre à Gaza, le pays n’est toujours pas parvenu à vaincre le Hamas.
On sent une volonté mondiale d’en découdre, mais peut-être que les conditions politiques, économiques et technologiques ne permettent plus un conflit ouvert. L’industrie de l’armement, elle, profite de cette tension permanente : les contrats se multiplient, les budgets explosent. Pourtant, 2025 a révélé un constat : une armée conventionnelle, aussi puissante soit-elle, est désormais incapable de vaincre un ennemi plus faible, plus mobile, plus motivé. On l’a vu en Ukraine, on le voit à Gaza — et on le reverra ailleurs.
Un incident majeur pourrait toujours survenir, déclenchant une escalade incontrôlable. Mais paradoxalement, la mondialisation et l’interdépendance des systèmes rendent un conflit mondial total peu probable. Beaucoup d’acteurs ont intérêt à entretenir la rhétorique guerrière : c’est une affaire de gros sous, d’influence, et d’ego politique.
Heureusement, la société civile, les réseaux sociaux et les journalistes ont encore un rôle à jouer pour contenir ces dérives, rappeler la raison, et empêcher nos dirigeants de céder à la folie des armes.



